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Channel: Sceptiques vs. les Soucoupes Volantes
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La Saga des Diapositives de Roswell : A propos de l'Intervention de l'Expert José de Jesús Zalce Benítez....

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Humour.

Quelques extraits de l'intervention (hallucinante) de "l'expert" Zalce Benitez : la diapositive semble s'être comportée comme une sorte de "Rorschach" sur laquelle il projette totalement et trouve des preuves "forensiques" en faveur de séquelles dues à un accident à haute vitesse, par l'examen visuel... de simples photographies...


Il s'agit d'une version de travail.

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L'intervention en Espagnol, mais sous-titrée ici en Anglais de l'expert en Sciences Forensiques, José de Jesús Zalce Benítez, peut être visionnée dans la vidéo suivante :



Ainsi, la taille du petit corps visible sur les diapositives est estimée à 120 cm par cet expert. De là, cette taille ne peut en aucun cas correspondre à celle d'un enfant de deux-trois ans ou de sa momie, tel est un des nombreux arguments depuis que notre équipe et en particulier Nab Lator a déchiffré l'étiquette indiquant qu'il s'agissait d'une momie d'un enfant de deux ans. Tout d'abord, l'étiquette indique effectivement un enfant de deux ans, mais il est peut-être plus âgé suivant la momie dont il s'agit et aussi après analyses ultérieures (voir ici - 2-3 ans - ou environ 4 ans selon Marietta Wetherill, si c'est la momie découverte en 1896 à Montezuma Castle).
De plus ou surtout, selon Monsieur Zalce Benítez, les proportions de la tête en regard de celles du reste du corps sont "anormales", et donc ne peuvent correspondre à ce qui serait attendu s'il s'agissait d'un être humain. Très bien. Examinons ces assertions et la méthodologie proposée.

De nos jours, la taille moyenne d'un enfant (masculin) de deux ans est d'environ 90 cm. 



Bien entendu, et s'il s'agit d'une momie d'un enfant ancestral, différents facteurs (nutritionnels, mais aussi ethniques ou autres) font qu'un enfant d'une telle culture ancienne sera plus petit que nos contemporains (tout comme un adulte).

1) Mais quelle est la méthodologie qui a été choisie par l'expert pour en arriver à cette estimation d'une taille de 120 cm ? Est-elle (plus que) contestable ou non ?

Il semble évident à écouter sa conférence que Monsieur Zalce Benitez a utilisé comme référentiel les jambes de la dame (ou jeune fille) que l'on voit sur une des deux diapositives...






Tout d'abord, on ne connait en aucun cas qui est cette dame ou cette jeune fille, ni son âge. Quand bien même nous aurions une idée de son âge (ou une certitude quant à celui-ci), il existe une variabilité interindividuelle en matière de tailles chez l'adulte ou l'adolescent. Elle peut très bien faire 1m90 comme 1m60. De plus, pour des individus ayant pourtant la même taille, il existe à nouveau des différences interindividuelles quant à la longueur ou largeur de leurs membres (jambes et bras, par exemple).

Un autre problème essentiel à nos yeux est que l'expert n'a pris aucune considération de variables photographiques pouvant affecter les calculs (perspective principalement) et il a décidé que la jeune femme et "la créature"étaient sur le même plan, c'est à dire qu'il y aurait un rapport 1:1. Non, ils ne sont pas sur le même plan. Combien de distance d'écart entre eux ? Je n'en sais rien (ou j'en ai quelque idée), mais l'expert ne semble pas avoir tenu compte de cela dans ses calculs : il aurait pu proposer un "intervalle de confiance" quant à la taille estimée, mais non, nous avons 120 cm.

Ajout 28 mai 2015 :  A propos d'une autre des curieuses affirmations de l'expert et comment estimer plus objectivement la taille du corps.
Quand on lit (merci à Nab Lator) l'expertise en Espagnol de Monsieur Zalce Benitez, il écrit (sans expliquer comment) qu'il a estimé la taille du corps de 1,20 m à 1,30 m en se servant également des objets au sein de la "vitrine" comme référentiels. Et donc pas seulement en prenant les jambes de la dame ou de la jeune fille, visibles sur la diapo (et alors qu'il n'a pas tenu compte de la perspective et d'autres variables).



Curieusement (ou pas !), on ne trouve pas mention dans le rapport de ce que seraient ces objets (leur identification), ni ne sont données les dimensions de ceux-ci... Pour moi, la raison à cette absence est que le Docteur ignorait tout de ces objets, ou encore de leurs dimensions.

Aussi, si l'expert connait ou connaissait ces objets (et leurs dimensions), et comme je l'ai proposé dans le billet précèdent, il s'agit vraisemblablement "d'objets en fibres de yucca ou coton" exhumés pendant des fouilles. 
De là, pourquoi on ne trouve trace de sa part ou pendant la conférence du 5 mai 2015 que la momie (oups le corps non-humain, extraterrestre) a été exposée dans un musée ? A moins que ces objets soient d'origine extraterrestre, et il en connait les dimensions ?
Il m'apparaît que cette affirmation d'avoir basé l'estimation aussi en fonction des objets visibles dans la vitrine est "fausse", voire mensongère, et une sorte d'argument d'autorité afin de montrer que l'estimation a été basée sur une méthodologie solide, s'appuyant, et sur les objets de la vitrine, et sur les jambes de la dame ou de la jeune fille, les deux approches se validant mutuellement l'une et l'autre. Non, l'estimation de taille du corps par Zalce Benitez est uniquement basée en fonction des jambes de la dame ou jeune fille, et cela, sans avoir donc tenu compte de plein de paramètres (perspective, différences interindividuelles).

Une méthode bien plus objective selon nous et que les membres de notre équipe ont suggéré dès février 2015 (voir après) est de se servir d'autre référentiels concernant la vitrine. En effet, la "poutre" permettant de fixer les glaces est visible et se trouve plus ou moins sur le même plan que le corps (la perspective affectant très peu ici toute estimation donc). Ainsi, on peut mesurer en pixels le diamètre des trous de fixation, ou encore leur espacement, etc. ainsi que la longueur en pixels du corps. La "règle de 3" ou règle de proportionnalité faisant le reste. Nous avions donc déjà utilisé cette méthode dès février donc "et même" David Rudiak était d'accord avec nous. Chacun de nous trouvant une taille bien inférieure à celle estimée par Zalce Benitez (ou par Anthony Bragalia à l'époque):

Hell has probably frozen over, because for once I agree with Gilles. The body is shorter than 3-1/2'-4' by my own estimates, including comparison with the stocky woman standing to the right whose legs and pelvis are mostly showing (perhaps the middle-aged and stocky Hilda Blair).
Comparison with the woman suggests the body is at most waist high standing up, or 3'-3-1/2'. (Again depends on a lot of partial unknowns, such as how tall the woman really is, exact body proportions, where woman's and body's feet are, etc.)
A more accurate measure is the vertical metal support with holes in it. Such holes are typically 1" apart (I've been looking at contemporary ones) and can be used as a ruler. Using that, I get about 35" high [89cm]
Now if the holes were really 1-1/4" or 1-1/2" inches apart, then you have to scale accordingly, and the body would be ~44"-57". Clearly the top figure of 57" is much too large compared to the woman, while the 44" figure might be barely possible, but I doubt it. 
I suspect the 1" separation is likely to hold up, and we have a body about 3' high [91 cm] , give or take a few inches, not 3-1/2'-4' or more. This is also more self-consistent when comparing with the woman than the other estimates with larger hole spacing.

Récemment, Federico Violanti et de façon indépendante proposa la même méthode. Ainsi, et pour un exemple, si le diamètre des trous de fixation est de 10mm, alors par proportionnalité, la longueur du corps serait d'environ 86 cm et demi. 
Bien entendu, nous ne connaissons pas (à ce jour) le diamètre exact des trous ou bien leur espacement (ou largeur de la poutre, etc), et on ne peut jouer qu'avec des valeurs "standard", comme notre équipe l'a fait, ou encore David Rudiak. Mais cette méthode semble bien plus objective que l'étrange méthode du docteur Zalce Benitez.

Crédit: Federico Violanti

La méthodologie plus objective proposée. Crédit Alenjandro Franz N
Un nouvel expert de l'équipe Maussan, Rios Lopez, utilise également la mauvaise méthodologie ne tenant pas compte de la perspective et prenant la largeur du poing comme étalon de mesure et décidant arbitrairement "10 cm" en dépit, et de la perspective, et de l'existence de différences interindividuelles en matière de largeur de jambe.
Notez qu'il trouve 96 cm pour la momie, malgré que les papiers anthropologiques produits par Shepherd Johnson via FOIA mentionnent 73.6 cm (29 pouces) ! A ce sujet, il convient de lire ce billet (en Anglais).


Bonus: Une vidéo réalisée by Fin Handley



2) Le même expert se propose aussi de comparer un ADULTE comme référentiel par rapport au petit corps des diapositives, afin de démontrer que les proportions de la tête par rapport au reste du corps sont étranges, surprenantes et surtout non-humaines...

Tout d'abord, l'expert semble croire que les proportions de la tête eu égard au reste du corps restent invariables durant l'ontogenèse. Autrement dit, la proportion de la tête par rapport au reste du corps serait la même pour un enfant comme un adulte. Non.



Il est vrai qu'en moyenne ou grosso modo (de la variabilité interindividuelle existe à nouveau), et pour un adulte (seulement), si la hauteur de la tête est égale à 1, alors le reste du corps sera égal à 6. Or, pour "la créature" ce rapport est de 1 pour 3. De là, voilà une évidence que les diapositives nous montrent une créature non-humaine !

Si l'expert avait tenu compte de ce que proposent les "sceptiques" et notamment notre groupe de recherche depuis quelques mois et avant même leur déchiffrage de l'étiquette, mais aussi d'autres personnes, voire des "anomalistes" (comme Kevin Randle), à savoir que ce qui est sur les diapositives est une momie d'enfant, il aurait dû procéder autrement à titre des comparaisons et des taille relatives.
Dès le début février 2015, je remarquais et suggérais la piste d'une momie d'enfant à partir des captures qui transpiraient des diapositives,..
 En effet pour un enfant de deux ans, le ratio entre la longueur de la tête et celle du reste du corps est aucunement de 1 contre 6, mais plutôt de l'ordre de 1 contre 3, exactement comme pour le "petit corps" des diapositives. C'est ce que je me suis proposé de faire.



3) Le même expert durant son intervention affirme et semble bien surpris que pour un adulte, la largeur de la tête équivaut en général à celle d'une épaule, et ce n'est pas le cas pour le petit corps des diapositives... De là, on aurait encore une preuve forensique que la créature serait non-humaine et ceci exclurait une momie d'enfant....

Effectivement, pour un adulte ce rapport est plus ou moins exact. Notons cependant que l'homme qu'il a choisi comme référentiel est plutôt robuste ! Là encore, il existe des différences interindividuelles concernant le rapport entre la largeur de la tête et celle d'une épaule. Mais bon, laissons de côté ce "détail".

L'expert semble à nouveau oublier que le candidat qui a été proposé est un enfant, mais plus important encore, le corps momifié d'un enfant. Et ce ne sont aucunement de telles proportions qui sont attendues pour une momie d'enfant concernant la tête et les épaules.
En effet, et pour faire très court, la tête, et pour ce qu'il va en advenir quant à ses dimensions, est beaucoup plus faiblement affectée par les processus physico-chimiques de momification que cela est le cas pour d'autres parties du corps, et notamment les membres. En effet, ces derniers présentent plus de masse musculaire et tissulaire que cela est le cas pour la tête.



Regardons maintenant la largeur de la tête du spécimen 2397 (une momie d'enfant, voir les billets précédents) comparée à celle de chacune de ses épaules. Là encore, nous retrouvons ce rapport 1 pour 3 en ce qui concerne longueur de la tête par rapport au reste du corps, mais le rapport entre la tête et les épaules est très similaire à celui du petit corps sur les diapositives (ou la reconstitution que l'équipe Mexicaine a faite de celui-ci).



Et pour aller plus loin, mais en Anglais, lire la réaction du Professeur Miguel Botella, anthropologue & Directeur du Physical Anthropology Laboratory, University of Granada, Spain, dans le chapitre intitulé  Is the “scientific” study of the slides presented at the “BeWitness” event irrefutable?
Ou en Espagnol, la réaction de Mercedes Gonzalez ( Instituto de Estudios Cientificos en Momias -IECIM -).

Gilles Fernandez, Mai 2015.

"Flying Saucers and Ghost Airships": A new book upcoming

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English:
My upcoming new book: Flying Saucers and Phantom Airships.

Five years after the best-seller (well^^...) Roswell: Encounter with the first Myth, Gilles Fernandez is back...
You will never look at the sky in the same way...
Nor you will approach the UFO and anomalistic literature as before...
In the thema "the book you are the Hero", you'll have to become an investigator and you will be challenged to solve uncredible stories, photographs and videos. Ready to accomplish it and to become a so-called ufologist?
You will visit the past, and be back to the time of the cowboys, in the last decades of the 19th Century (French translation and enhanced version of my study of the 1896/97 Airships Wave) ...
You will explore how we are all different, interindividualy or during our own life (intra-individualy).
You will learn intellectual self-defense...
"Flying Saucers and Phantom Airships": THE book of 2015 Summer or Fall 2015.
But in French! 
A book version first, and FREE in open source 3 years after, "as usual".

Français : 
Mon livre à venir: Soucoupes Volantes et Dirigeables Fantômes.
Cinq ans après le best-seller (bon^^...) Roswell : Rencontre du premier Mythe, Gilles Fernandez est de retour...
Vous ne regarderez plus jamais le ciel de la même façon...
Ni vous aborderez la littérature ufologique ou anomalistique comme avant...
Comme dans "un livre dont vous êtes le héros", vous allez devoir prendre l'habit d'un enquêteur, devenir ce que l'on appelle soit-disant un ufologue, et vous serez mis au défi de résoudre des rapports, des photographies et des vidéos incroyables....
Vous allez visiter le passé, revenir au temps des cow-boys, dans les dernières décennies du 19ème siècle (traduction et version enrichie de mon étude de la vague d'Airships 1896/96)...
Vous allez aussi découvrir comme nous sommes tous différents, d'un individu à un autre, mais au cours de notre propre vie aussi (intra-individuellement)...
Vous allez apprendre de l'auto-défense intellectuelle...
"Soucoupes Volantes et Dirigeables Fantomes" : LE livre de cet été ou de cet automne.
En Français.

Une version livre d'abord, puis en lecture libre 3 ans après, "comme d'habitude".

Table des Matières (provisoire).
Introduction et Hypothèse de Travail, version provisoire/draft.


Coin ludique.
Coin ludique.

Tête de chapitre.


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Apprenez à vous connaître vous-mêmes avant de chercher ou invoquer des entités qui vous transcenderaient...
Know yourselves before invoking entities who would transcend yourselves ...

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Gilles Fernandez,  30 May 2015.

La Vidéo "l'Origine des Soucoupes volantes" et quelques Ressources sceptiques...

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La Chaîne YouTube Hygiène Mentale a réalisé une vidéo à propos de plusieurs cas "princeps" d'OVNI, ainsi qu'une description du Modèle PsychoSociologique du phénomène OVNI (PsychoSocial Hypothesis). 
Je me propose de la partager, et d'ajouter quelques ressources sceptiques sur quelques points ou cas abordés.

La vidéo que je vous recommande de visionner :




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Quelques ressources sceptiques concernant les "OVNI avant 1947" (Archéo-OVNI) :

Quelques Ressources Sceptiques concernant l'Archéo-OVNI, la Théorie des Anciens Astronautes et les Prodiges Célestes, listées sur ce blog.

La fameuse vague d'Airships 1896/97 (dirigeables fantômes) "récupérée" par les ufologues (en Anglais) Cracking the 1896/97 Airships Mystery? Toward a Psycho-SocioCultural Explanation (Long Version).

Le "Miracle de Fatima" et les photographies censées l'illustrer (en Anglais, mais liens en Francais) : The Miracle of Fatima: Photographic Proof? UFO Event? Some French and English skeptic Sources...

Le phénomène "Foo Fighters" pendant la Seconde guerre Mondiale et plus particulièrement les photographies d'époque censées l'illustrer : Les Photos illustrant les Productions ufologiques consacrées aux Foo-Fighters représentent-elles ces Foo-Fighters ?


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L'Affaire Roswell :

Concernant la vague de 1947, le terme "soucoupe volante" et l'affaire Roswell, mon livre mentionné dans la vidéo est en open source (hébergé par le Dictionnaire Sceptique que je remercie à nouveau), Roswell : Rencontre du Premier Mythe et bien sûr en vente chez vos distributeurs si vous souhaitez une version papier.

Ce que révèlent les documents déclassifiés à propos de l'affaire Roswell : A propos de Documents Déclassifiés et Roswell...

A propos des ballons néoprène, des cibles-radars, du ruban scotch, quelques citations "surprenantes" et occultées par les ufologues concernant l'affaire Roswell : L'affaire Roswell : La lecture critique d'Alain Delmon ; A propos des ballons néoprène et du scotch à motifs.

Un exemple de faux-souvenirs, d'argument d'autorité et de falsification rétrospective chez l'astronaute Edgar Mitchell : Dr Edgar Mitchell et ses Souvenirs de Roswell : Faux-Souvenirs, Arguments d’Autorité et Falsification Rétrospective ?

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La Vague Belge :

Notre forum a tenté de lister la plupart des sources sceptiques sur le sujet. Un ouvrage collectif et dirigé par Patrice Seray vient tout juste de voir le jour et bientôt disponible en E-Book.

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Le Modèle PsychoSociologique ou Modèle Réductionniste Composite du Phénomène OVNI :


Une approche de la Théorie Réductionniste des OVNIpar Claude Maugé.

Le Modèle Réductionniste Composite, Chapitre de l'ouvrage "Les OVNI du CNES"par David Rossoni, Éric Maillot et Éric Déguillaume.


Gilles Fernandez, Juin 2015.

La Vidéo d'Aguadilla, Puerto Rico, 25 avril 2013 : Quelques Contre-Tons.

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Il s'agit d'une version de travail.
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What is the energy source that propels the object in this video?
Quelle est la source d'énergie qui propulse l'objet dans la vidéo ?
Extrait du rapport Scientific Coalition for Ufology, page 23.

Regarde, mon pauvre Fernandez, à quel point il est facile de te mettre échec et mat.
Message privé reçu sur ma boîte FaceBook venant d'un ufologue découvrant ce cas et le rapport.

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Ajout 26 août 2015 : une équipe ad hoc sur le principe du "livre blanc", The Puerto Rico Research Review (PRRR) a été créée (en réalité vers le 10 août) et son site est en ligne.

Cet été, une vidéo filmée à l'aide d'une caméra infra-rouge (FLIR) le 25 avril 2013 vers 21h20 à Puerto-Rico a donné lieu à un rapport de plus de 150 pages d'une entité s'auto-proclamant Scientific Coalition for Ufology.
L'article a rapidement fait le "buzz" dans le microcosme ufologique
Ce billet, très court, a pour objet de présenter quelques contre-tons et principalement qu'en l'état, rien n’exclurait que ce qui a été filmé est... un simple ballon ou un biologique (oiseau).

En réalité, même si l'intention est louable, ce rapport émane de membres de l'Association Ufologique MUFON, c'est à dire en aucun cas de personnes "agnostiques" concernant le phénomène OVNI.
A la lecture du rapport, ou son survol, on notera l'abondance de graphiques, de calculs, d'annexes, si bien que le profane s'y perd très vite et pourrait être convaincu de sa conclusion : un objet volant rapidement, s'immergeant même dans l'océan, et ne pouvant correspondre à quelque candidat prosaïque (drone, oiseau, ballon, etc), aurait été capturé à l'aide d'une camera infra-rouge. Fascinant ! Mais qu'en est-il vraiment ?

On peut dire que l'ufologie a toujours désiré une reconnaissance scientifique.
L'affaire des diapositives de Roswell semble avoir montré que la création de groupes informels, réunissant du "tout venant", sceptiques, agnostiques, défenseurs d'hypothèses fortéenes pour expliquer le phénomène OVNI, amateurs ou spécialistes de disciplines mais peu intéressés par le sujet OVNI en tant que "consultants, c'est à dire une équipe basée sur le principe du livre blanc, s’avère être un fécond et puissant moteur pour rationaliser un cas, et pourquoi pas, trouver un authentique phénomène atmosphérique non identifiable en l'état actuel de nos connaissances.
Nous pensons que ce groupe a cherché à "épouser" ce principe, mais sans offenser ces chercheurs, il s'agit là d'un déguisement.

La vidéo : 


Cette vidéo m'avait été signalée au cours de l'année dernière. En premier lieu, je pensais à un drone Américain, tel qu'il en a été déployé à Puerto Rico, principalement pour surveiller cette zone, véritable carrefour du trafic de la drogue. J'abandonnais cette hypothèse pour diverses raisons. L'hypothèse de biologiques (oiseaux) m'a séduit un moment, car il était affirmé que l'objet survolait la mer et se submergeait. En réalité, il s'agirait d'une illusion : l'objet n'aurait pas survolé la mer, ni ne se serait submergé. Il restait alors l'hypothèse d'un simple ballon que je commençais à lire ici et là sur les réseaux sociaux... Et l'hypothèse d'un biologique (oiseau).

Enfin, en quelques jours, après que la vidéo fut partagée sur les réseaux sociaux, divers spécialistes rendirent leur verdict. L'étude serait biaisée ou erronée sur plusieurs points participant à l'étrangeté du cas.

- En aucun cas, l'objet n'aurait survolé l'océan ou se serait submergé comme affirmé dans le rapport.

- Les calculs de vitesse de l'objet dans le rapport seraient erronés, la vitesse aurait été largement sur-évaluée, ramenant plus légers que l'air et biologiques dans la course.

- La trajectoire, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, affirmée dans le rapport ne serait qu'apparente. En réalité, plusieurs chercheurs ou amateurs sont parvenus, et ce de façon indépendante, à déterminer que l'objet aurait en réalité une trajectoire de l'Est vers le Sud-Ouest, compatible avec les données météo concernant les vents.

Il me semble important de rappeler que lorsque les sites météorologiques donnent la direction du vent, il s'agit d'où vient le vent. Ainsi, lorsque que la météo indique une direction du vent, Est, cela signifie que le vent vient de l'Est, c'est à dire qu'il poussera un ballon vers l'Ouest (si toute chose égale par ailleurs et sans tenir compte d'autres variables).

La météo à Puerto Rico ce jour-là pour l'Aéroport Luis-Munoz-Marin (à l'Est du lieu du film) :


La météo à Puerto Rico ce jour-là pour l'aéroport Rafael Hernández  (lieu du film) :




Ainsi, à l'heure de la vidéo, le vent venait de l'Est/Nord Est. On s'attendra donc qu'un ballon ait une trajectoire vers l'Ouest, Sud/Ouest. La vitesse moyenne du vent était de l'ordre de 22 km/h et ce, 20 minutes avant le film, on n'a pas de données concernant les rafales, sinon que le vent moyen ce jour était de 10 km/h, vitesse maximale enregistrée de 26 km/h avec des rafales enregistrée à 34 km/h. Bien des variables, comme les rafales, les courants d'air, couches thermiques, etc. peuvent faire qu'un ballon volera plus vite que la vitesse moyenne du vent enregistrée par une station météo. Notons aussi que les données météo concernent l'aéroport, et pas le lieu précis de la prise de vue.

La trajectoire de l'objet selon le rapport Scientific Coalition for Ufology. Pour ces chercheurs, la trajectoire de l'objet serait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (et donc, a priori incompatible avec les données météo, pour un "plus léger que l'air" puisqu'en début, l'objet irait contre le vent).


Le problème est que cette trajectoire serait "erronée" ou plutôt il s'agit de la trajectoire apparente et non réelle de l'objet car l'avion qui filme tourne lui même dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Comme les chercheurs ont réussi a obtenir les données radar (les plots tracker), il faut revoir ce graphique et par "lignes de convergence" obtenir la trajectoire de l'objet (et sa vitesse).

A notre connaissance, la première personne a avoir réalisé l'erreur des chercheurs (confondre le mouvement apparent et le mouvement réel) est Viktor Golubic. Voici ce qu'il obtenait et partageait en juillet dernier sur les réseaux sociaux :


Selon ses calculs, l'objet aurait une trajectoire vers l'Ouest - Sud/Ouest, et donc compatible avec les données météorologiques et une vitesse de l'ordre de 15 miles par heure (environ 24 km/heure).

De façon totalement indépendante, car ne connaissant pas le travail de Viktor Golubic, le membre du forum ufo-scepticisme, Flo78 obtient quant à lui également une trajectoire vers l'Ouest - Sud/Ouest :



Il obtient la même trajectoire S/SO (à quelques différences très mineures) en utilisant une autre méthode (sans tenir compte des données radar, mais des données de la caméra).
Il en est de même pour deux autres chercheurs, mais j'attends l'autorisation de rendre public les graphiques de trajectoire qu'ils obtiennent (Sud/Sud-Ouest également).

Autrement dit, la trajectoire de l'objet, Ouest/Sud Ouest serait compatible au vent Est/Nord Est des données météo. La vitesse trouvée est de l'ordre de 30 km/h et supérieure aux données météorologiques (vitesse moyenne de l'ordre de 20 km/h), en tout cas bien plus lente que celle affirmée et calculée dans le rapport. Mais des rafales pouvaient subsister, le vent pouvait être différent eu égard à l'aéroport et sa station météo, d'autres variables (altitude, courant d'air, température, etc.) pouvant expliquer cette différence. Cette vitesse, très ou assez lente pour un engin volant pointe vers l'hypothèse d'un ballon, ou encore d'un oiseau (le rapport excluait l'hypothèse biologique principalement à cause de la vitesse).

Au total, et pour le moment, rien n'exclut l'hypothèse que l'objet filmé était de type ballon ou plus léger que l'air, ou encore biologique (oiseau).

Les aspects "extraordinaires" et "à haute étrangeté" a priori du cas comme la grande vitesse, le mouvement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre incompatible avec les vents, le passage au-dessus de l'eau puis une submersion, semblent être des éléments erronés. Nous aurions donc clairement ici affaire à un objet parcourant un petite distance à une vitesse peu élevée et dans le sens du vent.

Dans un prochain billet ou en ajout, nous examinerons, partagerons et résumerons d'autres points du rapport : le "dédoublement" de l'objet parfois (probablement un artefact vidéo ou deux autres possibilités récemment envisagées), la température alléguée (environ 40°C ou 105°F*), des calculs plus précis de la trajectoire réelle (et non apparente), les signatures enregistrées par le radar avant le film que les auteurs corrèlent à l'objet, que des vols auraient été retardés, etc.


* Rappelons que la température d'un biologique, par exemple un pélican, est de l'ordre de 106-107° F.

Sources:
La liste de discussion UFO-Updates
Discussions privées et informelles.

Gilles Fernandez, Août 2015.

The Turkish UFO case. Les vidéos de Kumburgaz (Turquie, 2007-2009), un Trucage et quelques Lumières dans le Ciel ?

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Ce billet est consacré à un cas ufologique assez célèbre dans le microcosme ufologique, souvent intitulé l'OVNI Turc ou The Turkish UFO Outre-Atlantique, et pour lequel on dispose de plusieurs vidéos de "témoins".

J'y partage l'hypothèse et un travail d'investigateurs que pour rendre plus consistant ce cas, il aurait été délibérément exploité un artefact (anomalie) photographique relativement bien connu des photographes amateurs, et qui se produit notamment lors de "photographies de concert". Les autres vidéos de lumières dans le ciel, et bien authentiques (non-truquées), elles, s'expliqueraient par d'autres stimuli prosaïques et conventionnels.

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Le cas de l'OVNI Turc est principalement une série de vidéos tournées à Kumburgaz (en Turquie donc) de 2007 à 2009 qui résisterait à toute explication conventionnelle.
On peut dire schématiquement pour notre propos que ces vidéos consistent en deux types de stimuli. Soit des lumières dans le ciel pour ce qui aurait été tourné au petit jour, et films certainement les moins "spectaculaires" pour lesquelles plusieurs explications ont été données ou proposées.
Soit ce qui est affirmé comme étant un véhicule extraterrestre où il serait même possible de distinguer ses occupants (!) pour les films les plus spectaculaires et résistant à toute explication à consulter les nombreux médias ufologiques.
Qu'en est-il vraiment ? Ces vidéos résistent-elles à l'analyse ?

Le cas a longtemps été défendu par (feu) le docteur Roger Leir, plus connu pour ses histoires d'implants extraterrestres (mythe aisément "déboulonnable", mais ce n'est pas l'objet du présent billet). Dans une conférence qu'il a donnée, le docteur Roger Leir affirme même que l'on peut distinguer les occupants du "vaisseau extraterrestre"...

L'un des sites regroupant pratiquement toutes les vidéos de l'OVNI Turc est sans doute et à notre humble connaissance le site archivosovni et notamment le billet suivant en Anglais intitulé Analysis of the Kumburgaz, Turkey UFO Videos.

Un montage de certains de ces films. Fascinant !?!



Quelques captures du "stimulus" le plus spectaculaire, un vaisseau extraterrestre dont on peut même distinguer les occupants ? Ou paréidolie ?



Un extrait de la conférence de (feu) Docteur Roger Leir (2010) dans laquelle il défend que l'on distingue les occupants du vaisseau...



Une image animée des occupants du vaisseau ! (Si cela ne s'anime pas directement, cliquez ici). 

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Ce cas que je connaissais depuis "un bail" a réellement suscité mon intérêt lorsque mon co-auteur, Chris Isbert, acceptait de partager avec moi sa sagacité et ses réflexions sur ce cas. Il est apparu rapidement que les films ayant capturé des lumières dans le ciel n'avaient rien d'extraordinaires et pouvaient s'expliquer conventionnellement (voir après).
Quant au "vaisseau", il devient rapidement clair pour lui qu'il s'agissait peut-être d'une anomalie de la camera. Mais laquelle ?
De mon côté, je trouvais que "l'objet" ressemblait à une partie d'un objectif photographique, voire d'un pare-soleil ou d'une bague d'extension que l'on aurait filmé en mode "macro" pour donner de l'extraordinaire à ce cas.



C'est également à cette période que je décidais de m'inscrire sur le groupe Facebook "UFO-Updates" afin de suivre l'actualité ufologique (ce groupe était autrefois un emails-group très fécond dans le microcosme ufologique, c'est dire sous forme d'emails réservés aux inscrits pour participer que je suivais régulièrement, disparu aujourd'hui et ayant donc désormais un format facebookien). Et là, je constatais qu'un des membres postait à de faibles intervalles de temps des liens et vidéos relatifs à ce cas de façon "quasi-compulsive".
Un de ses sujets concernant l'OVNI Turc reçu plus de commentaires qu'à l'accoutumée avec la participation de membres autres que moi, et dont la sagacité est méritoire (Viktor Golubic, Chris Isbert, Fin Handley notamment).
Le cas "tombait" petit à petit à force de démonstrations, principalement sur les lumières filmées dans le ciel. On en arrivait petit à petit aux films les plus spectaculaires, c'est à dire ceux ayant soit disant capturé "un vaisseau extraterrestre" en forme de demi-disque, dont vous avez quelques captures plus haut et que vous trouvez dans les vidéos.
J'indiquais alors que pour "moi", il s'agissait d'un trucage potentiel assez bien élaboré. Mais, brusquement, l'initiateur de la discussion décida de supprimer le sujet et tout "disparu" !
Bienvenu dans les méandres de l'ufologie sur les réseaux sociaux ! :p

En réalité, les "sceptiques" ont déjà proposé une explication pour les films les plus spectaculaires. Citons par exemple le site Alcione.org ou encore Forgetomori et notamment ce billet "Kumburgaz, Turkey “UFO": Yacht Window Reflections".

L'hypothèse proposée est que ce qui est filmé serait le reflet des "fenêtres" de l'avant d'un grand yacht.
Même si l'hypothèse paraît séduisante, je ne suis pas le seul à penser qu'elle n'est pas la bonne pour un certain nombre de raisons et elle ne me convient pas. Sachant qu'une autre personne prépare quelque chose contestant cette hypothèse, le lecteur me pardonnera de ne pas couper l'herbe sous le pied de ce chercheur. Quand son travail sera en ligne, je l'indiquerai ici.





A cette période où le cas ne cessait d'apparaître sur le groupe UFO-Updates, j'engageais une discussion avec quelques authentiques "agnostiques" ou "sceptiques" concernant le phénomène OVNI, comme mon ami Américain, Curt Collins, l'investigateur Canadien Chris Rutkowski et "surtout" le Britannique Fin Handley.

J'expliquais que d'après moi, le cas n'était guère solide, les lumières dans le ciel me paraissaient somme toute bien banales (voir après) et que les films les plus spectaculaires (le "vaisseau") sentaient le "canular"à plein nez.
En effet, le fait que l'objet se "coupe" vers le bas, les mouvements de la camera que je trouvais peu réalistes pour un film pris dehors et sur la plage, un zoom peu réaliste là-encore (trop "puissant" pour une camera vidéo), certains détails me faisant pencher pour une vidéo filmant un écran de PC ou de TV, les voix étranges dont le "timbre" me faisait pencher pour avoir été enregistrées dans une pièce fermée, le bruit des vagues "lointains" (rajoutés ?), le fait que l'objet est filmé quasiment de la même façon à de dates différentes alléguées (absence de changement de plans ou tourner la camera à droite ou à gauche, par exemple, concernant ces séquences), et un certain nombre d'autres choses me faisaient donc pencher pour un trucage ayant consisté :

1) Soit à exploiter un artefact / anomalie bien connu des photographes. Le truquage consisterait à filmer une capture de cet artefact sur un écran TV ou de PC, puis à incruster "l'horloge" pour qu'elle reflète les heures et dates habituelles des "vrais" observations et films, et éventuellement un bruit ambiant.

2) Soit à exploiter une photographie ou des parties d'un film de "macro" d'une pièce d'un objectif photographique, d'un pare-soleil photographique ou d'une bague de camera, filmé là encore à partir d'un écran TV ou de PC.

Fin Handley me conforta vers la première hypothèse, disposant d'une large banque de données de cette anomalie/artefact que je connaissais sans pouvoir mettre la main dessus.
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Quelques éléments et évidences pointant vers le fait que le support filmé serait un écran TV, et non une prise réalisée en plein air.


Lorsque l'on filme un écran de TV, des lignes sont alors visibles. Leur apparence va bien sûr dépendre de plusieurs variables, comme le type de télévision/écran, la camera utilisée, les conditions d'éclairage, etc.

Lorsque l'on sélectionne cette séquence particulière de l'une des vidéos du "vaisseau", on peut voir de telles lignes (scanlines). Sont-elles dues à la compression plutôt qu'à un écran TV?



Ces lignes ne seraient pas dues à un artefact de compression, car lorsqu'il y a dézoom, elles n'apparaissent plus. L'artefact de compression, s'il en était un, devrait se produire quel que soit le zoom/dezoom. Or, les lignes ne sont visibles que lorsqu'il y a zoom, ceci étant consistant avec l'hypothèse qu'il a été filmé un écran TV.

Lorsque l'on filme un écran TV, d'autres artefacts se produiraient. Ainsi, un halo bleu apparaîtrait parfois et le "blanc" serait souvent "trop blanc". Ce halo bleu serait visible sur les films du "vaisseau" :



Lorsque l'on filme un écran TV, le blanc devient trop blanc, comme "surexposé" :



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Quelques éléments et évidences pointant vers le fait que ce qui est filmé serait en réalité une anomalie/artefact bien connu des photographes.

La camera (?) du témoin "Murat Yalcin" et auteur des vidéos, camera équipée d'un gros zoom (d'une autre marque que la camera, une Canon ?) :







Le téléobjectif serait un Sony VCL-HGD1758, et la camescope, une Canon DM-GL 1A me
 signalait un internaute.










Mais quel serait le stimulus filmé ? Une "macro" d'une pièce d'un appareil photographique ou bien un artefact photographique ? En réalité, peut-être un peu des deux mon Capitaine...

Des éléments en faveur que ce qui est filmé ressemble étrangement à une partie de l'objectif d'un appareil photo ou d'une camera, ou encore de son reflet :





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Mais quel serait cet artefact, anomalie qui aurait été délibérément exploité(e) ?

Au tout départ de cette enquête et suite à une discussion avec Chris Isbert et sa sagacité, je pensais à la vue de certaines captures des vidéos que les vidéastes avaient quelques pare-soleil ou encore des objectif munis de bagues d'adaptation (pour fixer par exemple l'objectif d'une marque "un tel" afin de le rendre compatible avec la marque "un tel autre").
En photographie, le vignettage est l'assombrissement de la périphérie (coins sombres) d'une image provoqué soit par une insuffisance de l'objectif photographique, soit par l'utilisation d'un objectif dont le cercle-image ne couvre pas totalement le format du film ou tout simplement par un pare-soleil ou un filtre mal adapté à la longueur focale de l'objectif. (Wikipedia)

Ainsi, comme dans certains des films, il apparaissait ce que je dénommerais un "effet de vignettage" par commodité, je me suis dit que ceci aurait donné quelques idées afin de rendre le cas plus consistant, mystérieux. Bref, monter de faux films exploitant un "vignettage". Un exemple d'effet de vignettage dans l'un des films :



Fin Handley disposait d'une conséquente banque de données d'un artefact bien connu que l'on nommera "reflet interne de l'objectif" par commodité.



















Bien sûr, différentes variables, allant du type de camera, d'objectif, conditions de prise de vue, etc. font que cet artefact va prendre une forme et un aspect différent. Il est difficile de reproduire exactement celui que nous soupçonnons, notamment l'aspect métallique. Dans les vidéos, on voit que l'objet change légèrement d'apparence (entre 2008 et 2009 allégués) : essais / erreurs et perfection de la technique, sans doute utilisant une source lumineuse (lampe de bureau) et la faisant bouger ?
Fin Handley propose ensuite quelques comparaisons entre cette anomalie et ce que montrent les vidéos de l'OVNI Turc:






D'autres investigateurs ont tenté cette fois-ci la piste du reflet interne en prenant comme "étalon", un pare-soleil. Là encore le résultat et la comparaison sont bluffants !





Ainsi, nous avons présenté des éléments en faveur de l'hypothèse que certains (des témoins ?) auraient réalisé des vidéos truquées afin de "gonfler" le cas et des observations filmées bien réelles et exploité la crédulité des ufologues et en particulier celle de (feu) Roger Leir. Si cette hypothèse est la bonne, il ne nous reste plus grand chose de ce cas, sinon ces lumières dans le ciel, filmée au petit matin. De quoi s'agirait-il ? Sans doute différents stimuli conventionnels somme toute bluffants, mais qui n'auraient rien d'extraordinaire. Deux candidats se dégagent.

Le premier concernerait des munitions éclairantes (Illuminating Parachutes Flares, comme pour le cas de Phoenix de 1997) ou bien des leurres (IR Decoy Flares, comme l'hypothèse proposée pour expliquer la plus fameuse des photographies d'Hessdalen). Là encore, un investigateur travaille cette hypothèse et devrait présenter un papier et je ne vais pas lui couper l'herbe sous le pied.

Le second candidat serait de simple lumières, non pas dans le ciel, mais provenant en réalité des collines en face (cas classiques de méprise) :



Nous avons présenté des éléments de contre-tons concernant ces vidéos qui font le buzz dans le microcosme ufologique. Les films les plus spectaculaires (un vaisseau spatial) seraient un montage relativement ingénieux ayant consisté à filmer depuis un écran TV une anomalie photographique de type reflet interne de l'objectif. 
Les "occupants du vaisseau" une simple paréidolie pour laquelle (feu) Dr. Roger Leir se serait montré bien crédule.
Cet hoax ayant peut-être été motivé en vue de "gonfler" le cas, qui, sans ces "footages", n'est qu'un ensemble de lumières dans le ciel vidéotapées et peu sensationnelles (lumières des collines ? Munitions éclairantes ? Leurres de contre-mesure lâchés lors d'un exercice ? Autre ?).


Gilles Fernandez, Août 2015.











UFO Phenomenon and Psychopathology : A Case Study, by Jean-Michel Abrassart...

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Even if at some point it was proven that there is after all something truly anomalous inside the haystack (for example extraterrestrial spaceships or a so far unknown kind of thunder), that anomaly would explain a very small percentage of all cases. For that simple reason, this alleged anomaly would not really explain the haystack. In the Psychosocial Model, we are interested in the haystack, not so much by the alleged anomaly inside it.
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Jean-Michel Abrassart is a Ph.D. candidate in psychology at the Catholic University of Louvain. This paper is covering his lecture at the 58th Annual Convention of the Parapsychological Association (London, 2015).
Toward the case study itself, the paper summerizes the SocioPsychological and Cultural model of the UFO phenomenon (including "abductions"), the bad and the good uses of some terms, received ideas, and many more.

It is for me a must-read for anyone interested by the thematic of UFO.
The paper is available here: UFO Phenomenon and Psychopathology : A case study, by Jean-Michel Abrassart

Gilles Fernandez, October 2015.

Le cas d'atterrissage OVNI + échantillons de Golabki, Pologne, 1998...

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Avertissement : il s'agit d'un draft écrit en 2012. En effet, la date précise de l'observation est absente et ceci ne me permet pas de vérifier à coup sûr le candidat proposé. J'ai mis le billet en ligne car ce cas est actuellement discuté.


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Je suis tombé sur ce cas à la suite d'une courte discussion avec un ancien représentant du MUFON en France, John Tomlinson.

Le cas semble intrigant et étrange au premier abord. Il se situe à Golabki, en Pologne, et l'unique témoin, une dame, le situe en juillet ou début août 1998, vers 2 heures du matin.

Le cas est décrit en Anglais par Nancy Talbot.
De suite, je suppose une méprise astronomique avec un astre disparaissant doucement sous l'horizon, déformé ou non par les arbres ou encore les nuages.
Étonnamment, aucune vérification en ce sens n'a été effectuée...
Les résidus trouvés ressemblent particulièrement à des scories, c'est à dire des résidus de fonderie.
J'en trouve assez facilement autours de chez moi. De tels résidus, par exemple et autrefois, pouvaient servir à la voirie pour effectuer des remblais, des murets, des chemins, etc.



Un échantillon  de scorie que j'ai prélevé aux abords de chez moi.



Un des deux échantillons prélevés dans le champ.

La dame fournit également un dessin où l'on trouve la direction cardinale Nord, la position de la maison d'où elle a vu l'OVNI atterrir très très lentement, et la direction de cet atterrissage supposé, c'est dire vers l'Ouest

Le plan dessiné du lieu de l'observation.



Je lance alors le logiciel Stellarium, le positionne sur la Pologne, et je trouve un premier excellent candidat. Le 5 août 1998, entre 1 heure et deux heures du matin, la Lune était justement en train de se coucher, et ce justement encore, dans la direction du supposé atterrissage. Les 7 et 8 juillet 1998 sont d'autres dates possible où la Lune se couchait là encore vers 2 heures du matin et justement encore dans la direction indiquée sur le dessin.




J'ai commencé à regarder la météo.
Le ciel semble avoir été partiellement nuageux le 5 août 1998 à deux heures du matin à Poznan  situé apparemment à une trentaine de km de Golabki.
http://www.wunderground.com/history/airport/EPPO/1998/8/5/DailyHistory.html


A posteriori de cette méprise Lune (lors de la vague d'OVNI dite de 1954 en France, principalement le 3 octobre 1954 ou encore pour le cas de Feignies), un ingrédient du cas peut également s'expliquer par une corrélation illusoire assez courante, classique en ufologie et somme toute tout à fait légitime pour la témoin de bonne foi. De vulgaires scories auraient été trouvées a posteriori dans le champ, et associées, à tort à l'observation. Et voilà un cas solide en ufologie....

Une bonne façon de vérifier cette piste de la méprise Lune serait de se rendre sur place en 2016, étant donné le cycle Saros. Et donc de retrouver potentiellement dans les mêmes conditions d'observation. Cette méthodologie originale d'enquête a fait ses preuves afin de confirmer, ou non, la piste de méprise(s) astronomique(s).  Elle a été encore appliquée récemment à propos d'un cas du GEIPAN datant de 1994. Hélas, nous ne disposons pas de la date exacte de l'observation alléguée.

Alors, méprise Lune et scories ou atterrissage exotique avec échantillons ?

Gilles Fernandez



Témoin d'OVNI par deux Fois et Auteur de Best-Sellers ufologiques, mais deux Observations d'une Rentrée atmosphérique ?

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Les Probabilités et les Coïncidences...

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Des Ouvrages du Commandant Jean-Gabriel Greslé.
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Jean-Gabriel Greslè est aujourd'hui un auteur à succès d'ouvrages ufologiques, un acteur majeur et respecté de la scène ufologique Française, ayant offert de nombreuses conférences, membre de la Commission Sigma de la société savante Association Aéronautique et Astronautique de France (3AF).
Au début des années cinquante, il fut élève-pilote de chasse au Cadet Club de l'USAF en Caroline du Nord. Il travailla également dans la prospection aérienne, mais aussi pour le Commissariat à l'Energie Atomique. Dans sa riche carrière, il devient ensuite pilote de ligne et co-pilote. 

En ufologie, les pilotes civils ou militaires sont souvent considérés comme des observateurs d'OVNI parmi les plus crédibles. Pourtant, le corpus ufologique nous enseigne que ceci serait un mythe (le mythe du témoin idéal) et une idée reçue (relevant de l'argument d'autorité). Voir par exemple pour vous en convaincre (ou dé-convaincre !), le petit quizz que j'ai proposé ou encore ces deux articles de James Oberg, le premier sous-titré Eyewitness accounts require hard look, even if witness is a pilot ou encore celui-ci, titré, Case Studies In Pilot Misperceptions Of "UFOs.

Dans mon ouvrage, Roswell : Rencontre du Premier Mythe (2010), j'écrivais :
La bonne foi, la notoriété, l'autorité d'une personne ne constituent pas un argument recevable : tout le monde peut se tromper ou être victime de méprises et de faux souvenirs, tout comme la bonne foi, la notoriété ou l'autorité n'empêchent pas d'être abusé, par exemple, par les plus célèbres illusions d'optiques. La détention d'un brevet de pilote d'avion n'élimine pas automatiquement la thèse de l'erreur de pilotage lors d'un accident aéronautique, un diplôme de chirurgien n'empêche pas d'envisager l'hypothèse de l'erreur médicale en cas de complications post-chirurgicales, etc. [...]
Pour certains enquêteurs pro-engin extraterrestre, il semble bien que le témoignage humain soit infaillible et non réfutable. Ceci sans doute parce que les témoignages constituent souvent leur seule et unique base. Le témoignage humain prend alors le statut de preuve, faute de mieux. Ceci constitue un fâcheux et fallacieux glissement par rapport à ce que les expériences scientifiques sur la mémoire ou même en criminologie démontrent à ce propos (annexe 17). Il semble même, nous y revenons longuement dans l’ouvrage, que contester la fiabilité des souvenirs rapportés chez les témoins, de manière incontestable, revienne à "insulter" les témoins, comme si on les traitait de fous, d’ivrognes, de menteurs ou de drogués. Au mieux, pour valider la crédibilité d’un témoignage dans cette affaire, on a l’argument d’autorité.
Celui-ci consiste à présenter les témoins comme de bonne foi et crédibles du simple fait de leur profession, de leur niveau d’étude ou autre caractéristique jugée a priori positive. Ce biais psychologique, bien documenté en psychologie cognitive produit des effets dits de halo. Il s’agit de la tendance qu’ont les individus en présence d’une caractéristique jugée positive à propos d’une personne ou d’un groupe, voire d’une marque, à rendre plus positive toute ou partie des autres caractéristiques de cette personne, opinions, propos, déclarations, parfois même sans les connaître à l’avance. Ainsi, le statut social, la notoriété d’une personne ou toute caractéristique positive, accréditent d’autres caractéristiques, comme la véracité et la crédibilité d’un témoignage, et ce de façon biaisée.
On peut également consulté ce billet, Dr Edgar Mitchell et ses Souvenirs de Roswell : Faux-Souvenirs, Arguments d’Autorité et Falsification Rétrospective ?

Il se trouve que Jean-Gabriel Greslé a été le témoin d'OVNI à plusieurs reprises pendant sa carrière. Par exemple, il fait une observation en 1955 alors qu'il est au Vietnam en compagnie d'un ami pilote de chasse. Mais également en 1968, alors qu'il est aux commandes d'un Boeing 707, volant entre Rio de Janeiro et Florianopolis, quand il remarque sur l'écran de son radar, un écho "inconnu" en forme de goutte d'eau et il en mesurera même la vitesse (près de 5300 km/h) sans pour autant établir un contact visuel (du fait d'une importante couche nuageuse sous l'avion).

Enfin, Jean-Gabriel Greslé fera également deux autres observations, et ce sont celles-ci qui font l'objet de ce billet. Le 5 novembre 1990, depuis le sol et le 27 juillet 1984 alors qu'il est aux commandes du Boeing 747-Combi du vol Air France AF 6842 qui relie Los Angeles à Montréal...

L'Observation de Jean-Gabriel Greslé du 5 Novembre 1990...


Le 5 novembre 1990 est une date ufologique "mythique" pour la France : L’Hexagone aurait été l'objet d'une véritable vague d'OVNI ce soir-là, vers 19 heures. En réalité, cet événement s'explique par une rentrée atmosphérique... 

Un exemple de rentrée atmosphérique filmée (malgré le titre).

Les rentrées atmosphériques sont de puissants générateurs d'OVNI. Et ceci bien légitimement. Nous avons consacré plusieurs billets sur ce blog examinant de tels cas, proposant des explications concernant les mécanismes cognitifs qui seraient mis en oeuvre par les témoins lorsque le stimulus perçu est une rentrée atmosphérique, que certains témoins décrivent très bien, mais d'autres, non (variabilité interindividuelle). Mais aussi de ce que font les ufologues de ces observations qui ne serait que le produit de cette variabilité interindividuelle (boucle de rétroactions). 

Petit à petit, les ufologues ont accepté l'explication de la rentrée atmosphérique pour la grande majorité des témoignages du 5 novembre 1990. Mais, fidèles au syndrome de Raminagrobis (un ufologue retombe toujours sur ses pattes), ils ont fini par dégager un certain nombre de cas en invoquant des termes spécialement concoctés pour l'occasion et la discipline comme le parasitage ou le mimétisme. En d'autres termes, le phénomène fortéen profiterait des rentrées atmosphériques (et particulièrement ce 5 novembre 1990) pour se manifester ou nous rendre une petite visite... 
Il s'agirait plutôt ou à l'évidence, c'est au lecteur de se faire son propre avis, d'une hypothèse ad hoc, c'est à dire une hypothèse qui vise à expliquer des faits qui paraissent réfuter une explication uniquement pour rester conforme à l'explication réfutée, et non pour établir la vérité (Fernandez, Ibid).
En ce sens, les ufologues acceptent l'explication par la rentrée atmosphérique pour la très grande majorité des observations de 5 novembre 1990, mais, parmi les témoignages de cette soirée, quelques dizaines de cas ne pourraient pas être expliqués par ce candidat et seule une hypothèse et donc un candidat exotique, s'imposent...

Ces cas ont été décortiqués un par un par l'investigateur et ami Robert Alessandri dans une étude "mammouth". Il démontre que ces cas "résiduels" ne résistent pas et non plus au candidat prosaïque de la rentrée. Aussi, nous vous renvoyons à son incontournable article intitulé, 5 novembre 1990 : Les ovnis fabriqués par des ufologues.

Justement, l'observation de Jean-Gabriel Greslé fait partie de ces cas "résiduels" et est d'ailleurs sans doute l'observation de cette "vague" qui a reçu le plus de notoriété dans le microcosme ufologique. Là-encore, Robert Alessandri décortique ce cas dans une sous-section titrée Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne)
On se rend compte que le commandant Jean-Gabriel Greslé était en compagnie de cinq autres témoins et de la co-influence sur le commandant et ses narratifs d'un des autres témoignages (à propos des faisceaux tronqués verticaux), que le cas a été reconstitué de façon biaisée et sensationnaliste par un enquêteur (Joël Mesnard), le "background" et ambiance ufologiques du commandant (nous allons y revenir), bref, toutes ces variables psycho-sociologiques et culturelles en rétroactions que nous invoquons souvent sur le blog expliquant et faisant "un cas solide" en ufologie.
Et Robert Alessandri (Ibid.) d'écrire :

Il faut donc se rendre à l'évidence : ces faisceaux tronqués verticaux n'existaient pas, ou s'étaient éteints après avoir été vus par le premier témoin. Et il est manifeste que Greslé a été influencé par le témoignage de son ami qui est le seul à avoir vu ces faisceaux.
Maintenant, on peut se faire une bonne idée de ce que les six témoins ont vu passer devant eux : sur le dessin que Joël Mesnard brandit sans cesse depuis vingt ans pour se gausser de ceux qui n'y voient qu'une rentrée atmosphérique, vous enlevez les « structures » que personne n'a vues, vous enlevez les faisceaux des deux lumières à l'avant qui n'étaient pas ou plus là, vous faites une des deux traînées à l'arrière beaucoup moins longue et lumineuse que l'autre comme Greslé le précisait, vous ajoutez un peu de « brumes » sur l'autre, et vous éparpillez les autres lumières dans une surface vaguement rectangulaire, cigaroïde ou oblongue, en plus d'un petit groupe de lumières plus haut :

Voilà que miraculeusement, en ayant supprimé de la « reconstitution » mesnardienne tous les détails imaginaires, on obtient une excellente représentation de la rentrée atmosphérique, tout à fait comparable aux autres descriptions de la région !
Le détail de faisceaux est assez commun lorsque que des témoins observent une rentrée atmosphérique ou encore la dessine (voir les billets mentionnés précédemment). Et Robert Alessandri explique également ce détail, tout à fait légitime, donné par un des témoins du groupe du commandant, et qui influencera les narratifs ensuite.
Revenons maintenant aux faisceaux tronqués [...] mentionnés par André Bouteloup [un des autres témoins, assistant en aéronautique et le seul a avoir assisté à la "première phase" de l'observation]. [...] Voilà comment on peut reconstituer ce qu'il a observé dans cette « première phase » d'après sa description [dans la revue Lumières dans la Nuit] :
Et maintenant, voici à peu près comment devait se présenter la rentrée atmosphérique en approche vue depuis la région parisienne :


Au total, ce soir du 5 novembre 1990, il semble bien évident que le commandant Jean-Gabriel Greslè a assité à la rentrée atmosphérique de Gorizont/Proton (objet n°1990-094C / 20925) - En Anglais, par Ted Molczan -.

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L'observation de Jean-Gabriel Greslé du 27 juillet 1984...

Le témoignage :
Au moment où je vais demander des explications au contrôleur de la navigation aérienne sur ce "trafic" non annoncé, c'est lui qui appelle pour me demander de décrire ce qui vient de nous dépasser. Deux autres vols commerciaux, un Olympic Airways et un Lufthansa, interviennent sur la même fréquence pour confirmer cette observation !
Je demande alors à la tour de contrôle, si ses radars visualisent ce curieux engin et lui annonce que j'envisage de déposer un "AIRMISS" ! Le contrôleur répond que l'avion d'Air France n'est pas à moins des "9 km réglementaires", pour justifier une telle procédure.
Cette distance minimum de passage de l'objet, me permet d'évaluer ses dimensions et sa vitesse. Les calculs montrent que le phénomène se déplaçait à une vitesse supérieure à "3400 km/h" ! Le groupe d'engins qui précédait la traînée lumineuse pouvait avoir un diamètre de 100 m environ, tandis que la traînée, très dense, opaque et lumineuse sur toute sa longueur, s'allongeait sur environ 2 km...
Il a été estimé que les 3 objets sphériques étaient à 10 km du Boeing 747, volaient à 3300 km/h (contre 900 km/h pour l'avion) et avaient un diamètre de 40 à 50 m environ.
VSD (1988) numéro spécial OVNI, les Preuves scientifiques.

La couverture de ce numéro H.S. de VSD. Pour une critique du numéro, se référer à cet article, OVNI : Quand des scientifiques trompent le public.

Le 27 juillet 1984 à 23:50, alors qu'il pilote le Boeing 747-Combi du vol Air France AF 6842 reliant Los Angeles à Montréal :
Nous sommes en vol à l'altitude de 11.500 mètres au nord de la ville de Détroit dont les lumières sont parfaitement visibles. Venant de Los Angeles, nous approchons de notre destination, Montréal, après un vol sans histoire. La nuit est claire et sans nuages. Brusquement, je remarque derrière la tête du second pilote, par la vitre latérale droite, une traînée lumineuse très dense qui dépasse rapidement notre avion, un Boeing 747-Combi. Je prends par principe un "top chrono" et fais immédiatement un appel en cabine. Un steward monte en courant; il sera comme le reste de l'équipage technique, témoin de l'événement. Nous observons une traînée lumineuse d'aspect granuleux, d'une longueur apparente étale à celle de ma main ouverte à bout de bras. Cette trace est prédédée par ce qui semble être un groupe de trois boules d'aspect métallique, luisantes comme de l'acier poli mais sans luminosité propre. L'ensemble suit une trajectoire horizontale parallèle à la nôtre, à 6° environ au-dessus de l'horizon et nous dépasse rapidement. En 15 secondes il passe du travers droit à 45° de gisement.
Comme je demande à mon second de contacter le Contrôle pour signaler ce que nous venons d'observer, celui-ci nous appelle et nous demande de décrire ce que nous venons de voir passer à notre droite. Je m'exécute et entends sur la même fréquence un équipage de la Lufthansa et un autre d'Olympic Airways confirmer notre observation. Je demande aors au contrôleur pourquoi il nous a contactés les premiers. Réponse : "vous étiez les mieux placés"... Ce qui confirme s'il en était besoin que l'intrus était bien visible au radar. Quelques instants plus tard, en réponse à une question de l'équipage de la Lufthansa, le contrôleur précisait qu'un shérif lui avait signalé plusieurs observations par des témoins au sol. Nous avons peut-être là une indication utile. Un engin non-identifié a peu de chance de posséder un transpondeur; il est en principe invisible pour les radars de contrôle actuels. Si l'on soupçonne sa présence, ou celle d'un avion de ligne en panne de transpondeur, il est facile pour le contrôleur de couper la fonction qui renforce l'intensité, sur son écran, des images des avions utilisant un code de réponse déterminé. A ce moment, son radar fonctionne comme fonctionnaient les radars il y a 40 ans : il reçoit sur son écran cathodique tous les échos des objets se trouvant dans la zone qu'il couvre, OVNI, avions sans transpondeur, avions dont le transpondeur est réglé sur un autre code que le sien.
Ce développement un peu long répond par avance à l'objection selon laquelle tout avion doit être équipé d'un transpondeur en état de fonctionnement pour être détecté par un radar du Contrôle de la Navigation Aérienne. Il n'en est rien. Par un simple geste, chaque contrôleur peut couper son système de renforcement des échos afin de détecter tout engin circulant dans la région qu'il surveille. Dans le cas qui nous intéresse, l'appel du shérif signalant un engin rapide et inusuel obligeait l'opérateur radar à utiliser la procédure que nous venons de décrire.
En fixant arbitrairement la distance de l'objet inconnu à 10 kilomètres à son passage par le travers, un calcul simple nous permet de trouver sa vitesse et de transformer les dimensions angulaires observées en longueurs. Nous calculons ainsi :
Vitesse objet = 10 km en 15 sec. = 40 km/min ou 2400 km/h + vitesse avion (900 km/h) = 3300 km/h.
Épaisseur traînée = 160m, longueur 3 km, diamètre du groupe de sphères = 80m, soit pour chaque sphère 40 à 50m environ.
Jean-Gabriel Greslé (1990), Objets volants non identifiés : Un pilote de ligne parle.



Lorsque nous avons découvert cette observation sur le forum UFO-Scepticisme en 2013, nous décidions d'enquêter. En effet, la description s'apparentait bien à une rentre atmosphérique.
Il est curieux ou révélateur qu'en tant que membre de la commission SIGMA et de la Société Savante 3AF, le Commandant ou son équipe n'ait pas pensé à vérifier cette piste de rentrée atmosphérique (contact ou consultation de la base NORAD, par exemple)...
Or, à partir de 2013, le "chasseur de satellites", Ted Molczan, proposait une liste chronologique des rentrées atmosphériques artificielles observées (en y ajoutant parfois si elles avaient donné lieu à des observations d'OVNI), travail colossal et mis à jour continuellement.

Or, que peut-on trouver le 27 juillet 1984, dans la liste et sa mise à jour du 14 octobre 2015 ?

Decay date UTC : 1984 Jul 28 03:00
L'heure est en TU donc il "faut" lire 23 heures locales et le jour précèdent - le 27 pour la côte Est des USA.
Int'l Design. : 1984-055B
C'est à dire objet - B - soit le deuxième, du 55ème lancement ayant eu lieu l'année 1984. Il s'agit d'une désignation d'usage et internationnale.
SSN : 15028
Autre désignation d'usage et arbitraire, celle du NORAD.
Origin : Russia
Name : Cosmos 1569 r 
Type : R 
R = étage de fusée
Model : 11S510
Son modèle.
Mass kg : 2410 
Sighting Location : Arkansas; Mississippi; Tennessee; Kentucky: Louisville, Lexington, London, Dry Ridge; Illinois; Indiana: Evansville, Indianapolis; Ohio: debris found near Lebanon; Pennsylvania: Clarion (aircraft)
Sources : (AP), "A Soviet rocket called source of lights in sky", Kentucky New Era, Jul 28, 1984: 2A;
"Air Force investigates mysterious metal disk", Lakeland Ledger, Aug 1, 1984;
"List of Reported Space Objects Discovered by Member States within their Territories", Number RD-84-01, U.N. Office for Outer Space Affairs, http://www.unoosa.org/oosa/en/natact/sdnps/unlfd.html;
S. Gordon, "UFO Sighting by Pilot Over Pennsylvania", MUFON UFO Journal, No. 200, Dec 1984: 5.


A priori, il semble y avoir un problème concernant l'heure : 23 h 50 d'après le commandant, 3 h TU pour la rentrée d'après Ted Molczan, soit 23 h locales. Mais si on retrace l'historique des témoignages du commandant, on note que dans le plus ancien, il ne mentionne pas l'heure (c'est celui reproduit plus haut, extrait de Objets volants non identifiés : Un pilote de ligne parle). Ni la date, d'ailleurs.

En revanche, la seconde reconstitution plus haut (celle du bas) nous rapproche de l'horaire donné par le commandant - 23h25 versus 23h50 alléguée - ), même si la rentrée 
passe un peu trop au nord, alors que le commandant Greslé était au nord de Detroit et voyait l'objet à sa droite. Toutefois, cela ne semble pas encore coller pour défendre et proposer ce candidat.

Mais là-encore, l'investigateur Robert Alessandri va affiner les calculs d'estimations de la rentrée et obtient ceci :



Cette fois-ci, on retrouve bien l'horaire de Ted Molzcan et la rentrée est bien à droite de Detroit, à 22h58. Mais toujours ce décalage horaire avec l'observation du Commandant. 

Parasitage d'une entité fortéenne pas très synchrone avec la rentrée ?

Nous avons fait remarquer que le commandant n'indique aucune heure dans son livre, alors que cet extrait est beaucoup plus détaillé que celui - des variantes mineures - qui lui est ultérieur et que l'on trouve assez souvent sur le net. Or, dans ces versions plus "tardives" la première phrase est quasiment tout le temps :
Le 27 juillet 1984 à 23:50, alors qu'ilpilote le Boeing 747-Combi du vol Air France AF 6842 reliant Los Angeles à Montréal :
C'est à dire utilisant la troisième personne, suivi d'un ":" comme si cette phrase servait d'introduction, de "titre"à un narratif / témoignage, sans pour autant faire partie du témoignage stricto sensu. En effet, le reste du texte  - le témoignage donc - est à la première personne (récit direct, point de vue "égocentré")... Pourquoi ce changement de point de vue (narratif) "subitement" ? La clef du problème d'horaire ne se trouverait-elle pas ici ? Par exemple, ici.
La nuit est parfaitement claire et la visibilité excellente tandis que nous passons au nord de la ville de Detroit. La fin du vol en croisière à 11500 m d'altitude approche. Dans la glace latérale droite, derrière la tête du copilote, j'aperçois [... la suite est plus haut]
 En remontant les sources disponibles, on trouve :
Rapport établi le 27 juillet 1984 à 23:50, alors qu'il pilote le Boeing 747 vol d'Air France (AF 6842), reliant Los Angeles à Montréal.
Ainsi donc, cet horaire d'une heure de plus ne concernerait pas l'observation, mais l'heure à laquelle le rapport aurait été établi ou écrit ! C'est à dire peu avant ou après avoir atterri à Montréal.

Via un intermédiaire (Christian Comtesse, des Repas Ufologiques), j'ai tenté (vers 2013) de demander des précisions au commandant Greslé, mais c'est resté sans réponse à ce jour...

Pour aller plus loin concernant une analyse de cette observation, je renvoie encore à Robert Alessandri et son article intitulé : Le 27 juillet 1984, une autre rentrée prise pour un Ovni. Alessandri montre en pointant d'autres éléments le très bon accord / match avec la rentrée atmosphérique (description, estimations angulaires, durée, etc.).

Un Background ufologique...


L'hypothèse PsychoSociologique et Culturelle du phénomène OVNI (et connexes, comme les abductions) est défendue en fil rouge de ce blog. Parmi ces nombreux constats, il y a le suivant :
Lorsqu'une personne ne peut identifier un objet, il peut lui arriver, sous la pression de la rumeur ovni, de l'assimiler à une manifestation de ce type. Si elle choisit cette explication, elle transposera ce qu'elle voit en utilisant les mots, les comparaisons, les descriptions consacrés par le mythe ovni (et ses périphériques - science-fiction- etc.). qu'elle puise dans ses connaissances conscientes ou non. (Michel Monnerie, 1979, dans Le Naufrage des Extraterrestres). 
D'une façon générale, la culture ambiante ne fait pas voir aux gens des choses qu'ils ne savent pas interpréter, mais leur procure, au contraire, une grille d'interprétation pour les choses qu'ils ne reconnaissent pas. (Rossoni, D.; Maillot, E. & Déguillaume, E. (2007). Les OVNI du CNES : 30 ans d'études officielles 1977-2007.)
Si une personne a une culture ufologique, ceci l'encourage (de façon tout à fait louable et légitime) à observer le ciel. Si cette personne perçoit quelque chose qu'elle n'identifie pas pour ce que c'est en réalité (c'est à dire un stimulus prosaïque), cette culture ufologique va lui servir de grille de lecture et d'identification. (Fernandez, 2010).
Je ne suis pas le biographe attitré de Jean-Gabriel Greslé, mais on peut lire que celui-ci s'intéresse aux OVNI dès 1952. Lorsqu'il est élève-pilote de chasse au Cadet Club de l'USAF, il entend parler et s'intéresse à l'affaire du Carrousel de Washington. Il lira le rapport CONDON dès sa parution (1968 ?). Mais aussi d'autres documents, tels les AFR-200-2 ou le JANAP-146. Il aurait eu accès à 1600 pages dactylographiées venant du FBI. Ceci est relaté dans son ouvrage de 2004, Les documents interdits - Ce que savent les états-major. Sans doute lisait-il également de la littérature ufologique.

Cette culture ambiante et ufologique du commandant aurait-elle vraisemblablement joué un rôle ou plutôt un filtre quant à ses observations ?
Dans son ouvrage, Hypothèse Extraterrestre (couverture plus haut), Jean-Gabriel Greslé déclare avoir poursuivi avec 4 autres pilotes chevronnés... la planète Vénus. Peut-être ne pense-t-il pas s'être trompé aussi souvent ? (Merci à Eric Maillot du signalement).

Quoi qu'il en soit, il deviendra "ufologue" au sens défenseur de théories exotiques (nous sommes et avons été visités par les Extraterrestres, voire même ils auraient aidé à fabriquer la bombe atomique suite à un crash...) et auteur de livres à succès. Parfois en s'auto-illusionnant d'autant plus ?

La fameuse (fausse) note du SGDN...

Une conférence en 2012 de Jean-Gabriel Greslé où, entre autres, la fameuse note SGDN est présentée (vers la vingtième minute)...
Par exemple, dans un de ses ouvrages et lors de nombreuses conférences, il soutiendra comme document "choc" (smoking-gun en Anglais) une note émanant soit-disant du SGDN "Secrétariat Général de la Défense (et de la Sécurité) Nationale" qui aurait été déclassifiée -sic- ou défendant les documents Majestic-12. Le premier document s'étant avéré être un "faux". Citons ces extrait de l'ouvrage, Sur la trace des Ovni (les dossiers de SO n°4).
Enfin, on trouve ce qui nous intéresse tout particulièrement: le terme OVNI/OANI (Objets Volants Non Identifiés / Objets Aquatiques Non Identifiés), mentionné à non moins de trois reprises dans le texte [de la fameuse note SGDN].
Mais d’où peut bien provenir ce terme si intriguant ?
Non pas d'une quelconque autorité gouvernementale, comme l'affirme Jean-Gabriel Greslé, ce qui lui permet d'alimenter sa théorie sur la divulgation, mais bien plus prosaïquement de l'imagination fertile de l'auteur de ce texte, un certain François Couten, ufologue original et fervent adepte du terme OVNI/OANI et des thèses conspirationnistes.
Pour ceux qui l'ont connu, François Couten ne s'est jamais caché d'être l'auteur de ce texte sur le SGDN, qu'il avait, parait-il, mis en libre circulation sur certains sites ufologiques il y a une quinzaine d'années. [...]
L'interview de François Couten commence à la 49ème minute de la vidéo. Le SGDN est cité à plusieurs reprises à partir de 52'25" minutes. 
On remarquera le panneau bien en évidence derrière François Couten, sur lequel on peut lire en grosses lettres OVNI/OANI.
Le lecteur pourra apprécier par lui même la crédibilité des informations avancées...
On reconnait dans cette vidéo le langage bien particulier et le style inimitable de François Couten pour présenter et décrire les services de l'état et leurs liens supposés avec les affaires d'OVNI/OANI. Or, on retrouve les mêmes termes et les mêmes formulations dans le texte que Jean-Gabriel Greslé affirme être, rappelons-le, une note de service découverte sur le site du SGDN par Alain Boudier.
Quelle étrange coïncidence qui n'en n'est évidemment pas une...
D'ailleurs, on voit mal pourquoi et comment un texte rédigé il y a 15 ans par un ufologue conspirationniste, aurait atterri (sans jeu de mot) sur le très sérieux site du SGDN en 2005. [...]
CONCLUSION
Pour quelles raisons Monsieur Greslé a-t-il présenté dans son livre "Documents Interdits: La Fin d'un Secret" un faux document en dissimulant sa véritable origine ? [...]
Jean-Michel Castelon »
Toujours dans le forum SCEPTIC OVNI (UFO SCEPTICISME) un autre membre « Nablator » produit également d’intéressantes recherches effectuées sur Internet :
Une présentation succincte du SGDN incluant des références (qui apparaissent forcées) aux "OANIs/OVNIs" est publiée sur le site web de Jérome Beau. Source inconnue.
(NDLR : RRO Site ufologique tenu par Jérôme Beau. Ce dernier consulté à propos de l’origine du document, ne se souvient plus de son origine et ne peut la retrouver pour une raison technique).


Quant aux seconds types de documents, au cœur de l'ouvrage, voir par exemple cette discussion.

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Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce témoin aurait assisté à deux rentrées atmosphériques sur lesquelles son ambiance culturelle "OVNI" aurait servi de "grille de lecture". Tout ceci, l'amenant, pendant sa retraite, à devenir un auteur fécond et à succès d'ouvrages ufologiques et conférencier.

Gilles Fernandez, Octobre 2015







The Delbert Newhouse UFO footage - Tremonton, Utah - 1952 -

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Le film de Delbert Newhouse est une observation filmée de "soucoupes volantes" datant de juillet 1952, près de Tremonton, dans l'Etat de l'Utah aux Etats-Unis.

Le film :



Il existe de nombreuses discussions autour de ce film dans le microcosme ufologique. Citons par exemple celles ayant eu lieu sur le blog de Kevin Randle, A Different Perspective :
Delbert Newhouse and the Utah Movie

Les UFO-Sceptiques ont relevé que Newhouse avait changé plusieurs fois son récit, comme vous pouvez le lire dans les commentaires de ces articles, mais qu'aurait-t-il bien pu observer ?

"Je" n'ai jamais très bien compris pourquoi ce film paraissait si étonnant.
L'hypothèse, candidat qui vient "immédiatement"à l'idée est celui d'un vol d'oiseaux, peut-être profitant des couches thermiques, et dont seule la trajectoire en ligne droite aurait été filmée, ou bien plus simplement et parcimonieux, des oiseaux en transit. Aussi, du fait de conditions photographiques et lumineuses "particulières", des oiseaux apparaîtraient comme des points blancs dans le ciel bleu, stimuli sur lesquels le mythe OVNI/ETI* - au sens des sciences humaines du terme mythe - serait légitiment projeté.

* Nous conseillons à ce sujet, Mythe de l’extraterrestre et folklore des soucoupes volantes : forme, origine, fonction, par Alain Schmitt dans OVNI: Anthropologie d'un mythe contemporain (Dir. Thierry Pinvidic, 1994), pp 471-501.



Quelques exemples du vol riding thermals. Source : http://people.eku.edu/ritchisong/554notes3.html

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Voici par exemple une vidéo d'oiseaux prise en mars 2013 au Mexique. 
Bien sûr ici, les oiseaux ne sont pas ici "en transit", mais jouent sans doute avec les couches de chaleur (riding thermals flight - illustrations plus haut -) dont l'une des caractéristiques de ce vol est de décrire des "cercles" (parfois avec des périodes de vols en "ligne droite", - idem -).


Cette vidéo illustre simplement que, et selon certaines conditions photographiques et lumineuses, des oiseaux apparaîtront comme des points blancs sur le ciel bleu, stimuli surprenants, et ceci tout à fait légitimement d'autant plus si l'ambiance sociologique et culturelle est "ovniesque". En effet, le film de Newhouse aurait été pris le 2 juillet 1952, c'est à dire pendant ce qui est connu comme la vague d'OVNI de 1952.
Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe.
 Klass, P. (1986). UFOs : The public deceived. New York : Prometheus Books, p. 303/304.




Voici une autre vidéo pouvant illustrer des conditions photographiques et lumineuses particulières qui feront que des oiseaux apparaîtront comme des points blancs lumineux dans le ciel bleu :










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D'autres captures d'oiseaux (source) :







Newhouse a-t-il filmé des oiseaux "en transit" sous des conditions lumineuses et photographiques particulières ou bien des "soucoupes volantes" ?
L'idéal bien sûr serait de se procurer le même matériel "vintage" de Newhouse, de se rendre dans l'Utah en juillet et d'essayer de filmer des oiseaux en transit...




Gilles Fernandez, November 2015.


Les Munitions éclairantes et les Leurres militaires (Military Flares) comme Générateurs d'OVNI...

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Rien n'est aussi fascinant qu'un mystère qui a pris de l'âge. [...] Encore que je puisse ajouter que rien ne serait plus satisfaisant qu'un mystère définitivement résolu.

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Rafales Français éjectant des leurres (angel decoys).


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Les munitions éclairantes et les leurres militaires (military flares en Anglais) sont de puissants générateurs d'observations, de vidéos et de photographies d'OVNI, et ce tout à fait légitimement.
Ce billet revient sur certains cas où ces stimuli ont généré de tels rapports d'OVNI, comme les lumières en Pologne (juin 2013), les lumières de Phoenix (1997), pour une observation filmée et photographiée à Hessdalen (2007), les lumières de Greifswald (1990), les lumières du Lac Ladoga, etc. 

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Military Flares ? Kezako ?

Un "flare", parfois appelé "fusée", est un dispositif pyrotechnique qui produit une forte lumière ou bien une intense source de chaleur. 
Ce dispositif est utilisé soit pour (se) signaler, pour illuminer ou bien comme système de contre-mesure (anti-missile) dans le civil ou bien le militaire. Ces "flares" peuvent soit provenir ou être utilisés depuis le sol (fusées à main, artillerie au sol ou depuis des navires, etc.), ou encore sous forme de projectiles aériens, mais également suspendus et largués munis de parachutes depuis hélicoptères ou avions, pour illuminer et éclairer le terrain, mais pouvant aussi servir de cibles pour des exercices militaires. Leur durée est de plusieurs minutes ;
Soit un dispositif pyrotechnique de contre-mesure pour leurrer les missiles en approche (en phase terminale) dont la durée est de quelques secondes.
Pour leurs différentes utilisations militaires, il est donc important pour notre propos de distinguer deux types de dispositif : 

- Le premier sert à illuminer le terrain ou bien pour servir de cibles lors d'exercices - illumination flares en Anglais -.

Munitions éclairantes lors d'un exercice militaire.
- Tandis que le second sera utilisé comme système de contre-mesure anti-missile (Infra-Red decoy flares ou encore Angel Decoys en Anglais). En effet, certains missile sol-air ou air-air à "tête chercheuse" sont attirés par la chaleur émise par l'aéronef (principalement celle émise par son ou ses réacteurs). De là, comme le dispositif pyrotechnique émet une très forte chaleur, le pilote délivre alors une ou des salves de ces munitions, accompagnée(s) de brusques manœuvres évasives, afin de tromper le système de guidage de ces missiles.
Il est encore important de noter que les régulations militaires obligent les aéronefs ayant embarqué de telles munitions de ne pas revenir avec elles sur l'aérodrome, le porte-avions, et ce pour des raisons de sécurité (risque ou prévoyance d'incendies). Aussi, si de telles munitions n'ont été pas utilisées alors que cela avait été prévu, le pilote les larguera alors avant de rejoindre sa destination au sol (on appelle cela un jettison en Anglais - délestage, abandon - et dans le "jargon").


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La Vidéo filmée en Pologne (juin 2013)...

Cette "surprenante" vidéo de 2013 a refait surface sur certains réseaux sociaux ufologiques. Elle a vraisemblablement été filmée depuis Mrzeżyno.


La vidéo sur YouTube :


Quelques captures du "phénomène" :

A regarder la vidéo (et en général concernant ce type de stimuli que sont les munitions éclairantes), on a l'impression de lumières stationnaires. Nous reviendrons plus tard sur cette "illusion" perceptive et les mécanismes perceptifs en jeu ici. 
Pourtant, si on analyse la vidéo, on s'aperçoit que ceci n'est qu'une simple impression. Si on découpe la cinématique en plusieurs séquences et que l'on prend la mer comme repère, on note alors que les lumières sont descendantes.


Or, il se trouve qu'un exercice militaire avait lieu à cette période de juin 2013 en Mer Baltique (BALTOPS Exercise).

Source : navaltoday
Mais cet exercice militaire mettait-il en oeuvre ou l'armée Polonaise utilise-t-elle en exercice, des munitions éclairantes ? La réponse est "oui" comme le montre cette vidéo (dont la dernière partie revient sur notre fameuse vidéo) :

Quelques captures de la vidéo de l’exercice militaire :





Comparaison :

Au total, il est évident que des munitions éclairantes (flares) sont le candidat conventionnel à cette vidéo "d'OVNI" de juin 2013.

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Les Lumières de Phoenix (1997)...

Les Lumières de Phoenix (Phoenix Lights ou bien Lights over Phoenix en Anglais sont une série d'observations de stimuli lumineux observés à Phoenix (Arizona, Etats-Unis) le 13 mars 1997. Il se trouve que j'ai été consulté pour l'écriture d'un (bref) article se consacrant au cas pour la Publication de l'Observatoire Zététique (POZ) et son numéro 81 (1er septembre 2015), article intitulé Les lumières de Phoenix, des OTNIs pas comme les autres ! Je le recopie ici et uniquement pour ce qui a trait au second événement de cette soirée, avec quelques ajouts et un autre format.

Le 13 mars 1997, deux événements « OVNI » bien distincts ont bien été observés, contrairement à ce que les ufologues aimeraient faire croire pour tenter de rendre le cas plus troublant et impressionnant et n'en faire qu'un.
Le plus connu et médiatisé est celui qui s'est produit vers 22h00 et dont beaucoup ont vu les vidéos. Mais l'autre événement a eu lieu plus tôt, vers 20h30, vu par de nombreux témoins aussi et filmé également.
Contrairement à l'idée reçue, il existe un certain nombre d'études, principalement anglophones, montrant que cet incident peut s'expliquer conventionnellement.
Le cas de 22h a été analysé par pas mal d'enquêteurs ou d'ufologues (par exemple Bruce Maccabee). Ils concluent tous qu'il s'agit d'illuminating parachute flares, c'est à dire des munitions éclairantes lâchées par avion de l’armée américaine et portées par des parachutes.
Elles donnent l'illusion de lumières stationnaires compte tenu de la nuit et des distances rendant impossible de détecter perceptivement un mouvement de chute (la vitesse de chute réelle est rapide, mais pas la vitesse angulaire – pour l'observateur à distance –), ou encore de distinguer de la fumée, etc. Les mouvements ont été analysés et la distance déterminée par parallaxe, ainsi que le lieu de largage, et ils coïncident justement avec le Barry Goldwater Air Force Test Rangeà environ 70 miles derrière les collines de Phoenix.
A ce titre, il existe une (excellente !) démonstration / vidéo réalisée par l'équipe Cognitech montrant, en accéléré et en juxtaposant une prise de jour et une vidéo de témoin, que les lumières disparaissent derrière les collines en épousant parfaitement la diversité des reliefs. D’où les disparitions des lumières dans un ordre différent de celui, régulier, de leurs apparitions.
Un exemple d'émission "sensationnalisant" l’événement de la seconde partie de soirée :


Une des vidéos "originale" consultable sur YouTube :

L'équipe Cognitech démontrant que les lumières descendaient, et, surtout, qu'elles disparaissaient derrière les collines, c'est à dire où se trouve le terrain militaire, dans une vidéo fort méconnue au sein du microcosme ufologique :


Voici maintenant quelques questions ou remarques, tout à fait légitimes de prime abord, que l'on retrouve assez classiquement et très souvent, qui m'avaient été posées ou proposées ailleurs et pour lesquelles j'essaie de répondre concernant ce second événement du 13 mars 1997.

* Le flare est un objet largué, soumis a la gravité et même muni d'un parachute. Il ne peut que tomber. En aucun cas rester immobile dans le ciel.

==> les flares en tant que stimuli capturés dans les vidéos ne sont pas immobiles, puisqu'ils disparaissent derrière les montagnes, voir la vidéo Cognitech plus haut. En accélérant les films (ou en découpant la cinématique en captures toutes les "x" secondes), on augmente ainsi la vitesse angulaire, si bien que le mouvement de descente est, cette fois-ci, détectable perceptivement et mis en évidence.
En effet, plus un observateur est éloigné des flares/stimuli largués à une altitude x, plus la hauteur angulaire devient faible et diminue, plus il est difficile optiquement/perceptivement pour celui-ci de se rendre compte d'un mouvement de chute d'un mobile, voire qu'il devient indétectable. C'est d'ailleurs souvent un dénominateur commun de ces vidéos d'OVNI où les stimuli sont en réalité des munitions éclairantes.

Tim Printy avait montré et expliqué cela à l'aide d'un tableau, que nous nous proposons de traduire (librement, pas au mot à mot).
Pourquoi des lumières si lentes [voire immobiles], si [les munition parachutées] se déplacent à300 mph?
Avec la hauteur et de la vitesse, il est possible de calculer les vitesses angulaires de base de cette formation. Elles se seraient déplacer à une vitesse d'environ 0,7-1,3 degrés par seconde (selon les altitudes que l'on va injecter dans les calculs, ici entre 5.8 km et 10.7 km d'altitude). Encore plus étonnant est ce qui arrive perceptivement à ces vitesses angulaires quand on en est l'observateur à distance. Voici un tableau montrant l'angle d'élévation dans le ciel, le mouvement apparent, et la distance approximative des objets par rapport à l'observateur. Je vous avoue que ces calculs ne sont pas précis à 100%, car ils ne prennent pas en compte les facteurs de réfraction et la courbure de la terre. Selon moi, ces facteurs sont ici un problème mineur.



Rappelons le montage effectué par Fin Handley pour la vidéo polonaise. C'est uniquement en accélérant la cinématique ou en la séquençant et disposer de points de repères au sol qu'il est possible de détecter et de montrer un mouvement descendant (chute), là encore parce que la vitesse angulaire pour l’observateur éloigné de ces stimuli est faible, et donc le mouvement quasi indétectable perceptivement en temps réel. La vidéo Cognitech, accélérant le film démontre également cela.



* Le flare est incandescent, il émet donc une traînée lumineuse lors de sa descente.
"Non", il y aurait une impression de traînée lumineuse si la vitesse de descente était très élevée (c'est le cas) et les observateurs proches des flares (ce qui n'est pas le cas). Or, compte tenu de la distance et de l'altitude des flares, vous ne pouvez avoir cette impression de traînée lumineuse ou de mouvement de descente en tant qu'observateurs distants. Il convient donc de calculer les vitesses angulaires et hauteurs angulaires pour estimer si oui ou non, un observateur pourra facilement et perceptivement détecter un mouvement (de descente ici), donc par prise en compte de la distance à l'observateur. Est-ce détectable/perceptible pour l’œil/cerveau ? Non ou vraiment très difficilement.

* Le flare est largué par un avion, les témoins les plus proches du phénomène observé n'ont pas entendu de bruit de moteur à réaction (type jet).
Pour le son, tout dépend là-encore de la distance des observateurs par rapport à ces avions et de leur altitude. Un témoin, vous ou moi, ne savons pas estimer correctement les distances, surtout de points lumineux dans la nuit (un ou deux millions de candela ces flares !). A ce titre, le lecteur curieux pourra se réfèrer à la conférence donnée par Gaelle Fedoce au workshop du CNES/GEIPAN/CAIPAN pour lequel j'ai été invité, intitulée Prise en compte des composantes sonores dans l’analyse des témoignages de PAN (vidéo de la conférence, résumé, papier, transparents).

* On ne voit pas de fumée s'il s'agit de dispositifs pyrotechniques.
A nouveau, comme l'observateur se trouve loin du stimulus, la fumée est parfois indétectable du fait de la distance, ni visuellement, ni par la camera. C'est uniquement la lumière émise (plusieurs millions de candelas) que vous voyez (comme vous voyez un phare de pleine mer). Quelques exemples vidéo fournis par Nab Lator :


* Aucun reste de flares n'a été retrouvé dans la ville de Phoenix.
Normal, ils n'ont pas été largués sur la ville de Phoenix, mais derrière les collines.

En introduction, nous soulignions que la durée des illumination flares est de plusieurs minutes, tandis que celle des angel decoys de quelques secondes. Pour l'anecdote, si cela en est une, Leslie Kean et le Général Wilfried De Brouwer ont fait une conférence en 2014 pour la promotion de la traduction en Français du best-seller anglophone de la première, intitulée OVNIs : Des généraux, des pilotes et des officiels parlent. A noter que la photo de Petit-Rechain, ancienne preuve et porte-drapeau de la vague Belge ne figure plus dans la traduction alors qu'elle figurait dans l'édition originale en Anglais...
Durant cette conférence, le Général déclare concernant Phoenix :

A 37:13 environ, Wilfried De Brouwer : Il y a des forces aériennes qui viennent avec des raisons qui ne sont pas tout à fait correctes, et bien c'était le cas là. Luke [AFB] est venu avec l'explication qu'il a vu des avions A-10 qui ont tiré des fusées, des fusées pour contrer des missiles. Donc ça se voit de loin et c'était en altitude. Mais lui même, Fyfe Symington, est un pilote dans la National Guard aux États Unis et il dit : bon moi je connais des fusées, ça brûle pendant 15 secondes au grand maximum, même moins et finalement nous avons vu ces objets pendant des heures. Donc ce n'était certainement pas des fusées. On vient avec des explications qui ne sont pas correctes, et tout le monde se tait, et il n'y a plus personne qui en parle. Et je crois que ce n'est pas très honnête.
L'explication des lumières du second événement de la soirée est bien évidemment celle de munitions éclairantes, dont la durée est de plusieurs minutes, aucunement celle de flares de contre-mesure... Excellent exemple d'argument d'autorité ?

Pour aller plus loin sur ce cas comportant donc deux événement distincts :
March 13, 1997: The Arizona UFO's
Report On Phoenix Light Arrays
Les lumières de Phoenix, Arizona 13 mars 1997 (nombreux liens hypertextes proposés).

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L'Observation filmée et photographiée à Hessdalen en 2007

Cette observation a déjà fait l'objet de deux billets sur ce blog, un premier billet en Français, s'intitulant A Propos de Quelques Photos considérées comme d'Authentiques Manifestations du Phénomène Hessdalenet un second billet, mais cette fois-ci en Anglais, titré The famous Hessdalen 2007 picture and video: An alternative Hypothesis is proposed... Nous reprendrons ici certains points de l'article mis en ligne par Christophe Spitzer et moi-même.


Une courte vidéo montrant le phénomène observé en septembre 2007 filmé et photographié :

La fameuse photographie "emblématique" et porte-drapeau du phénomène Hessdalen :

L'hypothèse et candidat que nous proposons pour cette observation (filmée et photographiée) est donc un lâcher de leurres thermiques (IR decoy flares ou angel decoys en Anglais) par la Force Aérienne Royale Norvégienne (RNoAF), soit à l'occasion d'un exercice ou bien un simple "jettison". Ceci en nous appuyant sur la vidéo et en la comparant avec une vidéo de lâcher de tels leurres, ou bien sur la photographie (un bouger manifeste de la camera ou du cameraman expliquant l'effet visuel observé).
La vidéo d'un exercice militaire américain (2009 Red Flag 10-1) que nous avions exhumée où un tel lâcher est filmé, afin d'effectuer une comparaison :



La comparaison :


Comparaison des "temps de combustion" :




En calculant l’azimut du phénomène lumineux observé, Spitzer tombait sur un terrain militaire :


Depuis que cette hypothèse a été proposée et malgré certaines promesses en ce sens, il semble que l'équipe de chercheurs à Hessdalen n'aie toujours pas cherché à la vérifier (en prenant et par exemple contact avec les bases militaires locales pour trouver trace d'un éventuel largage de flares), ni à l'invalider.
Il faut dire qu'il en est de même pour une autre série de photos où nous proposons qu'il s'agit de vulgaires reflets sur l'objectif, la promesse de fournir l'originale, faite à l'occasion du workshop CNES/GEIPAN/CAIPAN n'ayant pas été tenue à ce jour, afin de valider ou d'invalider cette hypothèse d'artefact photographique...

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Les Lumières de Greifswald (1990)

Les lumières de Greifswald (Allemagne) sont des observations filmées à l'été 1990 qui ont fait ou font souvent "le buzz" dans le microcosme ufologique.
Le film sur Youtube (en fait, il y  aurait au moins six films depuis des endroits différents) :



Une autre vidéo :

Un reportage couvrant les observations où l'on retrouve des extraits des vidéos réalisées : http://www.mystere-tv.com/l-ovni-de-greifswald-en-allemagne-de-l-est-v218.html

Un document du MUFON-CES : The Greifswald Lights.

Localisation des lieux depuis lesquels les observations ont eu lieu et le lieu du phénomène (au-dessus de la Mer Baltique donc, comme pour notre vidéo Polonaise) :

Quelques captures du phénomène lumineux :



Bien sûr, du fait des cas précédents, et notamment le cas polonais, vous ne doutez guère qu'il s'agit une fois encore de fusée éclairantes vraisemblablement utilisées comme cible "infra-rouge" pour des exercices militaires. Mais lequel ? Par exemple, alors que nous enquêtions sur notre forum à propos du cas, nous découvrions sur un forum Allemand le commentaire suivant : 
Cependant, il y a des informations sur des exercices des forces aériennes, probablement russes, à l'est de Rügen. Il y avait des exercices avec des missiles et les lumières pouvaient être des fusées éclairantes cibles infra-rouge. La direction de ces observations concorde assez bien avec les vôtres.
L'internaute "Major Boyington" nous fournira bien des éléments de réponse pointant donc vers des munitions éclairantes russes utilisées ici (sans doute par l'armée Tchécoslovaque) mais également dans d'autres exercices qui ont donné lieu également à des récits et vidéos d'OVNI, voir après) :


Ce lien qu'il nous a fourni ajoute des liens hypertexte et l'explication vers les observations de Greifswald. Au cas où il disparaîtrait, nous en avons fait des captures. Le lien est accessible en Français ici.

Et pour aller plus loin :
Un article du GWUP (association sceptique allemande) : Das UFO-Phänomen von Greifswald - Ein deutscher Klassiker 
L'étude du CENAP : Die glühenden Kugeln von Greifswald, Deutschlands größter UFO-Zwischenfall?
Le sujet sur notre forum : Greifswald (Allemagne, 1990, fusées éclairantes)

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 Les Observations filmées de Ladoga (Russie) 2012 (9-13 avril, mars), de Valoilmiö (Finlande) 2011, d'Avebury (Grande-Bretagne) 2007, Cork (Irlande) 2012...

Bien des cas supposés d'OVNI et vidéos filmées, surprenantes et ceci tout à fait légitimement a priori sont donc des flares militaires. Nous n'allons pas analyser tous les films (nous en dresserons une liste non-exhaustive en fin de billet), mais arrêtons-nous encore sur quelques cas.

Une des vidéos concernant le Lac Ladoga :


Il s'agit là-encore d'exercices militaires utilisant des munitions éclairantes, comme le signalait ElevenAugust sur notre forum.

The most representative of FUFORA, this Bjon Borg (not the tennis player ...), after all the reports received and carefully compiled, made ​​contact with his Russian contact, having concluded that the origin of the phenomenon of light must have a do with that location. This is the response he received: "Dear Bjorn! This is a very terrestrial objects - big flares with the parachutes, dropped for the training in aerial shooting by our interceptors.
Such claster of flares called in a Russian military slang "lustra" ("chandelier"). Place of manoeuvres - only over big water surfaces (otherwise parts of flare can made a fire on the earth), usually over Ladoga lake."
In short: it was parachuted military targets for exercise, bright, wide-ranging, in the vicinity of Lake Ladoga and still not far from the bay in St. Petersburg. The area, in fact, was congenial as those targets - flares - in case of unexpected point of contact with the ground fire to a nice little 'one, so they had to do
with water ... The light that we see come from colliding with flares as an interceptor, precisely simulating the launch of a missile fired at the target wheel. Source 1source 2.

La source originale de l'info provient d'un correspondant du FUFORA qui est un groupement Finlandais de recherche sur les OVNI et s'est renseigné auprès d'un contact Russe.
Ces flares servent, pour faire bref, de repères pour les pilotes qui s'en servent comme de cibles pour leurs exercices, elles portent le nom de "chandelles", car sont lâchées en grappes...

La même chose en Finlande (depuis la Finlande) :


Et ElevenAugust de poursuivre :
Pour ceux qui doutent de la visibilité de tels flares sur une longue distance, il faut savoir que les bombes lumineuses aériennes ou flares sont principalement soit des LUU-2/2B, voir les spécifications techniques ICI et LA dont on retiendra essentiellement trois chiffres pour ce qui nous intéresse: l'intensité lumineuse comprise entre 1.600.000 et 2.000.000 de candelas et la vitesse de descente avec le parachute de 2.5m/s et une durée maximale de 5mns d'illumination; soit des SAB-100-90 (spécifications techniques ICI) utilisés par les Russes et ayant une intensité lumineuse de 3.000.000 de candelas, une vitesse de descente de 4.3m/s et une durée maximale d'illumination de 6mns.
Il est difficile de trouver des estimations de visibilité de tels flares, mais une bonne comparaison est celle de l'exemple des phares.
Par exemple, le phare de Cap Leeuwinà l'extrême sud de l'Australie, possède une ampoule d'une puissance de 1.000.000 de candelas pour une portée de 25 miles nautiques, soit environ 46 Kms...
Je vous laisse faire le calcul pour la portée d'un flare tel que décrit ci-dessus.
Un flare visible à plus de 46Kms de distance apparaîtra quasiment faire du sur-place, malgré sa descente comprise entre 2.5 et 4.3m/s, d'autant plus si la vidéo est de piètre résolution...
A nouveau, "Major Boyington" nous fournira d'autres éléments, comme cette vidéo de news Russes :


Ou ce communiqué de l'agence Itar-Tass concernant les exercices de Ladoga 2012 (9-13 avril) :


En Grande-Bretagne (Avebury, 2007) :





Ce cas a été étudié, notamment, sur l'excellent forum MetaBunk et s'explique là-encore par un exercice militaires utilisant des munitions éclairantes depuis le terrain d'exercices militaire des plaines de Salisbury.



Cork, Irlande (avril 2012) :

Cette vidéo a souvent été présentée comme OVNI dans le microcosme ufologique :


Il s'agit en réalité de fusée à main éclairantes - de détresse - (ce qui explique que la descente est perceptivement détectable, au contraire des munitions éclairantes militaires, équipées, elles, de parachute) pour la commémoration du naufrage du HMS Titanic :







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Il est difficile de lister exhaustivement tous les cas et vidéos qui circulent sur le net, au sein du corpus ufologique et qui ne sont ou seraient uniquement imputables qu'à des munitions éclairantes ou des leurres militaires (angel decoys). A partir du travail des membres du forum UFO-Scepticisme, on peut dresser cette liste (vérifications en cours, possibles doublons). So possible, j'essaie d'attacher une vidéo :


Baltique : été 1990, Greisfwald, Allemagne
Baltique: 23 Mai 1993: Useldom, Allemagne
Baltique: 22 Juin 1993: Mrzezyno, Pologne

Baltique: Fin Juin 1994: Saßnitz, Allemagne
Méditerranée: 13 Aout 1994: Pissuri, Chypre

Saint-Petersbourg, Russie – Date : 19 février 1997: http://youtu.be/RrCtAoMBPkw?t=30s

Ladoga-See: 19 Février 1999: Saint-Pétersbourg (lien mort mais http://youtu.be/uUEmH-zZxZE?t=4m39s

Baltique: 20 Aout 2003: Piaski, Pologne

Sudak, Crimée, Ukraine, 12 septembre 2006: http://youtu.be/VkSgkhUqRG8?t=36s
Sudak, Crimée, Ukraine, le 19 septembre 2011 : http://youtu.be/8yRNmvOwFG8?t=14s

Crimée, Ukraine, été 2007: http://youtu.be/yly398OwUlk?t=1m29s
Crimée, Ukraine, le 11 septembre 2007 : http://youtu.be/PiTsETUEpxA?t=8s

Saint-Pétersbourg, Russie – Date : 16 mars 2010: http://youtu.be/NWo8ozdmxaU?t=2m6s

Spa, Crimée, Ukraine, 22 octobre 2010: http://youtu.be/aGQalOJbtUs?t=7s

Saint-Pétersbourg, Russie – Date : 22 mars 2011: http://youtu.be/FFq33KJRrlM?t=2m 
Province d’Astrakhan, Russie – Date : 1er septembre 2011: http://youtu.be/gZAiD7KMxdU?t=4m10s
Sebastopol, Crimée, Ukraine, 19 septembre 2011 : http://youtu.be/rpF79tD92sg?t=55s
Utrish, Russie, le 19 septembre 2011: http://youtu.be/N1v25U6XFL8?t=50s
Crimée, Ukraine, le 1er novembre 2011 : http://youtu.be/E2-aUQ0Cw1c?t=3m8s

Cork, Irlande (avril 2012) : https://www.youtube.com/watch?v=QOcu0VBStQU


Okinawa - 23/01/14 : https://www.youtube.com/watch?v=ix5ZWMGqmp8#t=211 & Phoenix is back - groupe de lumière à Okinawa - 23/01/14.

Au total, nous avons vu que les munitions éclairantes ou bien les leurres (angel decoys) en tant que dispositifs pyrotechniques pouvaient être, et ce tout à fait légitiment, de puissant générateurs de rapports, de vidéos ou de photographies d'OVNI. Nous espérons que ce travail de synthèse permettra au lecteur d'être plus vigilant lorsqu'il fera face à des articles ou émissions sensationnalistes présentant des photographies ou des vidéos qui auront désormais tout l'air de flairer bon les flares !

Gilles Fernandez, November 2015.







Le cas du RB47 "Lacy" : la meilleure Preuve ufologique de tous les Temps ?

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Ce billet est une sauvegarde de la traduction en Français effectuée par "Nab Lator" d'un article de Tim Printy initialement en Anglais.
Pour celles et ceux qui préfèrent une version PDF: (en cours de création).
Une version livre : Sur la trace des OVNI (les dossiers de SO n°4).

Ce cas est considéré par les experts-ufologues comme le meilleur de tous les cas OVNI, suite à un sondage mené par Paul Kimball.
Ce dernier a réalisé un documentaire sur ces dix meilleurs cas, voici la séquence consacrée au RB47 "Lacy" (en Anglais) :




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Par Tim Printy © Tous droits réservés.
Traduction « Nab Lator ».


Un RB-47 en vol. Notez les diverses bosses / cloques sur le dessous de l’avion et les ailes. (Source : USAF)

Introduction




Ce cas est un événement d’une assez longue durée, composé de deux à trois incidents distincts que les ufologues ont relié au fil des ans comme preuve qu’un OVNI a surveillé les mouvements d’un avion RB-47 de l’USAF dans le sud des États-Unis. L’OVNI a été vu par l’équipage et sa signature électronique a été observée par les officiers de renseignement de l’avion. Il aurait également été suivi par des radars au sol. Cela en fait un cas important pour les ufologues, car l’observation visuelle serait confirmée par des données électroniques.

Les ufologues aiment présenter des cas qui sont vieux de plusieurs décennies parce qu’ils savent que peu de choses peuvent être ajoutées à ce qui est déjà connu. La plus grande partie de ce qui est présenté par les partisans des OVNI est ce qui se trouve dans les dossiers de Blue Book et dans les études menées par ceux qui ont examiné le cas précédemment. Toutefois, cela ne signifie pas que le cas est considéré comme une bonne preuve d’existence de quelque chose d’inconnu de la science. Un incident mystérieux, en 1957, peut rester mystérieux simplement parce qu’il n’y a tout simplement pas assez de faits solidement établis (qui ne peuvent être niés et doivent être acceptés) pour soutenir une explication.

Objectifs


Malgré mes réserves au sujet de l’examen de ce cas, j’ai décidé d’en discuter avec plusieurs sceptiques et de voir si on pouvait trouver des informations qui n’avaient pas été précédemment découvertes / révélées. Mon intention était de voir si les arguments pour et contre résistaient à un examen sérieux.

Je sentais qu’il y avait peu d’espoir de trouver une explication acceptable de ce cas en raison de son statut en ufologie. Il a déjà été choisi par beaucoup comme le meilleur de tous les cas d’OVNI, ce qui signifie que peu importe ce que je proposerai, je doutais fort que les partisans des OVNI l’accepteraient. Je serai aussi vilipendé / ridiculisé pour avoir eu le culot de suggérer qu’une quelconque explication soit plausible. Malgré ces préoccupations, j’ai reçu des commentaires positifs et j’ai senti que cela en valait le coup.


Obtenir la documentation

La première chose à faire était de réunir tous ce qui a été présenté au sujet du cas. L’article de Sparks, proclamé comme étant la meilleure enquête ufologique de l’événement, était indisponible pendant de nombreuses années, à condition d'avoir une copie de l’onéreuse UFO Encyclopedia de Jerome Clark. Il y a environ cinq ans, après avoir échoué à obtenir une copie électronique d’autres sources, j’ai finalement obtenu une copie à la bibliothèque publique de Boston. J’aurais pu économiser l’essence parce que ces dernières années, il est finalement apparu sur l’Internet. Plusieurs sites web en présentent maintenant le contenu. Ce site web et celui du NICAP en fournissent désormais le contenu de façon accessible à tous.


L’explication de Klass se trouve dans les fichiers de Blue Book (car il l’a envoyée là dans les années 1970) et dans son livre UFOs: Explained. Ce qui manquait, c’est la documentation qui permet de l’étayer et les interviews qu’il a réalisées. Heureusement, il a laissé des copies de plusieurs de ses fichiers personnels à l’American Philosophical Society. Contre quelques frais, j’ai été en mesure d’obtenir la totalité de son fichier RB-47 constitué d’environ 300 pages de lettres, notes, interviews et données techniques.

D’autres documents pertinents ont été recueillis par différents membres [du forum Reality Uncovered -NdT] durant plusieurs mois. Cela comprenait les notes que le Dr McDonald a prises durant ses entretiens avec les membres d’équipage et les informations techniques sur l’avion. Isaac Koi a aidé en obtenant une copie du bulletin de l’été 1977 du CUFOS, qui contenait des informations pertinentes. En raison de mes obligations de rédacteur de SUNlite, des affaires familiales et d’autres intérêts personnels, les progrès ont été lents mais constants au fur et à mesure que le groupe est allé de l’avant au cours des mois.

Arguments pour et contre


Le premier article écrit à propos de ce cas l’a été par le Dr James McDonald à la fin des années 1960 après que le rapport Condon avait conclu qu’il ne pouvait pas être expliqué. Le cachet d’approbation de McDonald avait immédiatement fait de ce cas un «  classique  ».

Phil Klass a pris l’affaire en main en 1971 et a écrit une étude assez approfondie de l’incident. Klass a suggéré qu’un dysfonctionnement du matériel, un bolide brillant, un avion de ligne et la réception de signaux radar émis par des stations au sol ont fait paraître mystérieux les événements à l’équipage. Je savais qu’il y avait quelques erreurs dans son analyse, mais l’explication globale semblait plausible pour la plupart des ufosceptiques, y compris moi-même.

En 1977, le Center for UFO Studies (CUFOS) a publié une réfutation. Elle n’est pas très connue et ne semble pas avoir eu beaucoup d’impact. Le principal argument avait trait à une lettre entre le Dr Hynek et Lewis Chase, le pilote, avec qui Phil Klass avait communiqué durant son examen de l’affaire. Chase a choisi de clarifier sa position sur ce qui s’est passé et il a estimé que Klass avait fait un bon travail sur les données radar mais n’avait pas entièrement élucidé le cas.

C’est à peu près là que l’affaire était restée jusqu’à la fin des années 1990, quand elle a été relancée par Brad Sparks. Il avait écrit un long article pour l’UFO Encyclopedia de Jerome Clark qui est une réfutation détaillée de l’explication du cas par Klass. L’article commence par s’auto-promouvoir en tant que preuve solide que les OVNI sont autre chose que des perceptions erronées et des canulars  :
Les nouvelles découvertes d’un chercheur de l’aérospatiale et enquêteur ufologue Brad Sparks établissent que ce cas est la première preuve scientifique de l’existence des OVNI, et il utilise pour la première fois des mesures électroniques calibrées de signaux micro-ondes qui ont été émis par l’OVNI et qui sont corrélés précisément avec les observations visuelles des témoins oculaires et des relevés radar. [1]
Je pense que cette description est quelque peu hyperbolique. Quelques exemples  :
  • Elle parle de preuve scientifique. La preuve scientifique peut être reproduite et est soumise à des protocoles et à des examens beaucoup plus rigoureux que ceux de cet article. Même l’étude Condon n’a pas estimé que ce cas était une «  preuve scientifique  » d’autre chose que de l’échec du comité à trouver une explication.
  • Sparks ne prouve pas que les signaux ont été émis par l’OVNI. Il fait ce lien, mais il n’y a pas un iota de preuve véritable que l’OVNI a été la source des signaux.
  • Par ailleurs, les observations des témoins ne sont pas «  corrélées précisément  » avec les signaux mesurés. Les observations de l’équipage étaient des estimations, qui sont sujettes à caution. Affirmer qu’elles sont «  précises  » est une exagération de plus.
Klass n’a pas pris la peine de discuter de ce cas publiquement avec Sparks. Au moment où cela a été écrit, il était arrivé à un âge avancé et avait apparemment peu d’intérêt à un tel échange. Par conséquent, Sparks était le «  dernier survivant  » et il pouvait déclarer que son enquête avait résisté à l’examen.

Résumé du cas

Un bref aperçu du cas est nécessaire à ce stade. Avant de discuter le cas, tous les faits pertinents et les renseignements utiles sont présentés de sorte que le lecteur puisse se faire une idée générale de tous les détails qui ont été nécessaires pour comprendre ce qui est discuté. J’ai ensuite découpé le cas en quatre parties distinctes.

La première partie du vol s’est produite lorsque le RB-47 a survolé la côte du Golfe du Mississippi. Un des opérateurs a détecté un signal radar qui s’est comporté étrangement, comme si un avion dépassait le RB-47 ou tournait autour de lui. Je fais référence à cette partie du vol sous le nom de «  L’incident up-scope  ». [NdT  : «  up-scope  » décrit le déplacement de la direction apparente des signaux radar captés  : ils montaient «  up  » sur l’écran «  scope  » au lieu de descendre «  down scope  » comme c’est normalement le cas pour les radars au sol.]

La deuxième partie a eu lieu quelque temps plus tard lorsque le RB-47 volait vers l’ouest, du Mississippi à la Louisiane. Une lumière très vive est passée devant le RB-47 puis a disparu. J’ai désigné cette second partie du vol «  La rencontre de 1010Z  ».

Après cet événement, l’avion a continué vers l’ouest, au Texas. Durant cette partie du vol vers l’ouest, les opérateurs ont enregistré de nombreux signaux radar provenant de directions différentes. Une station radar au sol est intervenue et aurait aussi suivi l’OVNI. Le pilote et copilote ont vu un OVNI dans la même direction générale d’où les signaux provenaient. J’ai appelé cette partie de l’observation «  L’approche de Duncanville  ».

Intéressé par l’OVNI, le RB-47 s’est tourné vers lui et a commencé à le poursuivre. Ce qui s’est passé ensuite est une série de manœuvres durant lesquelles le RB-47 a essayé de diminuer la distance. Toutefois, l’OVNI était insaisissable et disparaissait à chaque fois que l’avion s’est approché. Le RB-47 a finalement commencé à manquer de carburant et a dû se diriger vers sa base dans le Kansas. J’ai nommé cette dernière partie de l’événement OVNI «  La poursuite  ».

Simulation

Au cours de mes efforts pour comprendre ce cas, j’ai choisi de voir à quoi pouvait ressembler le pilotage d’un B-47 sur le parcours décrit pour me faire une idée des conditions dans lesquelles tout cela s’est produit. Le programme Microsoft Flight Simulator (Flight Simulator X) est excellent pour cela,. Il peut donner un aperçu de ce que le pilote a ressenti aux commandes de son avion et de quelques unes des limitations qu’il a rencontrées. Vous verrez des captures d’écran de l’avion tout au long de cet article, faites en utilisant ce programme. De plus, le programme fournit une simulation céleste qui s’est avérée être intéressante pour la vérification des explications astronomiques qui avaient été données dans le passé. Alors que la mécanique céleste est correcte en comparaison d’autres programmes de planétarium, la simulation de l’aube n’est pas très précise bien que le soleil se lève à la bonne heure. Cela se ressent dans les images publiés dans cette édition. Le ciel aurait dû être plus clair que ce que la simulation indique quand l’avion était proche de Dallas.

Présentation

Ce numéro sera consacré à la présentation de ce que j’ai découvert pendant mon examen de ce cas. Une partie sera nouvelle et une autre développera ce qui a déjà été mentionné précédemment. Il appartiendra au lecteur de juger son mérite. J’espère seulement ajouter de nouvelles informations et points de vue qui n’ont jamais été présentés ou pris en compte publiquement avant cette publication.

Notes et références

1. Sparks, Brad. “RB-47 radar/visual case”. The UFO Encyclopedia: The Phenomenon From The Beginning, Vol. II: L-Z, 2nd Edition. Jerome Clark editor. Detroit, MI: Omnigraphics, Inc.; 1998. Page 761

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Introduction au cas OVNI du RB-47

Le but de ce chapitre est de familiariser le lecteur avec les détails techniques. Il fournira les informations qui seront nécessaires pour évaluer les arguments présentés.

L’équipage

Le RB-47 avait six membres d’équipage. Trois faisaient partie de l’équipage de vol et trois autres étaient des officiers responsables des contre-mesures électroniques (ECM) [Electronic Counter Measures -NdT] qui étaient appelés «  Corbeaux  ». Les Corbeaux se trouvaient dans une capsule située dans la soute à bombes du RB-47. Les noms des membres d’équipage étaient  :

Pilote  : Lewis Chase

Copilote  : James McCoid

Navigateur  : Thomas Hanley

ECM n°1  : John Provenzano

ECM n°2  : Frank McClure

ECM n°3  : Walter Tuchscherer

Il est difficile de déterminer les grades de tous les membres d’équipage à l’époque mais le rapport indique que Chase était un major (O-4) et McCoid était un premier lieutenant (O-2). Le grade du navigateur n’était pas répertorié mais était probablement premier lieutenant ou capitaine (O-3). Les Corbeaux étaient probablement capitaines à l’époque. Tous étaient des opérateurs très expérimentés et connaissaient leur équipement.

Le RB-47

Position des composants du RB-47H[1]

Le RB-47 était un bombardier B-47 qui avait été transformé en un instrument de collecte d’informations électroniques. Une capsule avait été insérée dans la soute à bombes de l’engin, où étaient logés trois opérateurs (ECM n°1, n°2 et n°3), qui surveillaient leurs instruments de détection de divers signaux électromagnétiques. L’avion avait des antennes à plusieurs endroits et des équipements de réception hautement sensibles afin de détecter ces signaux à grande distance.

Position des antennes sur le RB-47[2]
Ces avions ont été utilisés pour voler près et au dessus de l’Union soviétique, dans le but de rassembler des informations sur les types de radars de défense de l’Union soviétique. Plusieurs ont été interceptés par des avions soviétiques et au moins deux ont été abattus. Contre toute attente, l’un d’entre eux aurait réussi à pénétrer 450 miles à l’intérieur de l’espace aérien soviétique.

La vitesse anémométrique du RB-47 a été quelque peu exagérée à la fois par Sparks et par Klass. Cela semble avoir été inspiré par les souvenirs du pilote (Lewis Chase), qui a estimé la vitesse de l’avion de nombreuses années après l’événement. Cependant, si l’on regarde les diagrammes de domaine de vol du RB-47 et le manuel de pilotage du B-47, on s’aperçoit vite que certaines de ces estimations de vitesse datant des années 1960 et 1970 semblent être légèrement exagérées. Cela tend aussi à valider ce qu’il a écrit dans son rapport initial, rédigé en Septembre 1957.

Brad Sparks, dans son article, calcule que la vitesse de Mach 1 à 34 500 pieds (d’après les données de radiosondage du 17 juillet 1957) est 687 mph (597 nœuds). Il ne présente pas ses calculs, mais après avoir examiné les données des radiosondes pour les trois sites (Jackson, MS, Fort Worth, TX et Shreveport, LA), j’ai calculé des résultats similaires (température ambiante de -39°C à -40°C à 10 500 mètres = 685-686 mph / 595-596 nœuds en utilisant un calculateur en ligne). Par conséquent, j’ai utilisé 686 mph pour calculer la vitesse de l’avion, ce qui sera nécessaire plus tard.

Diagramme de rayon opérationnel de l’avion[3]

En examinant le diagramme d’efficacité énergétique (ci-dessus), nous découvrons que la vitesse optimale est d’environ 380 à 440 nœuds. Ceci est confirmé par le manuel d’instruction des opérations de vol du B-47A, qui stipule  :
La portée maximale est obtenue en montant aussi rapidement que possible à l’altitude de croisière puis en maintenant une vitesse de Mach 0,74 tout au long de la partie «  croisière  » du vol, l’altitude augmentant lentement, d’environ 1500 mètres par heure, au fur et à mesure que le carburant est consommé. Bien que Mach 0,74 soit optimal, l’avion peut être piloté entre Mach 0,70 à 0,76 avec une perte de portée de seulement 3%. Voler à un nombre de Mach supérieur ou inférieur à ces valeurs se traduirait par une perte appréciable de portée.[4]
Chase a écrit dans son rapport qu’à 1010Z, l’avion volait à Mach 0,74, ce qui se correspond à 441 nœuds à 34 500 pieds. C’était la vitesse de l’avion pendant la plus grande partie du vol, cohérente avec le diagramme ci-dessus et le manuel.

Vitesse et valeurs d’accéléromètre maximales pour le B-47A[5]

Cela nous amène au moment où Chase a poursuivi l’OVNI à la vitesse maximale. Cette vitesse était indiquée comme étant Mach 0,83 dans son rapport. Il a dit à Phil Klass qu’il a poussé l’avion jusqu’à Mach 0,87 à un moment. Brad Sparks a augmenté la plus grande vitesse atteinte à des valeurs autour de Mach 0,89. Je soupçonne que Sparks est arrivé à cette valeur de Mach en utilisant la vitesse maximale indiquée d’environ 610 mph (cette valeur varie d’une version du B-47 à l’autre) pour arriver à Mach 0,89 à 34 500 pieds. Bien que cette vitesse maximale soit correcte, elle est associée à une altitude d’environ 15 600 pieds, où la vitesse du son est beaucoup plus élevée. En examinant le manuel du B-47A, nous découvrons la mention suivante concernant la vitesse maximale de l’avion  :
Les caractéristiques aérodynamiques limitent le nombre de Mach autorisé à 0,85.[6]
Il poursuit en notant que le «  tremblement à haute vitesse  » dépend de l’altitude et du poids brut de l’avion et que cette vitesse peut être considérée comme une vitesse sûre adéquate. Voler en dehors de l’enveloppe serait considéré comme dangereux et pourrait entraîner un décrochage à haute vitesse. C’est probablement pourquoi Chase a noté dans son rapport que l’avion a volé à Mach 0,83 pendant la poursuite. Il se pourrait qu’il ait poussé au-delà de cette vitesse, mais Mach 0,85 devrait être considéré comme la limite dans toute considération de trajectoire de vol.

Le manuel des caractéristiques standard du RB-47 présente le diagramme d’enveloppe de vol de l’avion (ci-dessous). Il confirme l’indication figurant dans le manuel du B-47A. La vitesse maximale du RB-47H à 34 500 pieds est donnée à Mach 0,85. Je soupçonne qu’il pourrait être possible de voler plus vite, mais un pilote serait-il vraiment tenté de mettre en péril l’avion et son équipage dans la poursuite d’un OVNI  ? Ce ne serait pas raisonnable.

En se basant sur ces informations, il semble que tous les calculs de vitesse doivent être fondés sur ces limitations. Toutes les valeurs supérieures précédemment utilisées par Klass et Sparks doivent être considérées comme invalide.

Enveloppe de vol du RB-47H en opération[7]

Les équipements du RB47

Le poste de Frank McClure dans la nacelle ECM. De nombreuses unités en bas sont des alimentations et des amplificateurs. La zone entourée indique les unités qui nous intéressent, qui sont les AN/ALA-6 (indicateur d’azimut) et AN/ALA-5 (analyseur d’impulsion).[8]
Le RB-47 était équipé de plusieurs capteurs électromagnétiques. Bien qu’ils avaient des désignations diverses, les AN/ALA-6 et AN/ALA-5 sont les élément qui nous intéressent, utilisés par Frank McClure quand il a analysé les signaux radar. Ils étaient en mesure d’afficher la direction d’où provenait le signal ainsi que les diverses caractéristiques du signal reçu.

Diagramme du poste des « observateurs » sur le B-47. Entouré en bleu, la lunette de visée du radar.[9]
Un autre élément intéressant était le radar de navigation (AN/APS-23, qui faisait partie du système AN/APQ-31). C’était en fait un radar de bombardement / navigation conçu pour regarder vers le bas et pas vraiment conçu pour suivre des objets en vol. Cependant, selon les notes du Dr McDonald’s pendant son interview avec le navigateur Hanley, il était possible de suivre certains avions sur une distance limitée :
Il a dit que c’était un radar pulsé, un radar de recherche normal, similaire à l’APS-54... si vous recherchiez un avion ravitailleur qui était en dessous ou devant vous, en éliminant le délai, vous auriez une large bande correspondant à 6 milles de distance dans laquelle il n’y aurait pas de compétition entre le retour du sol et la peinture de la carlingue de l’avion. Ça faciliterait la vision de l’avion. Dans ces circonstances, le radar de navigation du B-47 pouvait normalement repérer des avions de la taille d’un KC-97 à une distance de peut-être 4 milles...[10]

On peut donc en conclure que le navigateur pourrait être en mesure de détecter une cible aérienne si elle était grande et proche de l’avion.

Radars au sol

Le CPS-6B de Keesler avant son déplacement à l’annexe à l’ouest de la base.[11]
L’examen du cas ne serait pas complet sans saisir l’environnement électronique dans lequel l’avion a volé. Ce n’est pas comme s’il y avait eu seulement quelques radars de défense aérienne. Il y en avait effectivement beaucoup pendant tout le vol. Chaque radar avait ses propres caractéristiques, mais certaines de ces stations radar avaient plus d’un radar. Le tableau ci-dessous montre toutes les caractéristiques et les différents sites de ces radars.[12] Sur la page suivante, les emplacements de ces sites radars sont indiqués sur une image de Google Earth. Les sites verts ne sont pas des sites radar de défense aérienne, tandis que les rouges sont des sites radar de l’USAF. Le site bleu foncé de Sidney n’était pas été actif en 1957.
(Cliquer sur l'image pour l’agrandir) :
Ces emplacements ont été obtenus par Phil Klass durant ses conversations téléphoniques avec M. Waldon de la FAA. Ce sont quelques uns des sites qu’il a listés pour 1957.
 Le radar le plus important sur la liste est l’AN/CPS-6B et le FPS-10. Ils ont essentiellement la même configuration et les mêmes caractéristiques. La seule différence était en rapport avec le nombre et le type d’indicateurs disponibles (ainsi que le système téléphonique qui n’était pas fourni avec le FPS-10). L’AN/CPS-6B était essentiellement six radars en un. Il transmettait six faisceaux différents (voir les schémas ci-dessus). Chaque faisceau était transmis à un angle différent et utilisait des fréquences différentes.

Le radar déterminait l’altitude de l’objet en calculant le décalage temporel entre l’écho des signaux inclinés et des signaux verticaux. Il y avait aussi un faisceau distinct d’alerte lointaine qui rayonnait sur un angle étroit pour détecter les cibles très lointaines. La couverture des faisceaux de base est représenté ci-dessus[13]. Il est important de noter que cette couverture ne montre que la capacité des faisceaux à détecter une cible avec une taille effective d’un mètre carré. Elle ne montre pas tous les lobes latéraux de chaque faisceau ni les limites de l’étendue des faisceaux dans l’espace.
Un autre radar au sol qui opérait sur la même bande de fréquence (bande S) était un radar AN/APS-2F d’avion, modifié. Il a été obtenu par le Service de Météorologie National (NWS) et utilisé comme radar météo. Il portait la désignation de WSR-1.

D’après les recherches de Phil Klass, il y avait plusieurs aéroports qui avaient aussi des Radars de Surveillance Aérienne (ASR) qui opéraient sur la bande S. Ils étaient indiqués ASR-2 et 3.
Il y avait d’autres radars au sol en activité mais pas beaucoup dans la bande S. Ils sont tous listés dans le tableau ci-dessus. Je ne suis même pas sûr que ce tableau est exhaustif puisque des ASR militaires et civils pourraient avoir existé sur certains aéroports non listés. Les radars WSR semblent tous avoir été listés mais je peux avoir omis certains sites. Il apparaît que l’on peut considérer la région du Texas et de l’Oklahoma comme un « champ de mines S-band ».
Radars aéroportés
Le radar aéroporté le plus courant qui opérait sur la gamme de fréquence qui nous intéresse était l’AN/APS-20. La version « B » est listée dans le tableau. On le trouvait installé sur plusieurs avions, dont certains étaient très courants en 1957.

Un autre radar aéroporté moins courant, opérant sur la bande S, était l’AN/APS-82. Il était essentiellement expérimental en 1957 et était monté au sommet de l’avion de surveillance E-1B (le prédécesseur du E-2 Hawkeye). Il fonctionnait à une fréquence comprise entre 2850 et 2910 MHz. Le premier vol du prototype a eu lieu en décembre 1956. Le même radar a été monté sur un WV-2E en août 1956, qui portait la désignation CE-121L.
Radars mobiles de bande S
Les Marines avaient un radar appelé SP-1M, qui était une version mobile du SCR-615B. Il était rarement utilisé et il n’existe aucune indication que c’était à proximité du Texas. Je ne l’ai répertorié que pour comparaison.
La Mission
Un aspect du cas n’a jamais été vraiment résolu parce que les membres de l’équipage semblent être en désaccord sur le but du vol. McClure a dit à Klass qu’ils étaient simplement en train d’essayer l’avion après un entretien périodique et qu’il était destiné à être déployé à l’étranger pour une utilisation par un autre équipage. Le copilote, McCoid, est d’accord avec cela. Les autres opérateurs ECM, Provenzano et Tuchscherer ont dit au Dr McDonald qu’ils ont compris qu’il y avait un enregistrement de l’événement, quel que soit le type de mission. Le major Chase dit à Phil Klass que ce n’était pas un essai, mais un vol d’entraînement. Un vol d’entraînement aurait été enregistré de nombreuses manières (enregistrements par fil / photographies d’écrans, etc.), alors qu’un vol d’essai pourrait ne pas l’avoir été. Chase a déclaré que le rapport du renseignement (écrit par l’officier de renseignement Piwetz) le prouve. Toutefois, le rapport mentionne seulement que l’ECM n°3 a commencé un enregistrement à 1048Z, ce qui signifie probablement que rien n’a été enregistré auparavant. Il n’y a pas d’indication que des photographie d’écrans ont été faites et McClure nie en avoir eu la capacité, ce matin. On peut penser qu’il se souviendrait d’avoir fait fonctionner cet équipement pour enregistrer les moniteurs.
Sparks a rejeté l’idée que c’était un vol d’essai et a déterminé que ce devait être une mission d’entraînement. Cela signifie que tout a été enregistré. Je suis d’avis que McClure avait probablement raison, car la date initiale de septembre 1957 a été sélectionnée sur la base des vieux carnets de vol de McCoid et Chase en tentant de déterminer à quelle date ils avaient effectué un vol d’entraînement qui correspondait à leurs souvenirs. Si le vol du 17 juillet était listé comme un vol d’essai, Chase l’aurait écarté.
On ne peut pas en être sûr, mais il semble que cela fasse partie de la théorie du complot que ces données essentielles ont été supprimées et n’ont jamais été transmise au projet Blue Book. On peut lancer toutes les accusations qu’on veut, cela ne change pas le simple fait qu’il n’y a pas d’enregistrement sur bande à examiner. Je laisserai le lecteur décider s’il y a eu complot, erreur, ou s’il y avait très peu d’informations enregistrées pendant le vol.
Données météorologiques de radiosondes [14]
[NdT : une radiosonde est un instrument emporté par ballon, qui sert à mesurer différents constituants atmosphériques (pression, température, humidité, etc.) et qui peut retransmettre ces renseignements par télémétrie.]
Un élément important à prendre en considération pour la compréhension de tout cela est l’état de l’atmosphère au moment de l’événement. Nous n’avons pas de données à l’heure exacte où l’avion était en transit dans la région, mais nous avons une bonne approximation. J’ai pu obtenir des données de radiosondes de la NOAA pour Fort Worth, Shreveport, OK City et Jackson à 1200 temps Zulu [NdT : la notation militaire 1200Z correspond à 12:00 GMT, Z ou Zulu fait référence au méridien de Greenwich, de longitude zéro], peu de temps après que l’avion ait traversé la région (1000-1100Z). J’ai l’original des relevés et il a pu y avoir quelques erreurs de transcription. Si quelqu’un désire consulter ces données, je peux les lui envoyer sous la forme où je les ai acquises. J’ai seulement listé ci-dessous les données jusqu’à 34 500 pieds / 10 515 mètres :



Que signifient ces enregistrements  ? Je ne suis pas un expert en analyse de ces valeurs, mais j’ai fait quelques lectures sur le sujet de la façon dont les conditions météorologiques peuvent influer sur les ondes radioet comment on peut calculer la capacité de l’atmosphère à réfracter les ondes.

L’atmosphère réfracte normalement les ondes radio. La mesure de l’importance de cette réfraction est appelée le «  gradient de l’indice de réfraction  » et elle s’exprime en «  unités N/km  ». Le gradient normal est de -40 unités N/km. J’ai tenté de calculer ces valeurs sur la base des données de radio-sonde en utilisant les formules fournies par le site web du Dr Willis. Ci-dessous, les graphiques montrant la température et le point de rosée en fonction de l’altitude ainsi que les unités N en fonction de l’altitude pour deux de ces sites. Il y a deux points d’intérêt dans ces calculs  :

  • Les données de Fort Worth montrent une diminution significative du point de rosée autour du niveau de 7000 pieds. Le gradient de l’indice de réfraction dans cette région que j’ai calculé était d’environ -75 unités / km, ce qui est nettement supérieur à l’indice de réfraction normal.
  • Les données d’OK City présentent une forte inversion de température à l’altitude de 2000 pieds, ce qui donne un gradient d’indice de réfraction d’environ -242 unités / km à 2000 pieds (610 mètres). Ceci est également significativement plus élevée que la normale, mais cette valeur correspond à une bande étroite de l’atmosphère. Les données de la base aérienne de Tinker pour 0600Z (0000 CST) indiquent un gradient compris entre -53,2 et -58,8 à cette altitude. Il semble que ces conditions se formaient autour de minuit, heure locale. Est-il possible qu’un état appelé conduit troposphérique se soit formé ?
Il est possible que ces valeurs ne veulent rien dire (j’ai peut-être calculé de façon incorrecte), mais le fait qu’il y avait des conditions atmosphériques suspectes dans la zone OK City et Fort Worth est quelque chose qui ne devrait pas être ignoré. Elles pourraient avoir joué un rôle dans les événements qui ont été décrits.
Les deux graphes affichent la température et le point de rosée en fonction de l’altitude sur la gauche et les unités N en fonction de l’altitude sur la droite. Les graphes du bas correspondent à OK City et les graphes du haut sont ceux de Fort Worth. Sur le graphe d’unités N d’OKC, j’ai ajouté une ligne rose pour montrer la pente critique de -157 unités N/km pour mettre en évidence la manière dont l’inversion de température à basse altitude indique des conditions de super-réfractivité et peut-être de conduit. Les conditions de Fort Worth ne sont pas aussi sévères mais affichent un gradient d’indice de réfraction plus important que la normale vers 7000 pieds d’altitude.
Notes et references

1. USAF. Standard Aircraft Characteristics: RB-47H. 25 September 1956. Disponible WWW: http://www.alternatewars.com/SAC/RB-47H_Stratojet_SAC_-_25_September_1956.pdf
2. Tegler, Jan. B-47 Stratojet: Boeing’s magnificent bomber. McGraw-Hill. New York. 2000. Kindle edition. location 1350
3. USAF. Standard Aircraft Characteristics: RB-47H. 25 September 1956. Disponible WWW: http://www.alternatewars.com/SAC/RB-47H_Stratojet_SAC_-_25_September_1956.pdf
4. USAF. B-47A Flight operating instructions handbook. Secretary of the Air Force and the Chief of the Bureau of Aeronautics. 1 July 1950 updated 30 October 1950. P. 40.
5. ibid. P. 75
6. ibid. P. 40A
7. USAF. Standard Aircraft Characteristics: RB-47H. 25 September 1956. Disponible WWW: http://www.alternatewars.com/SAC/RB-47H_Stratojet_SAC_-_25_September_1956.pdf
8. Tegler, Jan. B-47 Stratojet: Boeing’s magnificent bomber. McGraw-Hill. New York. 2000. Kindle edition. location 1420
9. Glenn’s computer museum. Old Bombsights, Gun Sights & Navigation Computers. Disponible WWW: http://www.glennsmuseum.com/bombsights/bombsights.html
10. McDonald, James. Interview notes with. Thomas Hanley. February 2, 1969.
11. Photographies de1950 du CPS-6B de Keesler. Disponible WWW: http://www.radomes.org/museum/equip/radarequip.php?link=cps-6.html
12. Ce tableau a été constitué à partir de données de plusieurs sources, avec http://www.radomes.org/museum/, American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6, David Winkler : Searching the skies, et Roger Whiton, Paul Smith : History of Operational Use of Weather Radar by U.S. Weather Servicescomme sources principales.
13. TO no. 16-30CPS6-7. Page 69. 16 August 1954. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
14. National Climatic Data Center. Radiosonde Data of North America 4-disk CD-ROM.
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RB47 Phase 1

L’incident « up-scope »
Le RB-47 a volé de la base de l’Air Force (AFB) de Forbes dans le Kansas vers le sud au dessus du Golfe du Mexique. Là, des exercices de tir et de navigation ont eu lieu. Dans la phase suivante du vol l’avion est revenu vers le nord en direction de la côte du Golfe au niveau du Mississippi. Comme l’avion s’approchait de la côte, le ECM n ° 2 Frank McClure a remarqué un signal radar qui l’ a dérouté.
Selon McClure, le signal radar est parti du quartier arrière tribord de son écran puis il est monté jusqu’au quart avant. Ainsi, le signal radar s’est déplacé « up-scope ». Dans certaines interviews, il a également déclaré que le signal s’est ensuite déplacé vers le bas du côté bâbord dans une manœuvre « down scope ». Cela implique que le signal était aéroportés et qu’il a dépassé l’avion sur le côté tribord ou qu’il a tourné autour de l’avion en décrivant un cercle complet.
Cette partie du cas a été considérée comme très inhabituelle et inexplicable. Toutefois, Phil Klass pensait qu’il l’avait expliquée en affirmant que ce qui avait été détecté était le radar CPS-6B de Keesler AFB [NdT : l’Air Force Base de Biloxi] et qu’un relais défectueux avait causé l’inversion du signal. Au lieu de descendre du côté bâbord comme il aurait dû, il est monté du côté tribord.
Réfutation
Dans sa longue analyse du cas, Brad Sparks fait valoir trois arguments importants contre la théorie de Klass que ce qui avait été détecté était le radar CPS-6B de Keesler AFB et qu’il y avait eu un dysfonctionnement du relais ALA-6 provoquant une erreur dans l’affichage du signal :
1. L’avion a franchi la côte à l’ouest de Keesler à Gulfport. Par conséquent, il aurait été impossible d’avoir un événement « up-scope » même avec un relais défectueux.
2. En plus d’être allé « up-scope », le signal s’était ensuite déplacé devant l’avion puis était redescendu du côté bâbord selon les déclarations de McClure indiquant que l’objet tournait autour de l’avion.
3. Le radar Keesler était inopérant pour cause de fermeture pendant la pause estivale.
Cela semblait invalider l’explication de Klass mais quelle est la valeur de ces arguments et ont-ils positivement prouvé qu’il ce ne pouvait pas être un relais défectueux et le CPS-6B de Keesler AFB ?
Biloxi ou Gulfport ? Telle est la question
Le premier argument mis en avant contre la théorie de Klass de l’incident “up-scope” dépend de l’endroit où le RB-47 est arrivé à la côte. Dès le début, le Dr McDonald a interrogé les témoins et a obtenu des déclarations selon lesquelles ils ont atteint la côte PRÈS de Gulfport, Mississippi. Toutefois, Lewis Chase, le pilote, avait dit au Dr Roy Craig qu’ils ont atteint la côte PRÈS de Biloxi. Étant donné qu’ils se rappelaient des détails d’un événement qui avait eu lieu une décennie plus tôt, il semble probable qu’il devait y avoir des erreurs.
Une vue dans Flight Simulator X d’un B-47 volant juste à l’est de Biloxi, MS. C’est l’endroit ou le RB-47 aurait rencontré la côte s’il avait volé directement vers le Nord en direction de Key Field à Meridian, MS.
Brad Sparks a interprété cela comme si l’avion avait volé vers le nord à 89 degrés de longitude ouest (Gulfport est à environ 89,08° de longitude et Biloxi est à 88,9°). Cet argument semble être basé sur l’hypothèse que le navigateur devait naviguer aux étoiles le long d’une ligne spécifique de longitude. Bien que ce soit une théorie intéressante, pourquoi utiliser le 89eméridien ? Pourquoi pas le 89,5èmeou le 88,5ème ? Qu’il y a-t-il de tellement magique dans cette longitude de 89 degrés? En fait, comment pourraient-ils savoir que le navigateur avait raison, s’il déclare qu’il était à 89 degrés à moins qu’ils aient un point de repère à atteindre ? Il semble que le beau chiffre rond est la seule raison pour laquelle Sparks a choisi ce parcours.

Malheureusement, le parcours de longitude 89 degrés ne s’accorde pas avec ce que Lewis Chase a mis dans son rapport d’OVNI en 1957. Il ne décrit pas où ils ont rencontré la côte, mais il a dessiné la trajectoire du vol. Elle semble aller vers le nord et se termine à Meridian, Mississippi. Il apparaît que le rapport du renseignement semble le confirmer en précisant que l’avion volait vers Meridian. Ils naviguaient probablement en direction du point de passage de Key Field à l’ouest de Meridian. [NdT : Key Field est l’aérodrome de Meridian.] Ce serait un point de repère reconnaissable pour vérifier que le navigateur avait fait son travail correctement. Sa longitude est de 88° 45’ 7" ouest. S’ils avaient survolé la côte à 89 degrés de longitude ouest, leur chemin vers le nord les aurait amené à environ 14 miles à l’ouest de Key Field, où il n’y a pas de repères connus pour vérifier le travail du navigateur (sauf si vous considérez que le petit carrefour de Hickory à 89,02° est un point de repère facilement reconnaissable à 34 500 pieds d’altitude).
Il ne sera jamais possible de déterminer exactement où ils ont atteint la côte sans le journal du navigateur, mais dire qu’ils sont certainement passés à Gulfport et ne pouvaient passer nulle part ailleurs n’est que pure spéculation. Il n’est pas déraisonnable d’envisager que l’avion soit passé à l’est de Biloxi sur un parcours plein nord vers Meridian et cela reste une possibilité distincte.
Up-scope/down scope : deux versions de la même histoire
Peu après que l’équipage soit retourné au Kansas, ils ont été débriefés par l’officier de renseignement de l’escadre, Piwetz. Il a écrit un rapport de quatre pages sur ce qui s’est passé. Il a décrit cette partie de l’incident dans un seul paragraphe :
À proximité de Meridian, Mississippi, un signal avec les caractéristiques suivantes : fréquence de 2995 à 3000 MHz ; largeur d’impulsion de 2,0 microsecondes, fréquence de répétition d’impulsion de 600 Hz ; vitesse de balayage de quatre tours par minute ; polarité verticale. Le signal s’est déplacé rapidement sur l’écran D/F [Direction Finder, goniomètre -NdT] indiquant une source de signal se déplaçant rapidement ; c.-à-d. une source en vol. Le signal a été perdu après l’observation.[1]
À ce stade, il n’y avait aucune mention d’un composant « down scope » du signal. On aurait pu penser qu’un tel détail serait mentionné.
Au cours de l’étude Condon, le Dr Roy Craig a interrogé plusieurs des membres d’équipage. Frank McClure a décrit cette partie de l’incident comme n’étant rien de plus qu’un événement « up-scope » :
J’ai d’abord capté le signal derrière moi. Il est remonté le long du côté droit de l’avion et puis il a flotté juste là-bas, en avant de nous. Puis nous l’avons perdu, et puis il est apparu de l’autre côté de l’avion et s’est déplacé autour de nous, à ce que je me rappelle. Mais nous le perdions de temps en temps. [2]
McClure, à ce stade, semble décrire le comportement du signal radar sur la totalité du vol. Après l’incident « up-scope », selon le rapport du renseignement, le signal est appararu sur le côté tribord de l’avion et, après le vol entre Fort Worth et Dallas, il s’est déplacé vers le côté gauche de l’avion. Ainsi, la description de McClure à ce point peut être interprété comme une récapitulation de tout l’incident.
Le Dr. James McDonald a interrogé McClure-en février 1969 par téléphone. McDonald a été le premier à obtenir de McClure une déclaration concernant le composant « down scope ».
... J’ai appris, à ma grande surprise, que McClure a d’abord capté le signal quand il était derrière lui, allant vers l’avant ! C’était quand il était près de la côte, se dirigeant vers le nord à Gulfport. Il m’a déclaré qu’il avait appelé pour savoir si quelque chose avait été vu là-haut, mais ils n’ont rien vu, et il n’y a plus pensé.
Aussi surprenante était sa description du XXXX (barré avec quelque chose d’écrit au dessus – « blip » ?) sur son écran indiquait que la source tournant autour du B-47 de manière anti-horaire. La première fois qu’il l’a capté dans la région de Gulfport, il était un peu à sa droite et s’est déplacé UPSCOPE sur le côté droit, est allé autour de l’avant, puis est redescendu sur le côté gauche. En réponse à ma question, il a indiqué qu’il a tourné à une vitesse angulaire à peu près constante ... [3]
Dans ses communications avec Klass, cette description n’est pas aussi claire que ce que le Dr McDonald décrit, Klass lui a fait décrire le comportement du signal plusieurs fois et ce qu’il a obtenu de McClure a été un mélange de réponses. Par exemple, dans sa lettre initiale à Klass il a déclaré :
Je savais que ce n’était pas un signal opérant d’un site au sol, car il est passé de 180 degrés à 60 degrés environ. J’ai demandé au pilote s’il effectuait un virage et il a répondu négatif. J’ai fait d’autres vérifications sur des signaux semblables, en cherchant d’autres faisceaux etc. ... Donc je l’ai considéré ce signal comme un effet hasard et je l’ai laissé tomber.[4]
À ce stade, il n’y a aucune mention d’un incident « down scope » . En raison de la lettre, Klass a été en mesure de mener un long entretien téléphonique avec McClure. Les descriptions dans les notes de Klass sont contradictoires. Initialement, McClure a déclaré :
C’est ce que nous faisions, nous vérifions chaque pièce d’équipement d’exploitation. Et c’est pourquoi je n’étais pas particulièrement inquiet lorsque j’ai vu le signal aller « up-scope ». J’ai seulement noté mentalement qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec l’ALA-6. [5]
Ceci est cohérent avec une simple description « up-scope ». Cependant, McClure a ensuite déclaré :
J’ai remarqué que, je me souviens qu’il n’était pas en travers de nous exactement, mais il était à environ 30 degrés, juste devant nous, et il est resté à un/à l' azimut relatif pendant une longue période, et je savais que nous étions en vol rectiligne et à la même altitude. Et il est venu en face de l’avion et en bas de l’autre côté. A ce moment, je ne pense pas que nous nous étions mélangés avec l’Utah, Shorthorn, et tous ces autres radars. [6]
C’est le première fois qu’il mentionne à Klass un signal qui est descendu de l’autre côté de l’avion.
Klass a continué à pousser McClure à décrire le signal « up-scope » et McClure a répondu obligeamment :
Je n’ai travaillé dessus que 2, 3, 4 minutes, nous avions pas mal avancé pendant ce temps, mais ce n’était pas trop longtemps après que nous ayons tourné, mais c’est juste mon souvenir.... Il nous a dépassé, eh bien, je dirais il est passé de 180 degrés à notre hauteur en 50 secondes, vous pouviez le voir bouger, je ne pouvait pas ___, parce qu’il allait si vite que c’est comme si on était immobiles, et c’est pourquoi j’ai demandé au pilote, parce que si nous avions été dans un virage vers la gauche ou vers la droite, je veux dire que ça aurait donné juste cette impression....[7]
Cette situation continue d’être seulement une description d’un signal « up-scope ». Vers la fin de l’interview, McClure a donné une chronologie des événements qui était en désaccord avec la première partie de l’interview :
Je l’ai d’abord capté derrière moi, et il est venu jusqu’à moi, et il est venu vite, ensuite il est s’est déplacé jusqu’aux alentours de 30 degrés. Et il est juste resté là, et puis il est venu autour de l’avant de l’avion .... Donc j’ai joué avec pendant 4 ou 5 minutes à partir du moment où je l’ai intercepté, jusqu’à ce que je le laisse environ 20 minutes plus tard et nous allions vers l’ouest. [8]
Comme l’interview avec le Dr Craig, l’intervalle de temps qu’il décrit semble être une combinaison de l’incident initial et du signal ultérieur de Duncanville. Il avait déclaré qu’il travaillait sur le signal initial pendant quelques minutes, mais il décrit maintenant quelque chose qui est de l’ordre de 20 minutes de durée.
Dans une lettre ultérieure à Klass, McClure a continué de décrire cet incident comme un signal « up-scope » sans composant « down scope » :
Je travaillais sur la bande S lorsque nous avons quitté la zone de tir et j’ai été confronté à un signal se déplaçant « up-scope ». J’ai considéré que c’était une fausse réponse ou image et cherché d’autres faisceaux sans succès. J’ai appelé les pilotes et demandé s’il était possible que nous tournions. La partie avant a dit négatif, de sorte que j’ai laissé tomber le signal et tranquillement passé à la bande L pour travailler, puis quand j’ai été alerté, je suis retourné en hâte à ma fréquence initiale — quoi que c’était — ......[9]
Cette description est similaire à celle qu’il a donné encore plus tard dans une lettre à Klass :
Je doute que c’était autre chose qu’un hasard si le signal est allé « up-scope » au début. Je sais qu’aucun autre signal ne s’est comporté de cette manière et quand je suis revenu au signal il se déplaçait encore étrangement puisqu’il était arrêté à environ 70 degrés pendant un moment. Après ça, je suis sûr que nous tournions tellement que ça l’aurait fait bouger drôlement. [10]
Une fois encore, McClure semble être convaincu que ce n’était qu’un signal « up-scope » près de la côte du Golfe.
Ce que cela signifie pour moi est que nous avons là quelques problèmes de mémoire. Il a mélangé tous les événements en un seul, c’est sans doute de là que vient la séquence « down scope » après l’ « up-scope ». Il semble possible que sa description du « down scope » se rapporte à l’événement de Duncanville, lorsque le signal se déplaçait vers le côté bâbord de l’avion (aux environs du virage au nord-ouest de Fort Worth). L’azimut de 30 degrés sur lequel il insiste est assez compatible avec la direction du signal dans le rapport Piwetz, qui l’a décrit comme étant à 40 degrés.
Interrogé par Klass, Chase a indiqué qu’ils ne voyaient d’OVNI à aucun moment de cette partie du vol. Il semble que la seule source qui décrive la partie « down scope » de l’incident n’est pas très cohérente et peut être une confusion. En conséquence, on ne peut pas sélectionner certains commentaires pour réfuter ce que Klass a proposé comme explication pour cette partie du cas.
Les vacances d’été et le travail de nuit
Le principal argument de Sparks est que le radar de Keesler ne fonctionnait pas. Dans sa réfutation, il fait le commentaire suivant :
Le problème le plus grave avec explication de Klass est que le radar de Biloxi n’était utilisés qu’à des fins d’enseignement et ne fonctionnait évidemment pas dans le milieu de la nuit au milieu de l’été 1957.... Selon l’ATC, en 1957, une seule formation a exploité le CPS-6B — la formation AB300332D, AC&W (contrôle aérien et alerte) pour technicien réparateur de radar, composé de 18 semaines d’enseignement en classe et 18 semaines de formation sur les différents types d’équipements (pas seulement le CPS-6B mais aussi le radar FPS-6 et deux radars GPX-6 IFF donc la partie CPS-6B de la formation équipements a couvert moins de 9 des 18 semaines ; lettre de l’ATC à Sparks, 6 Juin 1977) Puisque c’était une formation de neuf mois elle a apparemment eu lieu pendant la session académique normale de septembre à juin environ. En d’autres termes, il n’y aurait pas eu une classe en cours pour faire fonctionner le CPS-6B même de jour, et encore moins de nuit, au milieu des vacances d’été, le 17 juillet, quand l’incident du RB-47 a eu lieu. [11 ]
L'argument de Sparks est rédigé comme s’il était factuel et accepté par tous comme étant correct. Cependant, il a fait beaucoup d’hypothèses qui sont tout simplement erronées. Tout d’abord il n’existe pas de « session académique de septembre à juin » ni de « vacances d’été » quand il s’agit de la formation militaire. Elles ont lieu durant toute l’année (à l’exception des pauses autour de Noël). La formation du personnel militaire est faite à la manière d’une chaîne de montage de telle sorte que quand une classe a terminé une phase d’instruction, une autre prend sa place. Il pourrait y avoir 12 classes ou plus diplômées chaque année afin de faire face à la demande de l’AF [Air Force –NdT] pour des techniciens radar car, tous les mois, les techniciens sont promus à des postes d’encadrement, quittent le service, ou sont affectés ailleurs pour d’autres raisons.
En parcourant les photographies de classes disponibles sur le forum des diplômés de Keesler AF et en discutant directement à deux de ses membres, j’ai pu trouver les dates de plusieurs remises de diplômes pour la formation 300332 en 1957.
  • Classe 31056, diplômée le 8 janvier 1957
  • Classe 05076, diplômée le 12 février 1957
  • Classe 19126, diplômée le 30 juillet 1957
  • Classe 30017, diplômée le 10 septembre 1957
  • Classe 27027, diplômée le 8 octobre 1957
(Le numéro de la classe semble être la date du début des cours. Ex. : la classe 05076 a débuté le 5 juillet 1956).
L’AN/CPS-6B à l’annexe de Keesler en 1955. Crédit photo : le site web du Murphy dome [12]

Les deux personnes à qui j’ai parlé directement, qui étaient présentes à Keesler en 1957, m’ont dit qu’elles étaient diplômées du 14 mars 1957 et du 25 juin 1957. Bien que cet échantillon ne soit pas complet, il apparaît qu’il y avait au moins une (et peut être deux) classe diplômant tous les mois de l’année. Il semble qu’il y ait beaucoup de preuves que des classes utilisant le CPS-6B étaient en session en juillet 1957.

De plus, l’école devait fonctionner par équipes. Le cours d’électronique de base assurait au moins trois classes par jour (06-12, 12-18, 18-24), afin de dispenser les cours d’instruction pour tous les étudiants présents. Mes échanges avec les anciens élèves de la formation radar de Keesler ont indiqué qu’il y avait également trois classes de 6 heures par jour à l’annexe, où se trouvait le CPS-6B. Comme un ancien élève l’a souligné, il y avait beaucoup plus d’étudiants que d’équipement à l’annexe. Maximiser l’utilisation de l’équipement était une priorité.
Klass n’a pris connaissance du CPS-6B de Keesler que parce que Frank McClure lui en a parlé dans sa lettre initiale à Klass, disant qu’il s’attendait à ce que le radar fonctionne ce matin. Lorsque Klass lui a demandé des renseignements sur l’école lors d’un appel téléphonique et si le CPS-6B était exploité pendant la nuit, McClure a déclaré :
Oui, monsieur, jusqu’à minuit, quand j’y étais, j’ai été instructeur pendant deux ans ... J’ai été un instructeur en chef pendant trois ans... et ils y travaillaient de tôt le matin jusqu’à après minuit. [13]
Cela nous amène à l’exploitation du CPS-6B entre 0000 et 0600. J’ai posé la question à ce sujet à plusieurs personnes et cela a finalement été transmis à deux groupes de discussion Yahoo (vétérans radar de l’AF et diplômés de Keesler AF). Craignant d’être ignoré en abordant le sujet des OVNI, je n’ai pas décrit cela comme un événement OVNI. Ma demande était :
Je fais des recherches sur un incident où un avion RB-47 a volé près de Keesler et a enregistré une signature radar qui était très similaire à celle de l’AN/CPS-6. Cependant, c’était à quatre heures du matin le 17 juillet 1957. Puisque l’AN/CPS-6 était utilisé uniquement pour la formation, je me demandais s’il pouvait avoir été opérationnel aussi tôt le matin. Je voudrais aussi savoir quels groupes ont utilisé le radar outres que les techniciens de maintenance du radar.[14]
Le consensus de base était qu’il y avait trois classes de 6 heures de formation par jour (dont l’une peut avoir été destinée aux officiers) et que celle du milieu était utilisée pour la maintenance du système radar pour qu’il soit prêt pour l’équipe du matin à 0600.
L’existence d’un cours d’officier de 51 semaines est décrite (bien que ce soit sept ans après cet événement, ce qui a changé les radars sur lesquels la formation était dispensée) dans un commentaire sur radomes.org. Un ancien élève a pensé qu’il était possible qu’il y ait même eu quelques formations d’opérateurs après ces heures-là (les étudiants opérateurs radar étaient appelés «  scope dopes  »). [NdT  : dope, terme familier «  andouille  »] Puisque le 17 juillet était un mercredi, il y avait eu des classes ce matin-là et le radar AURAIT pu fonctionner entre 3 et 4 heures du matin (CST) de sorte qu’il soit prêt pour le début de la classe de 0600, pour un test effectué après une opération d’entretien sur l’unité , ou à des fins de formation.
Nous ne saurons jamais si le CPS-6B fonctionnait ce matin-là sans les journaux d’exploitation de l’annexe pour la date en question. Toutefois, l’argument selon lequel il ne pouvait pas fonctionner parce c’était pendant l’été ou au milieu de la nuit n’est pas correct selon ce qui est connu sur la façon dont l’annexe travaillait.

Ce qui a été détecté et où

Un argument plus convaincant contre le radar de Keesler est celui de Martin Shough selon lequel le CPS-6 n’a pas pu être détecté quand l’avion est passé au dessus de Biloxi. Ceci est fondé sur l’idée que l’avion n’avait pas passé assez de temps dans le rayonnement radar pour déterminer la vitesse de rotation de 4 tours par minute décrite dans le rapport du renseignement. Dans l’interprétation de Klass de la sensibilité de l’ALA-6 au CPS-6B, il écrit que les lobes latéraux supérieurs du faisceau central vertical ne seraient détectés que dans une étroite étendue de 2 milles de large à environ 28-30 milles du radar. A l’intérieur de ce rayon, l’ALA-6 ne détecterait pas le faisceau. Cependant, ces caractéristiques du signal proviennent en fait des notes prises par McClure la deuxième fois qu’il a vu le signal à proximité de Duncanville et non pas des notes qu’il a prises près de la côte  :

Je n’ai rien écrit jusqu’à ce que Corbeau n°3 remarque que la partie avant « poursuivait des soucoupes volantes ». [15]
Cette référence à l’écriture des informations signifie que le signal décrit dans le rapport du renseignement reflète les caractéristiques du signal qu’ils voyaient dans le Texas. Le signal vu lors de l’incident « up-scope » aurait pu avoir n’importe quelle fréquence. En fait, le Dr McDonald a écrit que McClure lui avait dit que cette fréquence était de 2800 MHz :
En discutant cela avec moi, son souvenir était que la fréquence était proche de 2800 mcs....[16] [NdT : mc = mégacycle = MHz]
McClure a clarifié ceci dans une lettre à Klass, où il a précisé :
Je me souviens que le signal était aux alentours du GCA [NdT : Ground Control Approach, radar qui assure le guidage de l’avion près du sol] et la partie basse du CPS-6B, qui s’étend de 2770 à 3200 MC si je me rappelle bien. Donc si McDonald a cité une fréq spécifique de 2800 MC c’était à la louche.[17]
La valeur de 2800 MHz a été répétée dans de nombreuses interviews avec l’équipage. On peut se demander pourquoi ce nombre est resté gravé dans les mémoires (alors que 3000 MHz a une valeur bien ronde). Si le signal était aux alentours de 2800 MHz, alors il était proche de la plage de fréquence du faisceau vertical supérieur de 2740-2780 MHz (ou de la plage de fréquence du faisceau incliné supérieur 2820-2860 MHz), ce qui signifie que l’avion aurait pu détecter le signal quand il était à une distance de 11 à 12 nautiques ou moins à l’altitude de 34 500 pieds.
Selon la discussion de McClure avec Klass, le signal s’est déplacé très rapidement et il a juste eu assez de temps pour déterminer que les caractéristiques étaient assez semblable à un CPS-6B. Il n’y a aucune indication qu’il a déterminé la vitesse de rotation de l’antenne à ce point. Il a juste remarqué que la fréquence était celle d’un radar en bande S comme une CPS-6B et qu’il se déplaçait rapidement. Ce genre de vitesse angulaire aurait pu être le résultat du passage de l’avion RB-47 très près du radar au sol.
Klass a abordé la question de la détection à courte distance avec Rod Simons, un expert de l’APR-9 utilisé pour recevoir les signaux qui sont affichés sur l’ALA-6. Dans un appel téléphonique du 8 Octobre 1971, Simons a indiqué que le RB-47 pourrait détecter les lobes secondaires du faisceau central vertical à une distance de 20 milles (cette distance a été suggérée par Phil Klass).
... avec la puissance que ça rayonne , donc à cette distance je pense qu’il y a aucun doute que cela serait détecté. C’était un APR-9 à l’avant et donc je dirais qu’il n’y a pas de doute que vous obtiendrez un bon signal fort.
Même si vous aviez un récepteur à cristal, [NdT : poste à galène] quand vous êtes aussi proche vous le capteriez... vous pourriez même obtenir un signal durant toute l’approche jusqu’au radar. [18]
En supposant que l’avion a volé directement vers Key Field à Meridian, il aurait atteint la côte à une longitude d’environ 88° 45 ‘7"W. Au point le plus proche, le RB-47 aurait passé le CPS-6 (situé à 88°57’36,00"W, 30°24’26, 00" N — voir l’image de Google Earth datant de 1992 ci-dessus) à une distance minimale d’environ 11 nautiques (12,65 milles terrestres). Considérant toutes ces informations, il semble possible que le matériel a pu détecter l’un des faisceaux radar CPS-6 à cette distance.
Comme indiqué précédemment, aucune observation visuelle n’a jamais été signalée, alors que l’OVNI est passé devant ou sur l’avant droit de l’appareil. Le pilote / copilote / navigateur n’ont rien vu. Il est vraiment difficile de proposer cela comme un « bon inconnu » quand nous n’avons même pas une vérification visuelle qu’il y avait quelque chose là. Au lieu de cela, tout ce que nous avons est un signal radar anormal, que Frank McClure a décrit comme « ... quasiment l’image sortie d’un livre d’un signal de type CPS-6B. »[19]
La théorie du solénoïde bloqué

Phil Klass a proposé une explication du signal “up-scope”. Après avoir examiné le manuel de l’ALA-6, il a identifié le solénoïde-relais défectueux qui pourrait avoir causé une erreur de 180 degrés dans le signal alors que l’avion volait à l’est du radar de Keesler. Voir le tableau ci-dessus qui provient de la section « dépannage » du manuel technique. La cause d’ennuis numéro 3 semble correspondre au symptôme de l’erreur de 180 degrés.[20]

Pour expliquer pourquoi les autres signaux plus tard ne faisaient pas de même, il a suggéré que le défaut était intermittent (comme un mauvais contact ou un relais mal emboîté qui était initialement coincé/bloqué en position). Cela semblait être une théorie raisonnable.
Lorsque McClure a lu cette explication, il ne l’a pas approuvée :
Je ne suis cependant pas d’accord avec le dysfonctionnement, parce que j’ai volé avec ce matériel pendant 1000 heures durant quatre ans et je n’ai jamais vu aucun signe d’un dysfonctionnement de cette nature, et je n’ai jamais entendu aucun, des centaines de corbeaux expérimentés que nous avions, mentionner quelque chose qui mènerait à cette conclusion. Je crois fermement que quelque chose a mal fonctionné, mais je n’ai aucune idée de ce que ça pourrait être.[21]
Il a répété cette objection dans une autre lettre (apparemment après avoir reçu une copie deUFOs: Explained) :
Je suis certainement d’accord que l’équipement a mal fonctionné d’une certaine manière, mais je ne peux pas tout à fait accepter que c’était à cause du relais que vous avez désigné. Il me semble que si c’est lui qui avait mal fonctionné, tous les signaux se déplaceraient mal, et puisque la queue de l’avion aurait reflété le vrai cap de l’avion, les points à quatre vingt dix degrés et à 360 degrés aurait été échangés. [22] {NdT : erreur probable, il faut lire 180 et pas 90 degrés !]
Le souci de McClure à propos de la défaillance de l’équipement semble ignorer la possibilité que le dysfonctionnement du relais ait été intermittent. En fait, ce type de défaut a été mentionné par un technicien le lendemain selon McClure :
Le lendemain de l’incident, alors que plusieurs d’entre eux parlaient à un technicien à Forbes AFB, le technicien a suggéré qu’un faux contact sur l’ALA-6 pourrait avoir causé le balayage du signal dans le Mississippi, Provenzano a affirmé qu’il avait vu le même phénomène sur son moniteur APD-4. [23]
Il n’est pas clair si le technicien a trouvé un fil lâche et qu’il l’a fixé ou s’il a suggéré qu’un fil lâche pourrait être la cause. S’il avait trouvé le faux contact, il l’aurait simplement fixé correctement et personne n’aurait plus jamais vu le problème.
Lorsque Klass a transmis son document sur l’incident à D.G. Erskine de Bendix, il a reçu la réponse suivante :
Un de nos ingénieurs ici, Jim Watson, a lu le compte-rendu sur le cas du RB-47 il a demandé que je vous transmette ses commentaires. Il a été instructeur pour l’Air Force, enseignant la maintenance sur l’unité AN/ALA-6 et il a dit, « Si on m’avait demandé ce qui pouvait avoir causé l’ambiguïté de 180 degrés, j’aurais immédiatement répondu que la cause la plus probable aurait été la défaillance du relais K-301. »[24]
Alors que la défaillance d’un relais de telle manière semble peu probable, il n’est pas impossible qu’une telle défaillance se produise et passe inaperçue à nouveau pendant longtemps (voir l’encadré décrivant une de mes expériences avec le dépannage d’un défaut de ce type [NdT : non traduit]). Il est plausible que cela ait été la cause de l’apparition du signal de l’annexe Keesler CPS-6B de la manière décrite par McClure dans plusieurs de ses interviews.
Résumé
Bien que Sparks semble présenter un bon argument, il n’a pas réfuté l’explication de Klass et certains de ses motifs pour le rejeter sont incorrects. En conséquence, nous devons considérer que l’explications de Klass pour cette partie du vol est plausible, et plus vraisemblable qu’une « intelligence inconnue » émettant un faisceau radar semblable au CPS-6B-en direction du RB-47.
Notes et références
1.USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962260and http://www.fold3.com/image/#6962271
2. Craig, Roy. UFOs: An Insider’s View of the Official Quest for Evidence. Denton: University of North Texas Press, 1995. P. 145
3. McDonald, James. Interview notes with Frank McClure. February 1, 1969.
4. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 10 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
5. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
6. ibid.
7. ibid.
8. ibid.
9. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 1 November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
10. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 20 December 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
11. Sparks, Brad. “RB-47 radar/visual case”. The UFO Encyclopedia: The Phenomenon From The Beginning, Vol. II: L-Z, 2nd Edition. Jerome Clark editor. Detroit, MI: Omnigraphics, Inc.; 1998. Page 771
12. Murphy dome web site. Disponible WWW: http://murphydome.tripod.com/KAFB/KAFB.htm
13. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
14. Printy, Timothy. E-mail à Lowell G. Woodworth. 18 March 2011.
15. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 1 November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
16. McDonald, James. “Science in default: Twenty-two years of inadequate UFO investigations.” UFO’s: A Scientific Debate. Sagan, Carl, and Thornton Page, eds New York: Barnes & Nobles, 1972. p. 60
17. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 1 November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
18. Klass, Phil. Interview notes with Rod Simons. 8 October 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
19. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
20. Operating Instructions handbook Direction Finder Group AN/ALA-6. TO 12P3-2ALA6-1. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
21. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 30 December 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
22. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 6 January 1975. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
23. McDonald, James. Interview notes with Frank McClure. February 1, 1969.
24. Lettre de D. G. Erskine à Phil Klass dated 23 24. February 1972. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
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RB-47 Phase 2

La rencontre de 1010Z


Après l’incident « up-scope », l’avion a continué vers le nord jusqu’à ce qu’il atteigne Meridian, où il a tourné vers l’ouest. L’avion s’est ensuite dirigé, comme décrit dans le rapport OVNI de Chase, selon un azimut de 265 degrés. Le vol s’est déroulé sans incident jusqu’à 1010Z (0510 CDT ou 0410 CST), lorsque le pilote et copilote ont vu l’OVNI apparaître à leur 10 heures et déplacer vers le nord à leur 2 heures. L’OVNI a alors simplement disparu. La description qu’il en donne dans son rapport d’OVNI peut être vue ci-dessous.[1]
McClure a déclaré qu’il s’était rendu compte pour la première fois de la présence d’un OVNI quand Tuchscherer lui a dit que le pilote poursuivait des soucoupes volantes. McClure, se souvenant du signal anormal près de la côte, a commencé à le rechercher. Cependant, était-ce un objet vraiment inhabituel qui a initié cette recherche ?
Il semble que ce soit Klass qui a suggéré le premier que c’était seulement un météore lumineux. Ce matin-là, la lune gibbeuse décroissante était dans le ciel sud-ouest et aurait rendu impossible l’observation d’étoiles et météores faibles. Pour qu’un météore soit clairement visible, il aurait fallu qu’il soit aussi brillant ou plus encore que la planète Vénus. De tels événements sont inhabituels pour l’observateur occasionnel. La disparition soudaine de l’objet est cohérente avec le comportement d’un météore. Lorsque Klass a mentionné cette explication potentielle au colonel Chase, il a répondu :

Je n’exclue certainement pas cette possibilité. Le seul commentaire que j’ai jamais eu à faire là-dessus est que je n’ai jamais rien vu de tel de toute ma vie. Sais pas la probabilité ??[2]
Il est très intéressant de constater que c’est le genre de commentaire qu’on voit dans les rapports d’OVNI de météores lumineux. Par exemple, dans un rapport du MUFON pour le bolide très lumineux du 14 septembre 2011, le témoin a déclaré :
Mais j’ai vu des étoiles filantes et des météorites avant et cela ne ressemblait à rien de que j’ai jamais vu. Il semblait énorme et il était très brillant. J’ai aussi jamais vu un météore qui était vert comme celui-ci (bien que j’en ai entendu parler).[3]
Klass et Chase ont eu d’âpres discussions au sujet de plusieurs problèmes dans leurs échanges de lettres mais, à ce stade, Chase semblait disposé à accepter l’idée que ce qu’ils avaient vu était un météore exceptionnellement brillant. En Octobre 1976, le Dr Hynek a contacté Chase à propos de l’analyse de Klass. A ce moment, Chase était en désaccord :
Je n’accepte pas l’explication selon laquelle ce que j’ai vu était un météore lointain. L’observation visuelle était que ça arrivait de face, à 11 heures, et non pas de gauche à droite, pendant un temps assez long, apparemment à notre altitude, pour que j’en discute avec l’équipage, et que je les avertisse que je pourrais avoir besoin de faire une manœuvre d’évitement. Sa direction a changé de près de 90 degrés, passant devant nous si vite que je n’ai pas eu le temps de prendre des mesures d’évitement...[4]
Sa remarque à propos d’avoir alerté l’équipage peut être un souvenir inexact puisque McClure a déclaré qu’il n’en savait rien jusqu’à ce que l’opérateur n°3 lui dise qu’ils poursuivaient des soucoupes volantes. Il se peut que l’événement ait duré seulement quelques secondes. Si cela est vrai, le comportement de l’OVNI aurait été compatible avec celui d’un météore.
Étonnamment, Brad Sparks est d’accord avec l’explication du météore, il n’y a donc pas besoin de s’appesantir là-dessus plus longuement. Cette partie de l’incident peut être considérée comme expliquée.
Notes et références
1. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962379
2. Lettre de Lewis Chase à Phil Klass datée 16 October 1971. American Philosophical Society.Philip Klass Collection. Box Series II-6.
4. Herb, Gert. “A rebuttal to Philip J. Klass’s analysis of the RB-47 incident of July 17, 1947.” Center for UFO Studies (CUFOS) Bulletin. CUFOS. Evanston, Ill. Summer 1977. P. 4.
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RB-47 Phase 3

L’approche de Duncanville

Après l’événement météore/OVNI de 1010Z, Chase a poursuivi le vol vers l’ouest. Il a toujours été accepté que le cap était de 265° vers Waco en se basant sur ce qui a été écrit dans les rapports de 1957 sur le cas. Le Dr McDonald, Phil Klass, et le CUFOS ont tous utilisé cette valeur mais elle ne s’accorde pas vraiment au parcours ultérieur de l’avion vers le nord-ouest. Par conséquent, Brad Sparks a trouvé une approche nouvelle et intéressante de ce problème.

Droit et étroit
Selon le rapport du renseignement rédigé peu de temps après l’événement, le RB-47 volait dans la direction de Waco, au Texas, depuis Meridian, Mississippi. Si cela est exact, ils avaient probablement navigué vers la James Connally Air Force Base. Pour aller de Key Field à Connally AFB, on a besoin de voler selon un azimut vrai [azimut mesuré par rapport au nord géographique -NdT] de 266,6 degrés, ce qui est proche de l’azimut vrai de 265 que Chase a indiqué dans son rapport concernant l’observation de 1010Z.
En décrivant le vol, Lewis Chase a dit à Phil Klass :
Nous avons en fait viré au dessus de Meridian, mais le temps d’arriver au dessus de Jackson, nous devions être très précisément sur la bonne trajectoire, droite et horizontale pour le travail à faire. Donc Meridian a été le point où l’on a tourné et la mission ECM n’a commencé qu’à partir de Jackson, en d’autres termes le navigateur a dû avoir un pointage précis et nous étions sur la bonne voie, sans plus de virages de façon à ce qu’il [puisse -NdT] marquer les points de passage le long de la ligne.[1]
Il était important de maintenir un cap constant au cours de ce type d’exercice. L’équipement du capteur ne mesure pas l’azimut vrai des signaux mais, au contraire, mesure l’angle relatif au cap de l’avion. Tant que l’avion maintenait une direction constante les valeurs obtenues par les opérateurs pouvaient être facilement converties en azimut réel, relativement à la position de l’avion. Toutefois, si l’avion changeait constamment de direction, il devenait très difficile d’obtenir des mesures précises.
La voie dorée ?
Brad Sparks s’est basé sur un point au nord-ouest de Fort Worth et a travaillé à l’envers pour calculer une trajectoire de vol qui correspond. Il n’y a absolument aucune preuve solide que l’avion est passé à cet endroit au nord-ouest de Fort Worth, on sait seulement que c’était l’emplacement de l’OVNI environ deux minutes avant 1050Z. Devons-nous croire que l’OVNI est resté stationnaire à cet endroit ou est-il possible qu’il se soit approché ou éloigné du RB-47 ? Sommes-nous même sûrs que la position estimée est correcte, à des dizaines de milles de distance d’une lumière nocturne, et que le radar a repéré le même objet ? Nous n’en sommes pas sûrs mais Sparks a simplement supposé que tout cela était exact et a fait correspondre la trajectoire de vol à cette conclusion préétablie plutôt que d’envisager d’autres possibilités.
Pour amener l’avion à ce point, Sparks a déterminé que l’avion ne volait pas selon un azimut vrai de 265 degrés. Malgré la déclaration de Chase selon laquelle 265 était un azimut vrai dans son rapport, Sparks a décidé que c’était en fait un azimut magnétique. Selon Sparks, un azimut magnétique de 265 degrés signifie en réalité que le RB-47 volait vers l’ouest à 1010Z (en fait l’azimut vrai serait d’environ 271,5 degrés pour un cap magnétique de 265 à cette longitude). Cela implique que l’avion volait en fait vers l’ouest le long du 32e parallèle. Sa preuve que c’était correct est le cap listé par Chase à 1042Z (encore une fois cette valeur est censée être un vrai cap) comme étant 260 degrés, ce qui est proche de la valeur magnétique si l’azimut vrai était de 270 degrés (en fait le cap vrai correspondant à 260 magnétique serait d’environ 269 degrés).
Sparks prend quelques autres libertés en construisant sa trajectoire. Dans son calcul, il utilise des vitesses de Mach 0,75 à 0,87 mach pendant l’intervalle de temps de 1010-1042Z. Ce sont des suppositions fondées sur ce que le colonel Chase a mentionné dans ses interviews, où il a déclaré qu’il avait diminué / augmenté sa vitesse. Toutefois, dans son rapport, la dernière vitesse listée à laquelle ils voyageaient a été de Mach 0,74 jusqu’à ce qu’ils commencent la poursuite vers le nord-ouest. Comme indiqué précédemment, la vitesse de croisière de Mach 0,73 à 0,76 est ce à quoi on pourrait s’attendre jusqu’à ce qu’il y ait besoin de changer cette vitesse. Même si Chase a augmenté sa vitesse comme il le dit, il n’aurait pas dépassé la vitesse nominale de Mach 0,85, car il n’aurait pas voulu risquer un décrochage à haute vitesse.
Il y a aussi des problèmes avec le vol le long d’un parallèle, ce que Sparks suggère. Il ne suffit pas de voler selon un cap de 270 degrés pour resterez sur une ligne de latitude. Les vents d’altitude font dériver l’avion. Il se trouve que Shreveport avait un vent orienté à 51 degrés, d’environ 6,5 mph et Jackson, MS, avait un vent de 11,5 mph à environ 0 degrés. Ces deux vents feraient dériver l’avion en direction du sud. Afin de rester à une latitude fixe, le pilote aurait dû voler selon une trajectoire en zigzag. Cela aurait rendu difficile pour l’équipage du RB-47 d’obtenir des mesures précises. En plus de ce problème, le pilote aurait dû changer sans arrêt de cap magnétique (en supposant qu’il utilisait le cap magnétique comme le suggère Sparks) pour compenser la variation de la déclinaison magnétique au fur et à mesure de la progression vers l’ouest.
Direction et vitesse interpolée du vent à 34 500 pieds à 0000 et 1200Z le 17 juillet 1957[2]
Comme cela a été mentionné par Chase, le but de cette partie du vol était d’essayer de maintenir un cap constante sans virages. La trajectoire de vol de Sparks le long d’une ligne de latitude en utilisant le cap magnétique ne semble pas correspondre à cet objectif. Au contraire, cela introduit des changements constants de l’azimut vrai de l’avion. Par conséquent, je ne pense pas que Chase suivait un cap magnétique ni une ligne de latitude constante.

Problèmes à gogo !
Il y a de nombreux facteurs à prendre en considération dans une tentative de calcul d’une trajectoire potentielle pour le RB-47. Le premier d’entre eux est la marge d’erreur.
Les temps indiqués sont, au mieux, approximatifs. Le temps 1010Z était-il 1010.0Z ou bien 1010.5Z ou 1009.5Z ? A Mach 0,74, 30 secondes de vol (environ 4,1 milles) en longitude correspondent à environ quatre minutes d’arc. La même vitesse produira un déplacement d’environ 3,5 minutes d’arc en latitude. Quand la vitesse de l’avion augmente, la marge d’erreur aussi. Dans le cadre de cette section du vol, il serait préférable de considérer que toutes les positions sont données à +/- 3 à 4 minutes d’arc.
Un autre facteur à considérer est que nous n’avons vraiment que deux points pour calculer la trajectoire de vol à partir de la position 1010Z. Le rapport indique l’orientation générale du RB-47 mais nous ne connaissons le cap de l’avion qu’à 1010Z et 1042Z. Peut-on vraiment déterminer exactement où l’avion était entre ces deux points (et sachant que ces valeurs n’ont été fournies que deux mois plus tard) ? Tout ce que nous savons, c’est que l’avion est finalement arrivé quelque part au sud-est de Dallas-Fort Worth.
À ce stade, je ne pense pas que la trajectoire calculée par qui que ce soit va être suffisamment précise en raison de toutes les erreurs potentielles dues aux données, qui sont loin d’être complètes. Cependant, je crois que j’ai peut-être découvert quelque chose qui indique que Sparks avait à moitié raison dans son calcul de trajectoire de vol.
Correction de trajectoire ?
Précédemment, j’ai noté qu’un azimut vrai de 265° n’amène pas le RB-47 vers le terrain de Connally. Si on trace une ligne en suivant cette direction à partir de Key Field, on se retrouve à quelques milles au sud de Waco. Le Navigateur a-t-il donné la mauvais cap à Chase ?
Une trajectoire en ligne droite à 265 degrés depuis Meridian (ligne bleue) a apparemment été choisi pour compenser les forts vents soufflant du nord-nord-ouest à 0000Z sur Shreveport/Fort Worth. Cette trajectoir aurait placé le RB-47 à environ 7 milles au nord de la position indiquée à 1010Z, ce qui correspond à une dérive vers le sud (ligne rouge) probablement causée par le vent aux alentours de Jackson. En conséquence, le navigateur aurait changé le cap 265 à plein ouest (quelque part entre les deux lignes blanches). Finalement, il aurait dû tourner vers le cap 260 degrés pour atteindre Waco/Connally AFB.
L’explication potentielle à cela est que le navigateur tentait de calculer un parcours qui prenait en considération les vents de haute altitude qu’il s’attendait à rencontrer. En plus d’être informé avant le vol de ce à quoi il devait s’attendre, le navigateur aurait également remarqué les vents alors que l’avion volait vers le sud dans la première partie du vol. Quand l’avion a viré vers l’ouest à Key Field, le navigateur a probablement donné un cap à Chase qui a compensé ces vents, ce qui explique pourquoi l’avion suivait un cap en direction du sud de Waco.

Cependant, à 1010Z, quelque chose ne va pas. Si l’on prend l’azimut vrai de 265° à partir de Key Field et si l’on vole jusqu’à 91 degrés 28 minutes de longitude, l’avion arrive à 32,1 degrés et non pas à 32,0 degrés. C’est à environ 7 milles au nord de leur position réelle. Il semble qu’ils n’allaient pas dans la bonne direction! Cela est probablement dû aux vents de haute altitude, dont le navigateur n’a pas tenu compte dans sa planification du vol. Selon les données de radiosondes à 1200Z pour Jackson, le vent soufflait du nord à 10 nœuds. C’est le genre de vent qui ferait dériver suffisamment l’avion. Après ce point à 1010Z, le navigateur a sans doute énoncé un nouveau cap à Chase pour compenser cette erreur. Cette correction aurait probablement mis le RB-47 sur un cap à 270 degré. Quand le navigateur serait arrivé à un point où il pouvait prendre la direction de Waco/Connally, il aurait changé le cap vrai à 260 degrés pour arriver au point de passage. Considérant combien il était important de maintenir un cap fixe, il n’y avait probablement que deux changements de cap ; un à un cap vrai de 270 et un autre vers un cap vrai de 260. Quand ceux-ci se sont produit exactement demeure inconnu, mais c’était après 1010Z et avant 1042Z.
Un chemin possible
Une chose que le pilote a mentionnée lors de ses interviews est qu’il a ajusté la vitesse de son avion entre 1030 et 1042Z. Chase a dit au Dr Roy Craig :
J’ai donc tiré [le levier de commande de -NdT] la puissance moteur vers le bas pour ralentir fortement l’avion. Oh, peut-être une centaine de nœuds. Il est resté exactement au même azimut, à 2 heures. Ensuite j’ai accéléré à nouveau, mais cette fois à la vitesse max. Même chose. C’est resté là. Alors j’ai appelé le centre et je leur ai dit... Et ils m’ont donné à ce moment-là dix milles de distance... Alors, encore une fois j’ai répété la procédure, quand il m’a annoncé la distance de dix milles, le ralentissement, l’accélération, et tout, et ils ont continué à m’annoncer, « dix milles de distance ». Indépendamment de ce que je faisais, ça restait à dix milles.[3]
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait tourné durant cette période, Chase a déclaré : « Non, pas à ce moment-là. »[4]
Selon les notes du Dr. McDonald de son entrevue avec Chase :
Il a seulement fait état de changements de vitesse, mais n’a pas varié de cap dans cet intervalle dans la première partie. [5]
Alors, quand est-ce arrivé ? Sparks fait démarrer ces ajustements de vitesse autour de 1030Z. Toutefois, le rapport du renseignement ne mentionne aucune observation visuelle jusqu’à 1039Z. Par conséquent, nous ne pouvons pas vraiment dire exactement quand ces changements de vitesse ont eu lieu. J’ai choisi de répartir la différence entre le moment où le signal radar a été reçu et celui où l’observation visuelle a été faite pour augmenter la vitesse du RB-47 (au temps 1035Z). J’ai utilisé la vitesse de Mach 0,83 puisque c’est la valeur que Chase liste pour son repère de 1042Z.
Dans le tableau suivant, j’ai comparé le chemin corrigé (en utilisant le programme de calcul d’Ed Williams) avec la trajectoire présentée par Sparks. Les deux colonnes de droite comprennent deux ajustements de trajectoire. Le premier a eu lieu à 1015Z au cap 270 et le second au cap 260 à 1040Z. Sur la trajectoire ajustée, le RB-47 est estimé avoir volé à Mach 0,74 jusqu’à 1035. Après ce point, j’ai décidé d’utiliser Mach 0,83, car c’était la valeur donnée par Chase dans son rapport pour 1042Z. Je n’ai pas ajouté de vent pour ce calcul même si j’ai utilisé la piste de Key Field à la position de 1010Z (cap 262,5 degrés) pour calculer la position à 1015Z.


Je dirais que les valeurs listées sont approximatives, au mieux. Dans le but de l’évaluation des signaux radar, ils serviront de référence mais je reconnais qu’il y a une marge d’erreur.


Caractéristiques du signal radar
Un des aspects les plus intéressants de ce cas est la documentation des différents signaux radar dans le rapport Piwetz. Au moins un des signaux mentionnés avait les caractéristiques suivantes :[7]
Fréquence
2995-3000 MHz
Largeur d’impulsion
2,0 μs
Fréquence de répétition des impulsions
600 pulsations par seconde
Vitesse de balayage
4 par minute
Polarité
Verticale
Toutefois, le rapport ne stipule jamais vraiment que tous ces signaux avaient les mêmes caractéristiques. Il mentionne qu’à 1030Z le même signal que celui de Meridian a été reçu, qui était supposé avoir les caractéristiques listées ci-dessus. Cependant, rappelons que McClure a déclaré qu’il n’a jamais écrit quoi que ce soit avant de commencer à voir tous ces signaux aux alentours de Dallas-Fort Worth.


Temps
Azimut relatif
1030
70
1035
68
1038
40
1040
40 et 70
1042
20


Temps
Azimut
1030
335-345
1035
333-343
1038
305-315
1040
305-315 & 335-345
1042
275-285


Temps
Azimut de Duncanville
Azimut d’OKC
1030
289
324
1035
296
331
1038
302
336
1040
309
340
1042
319
344

Je n’ai rien écrit jusqu’à ce que le corbeau n°3 fasse la remarque à propos de partie avant « poursuivait des soucoupes volantes ».[8]

Et
Je l’ai écrit sur un morceau de papier, nous n’avons pas de journal, nous n’avions pas de journal durant cette mission.... Ces horaires viennent de ce que je viens de vous dire. Je l’ai écrit sur un morceau de papier et nous l’avons donné à Piwetz le jour suivant.[9]
À un certain moment, McClure a sans doute reçu un signal comme celui qu’il a décrit. Toutefois, puisque ces valeurs proviennent apparemment de notes manuscrites et d’un débriefing verbal le lendemain matin, il y a un potentiel d’erreur et de confusion. En l’état, le rapport du renseignement contenait certaines erreurs, donc il est possible de suspecter que les valeurs données dans le rapport auraient pu venir d’un seul ou de plusieurs des signaux détectés par McClure.
Partant de cette supposition, j’ai considéré la possibilité que plusieurs des signaux reçus auraient pu avoir une fréquence différente de celle qui est listée. Il est important de noter qu’avant que le rapport du renseignement ne sorte, le consensus général de l’équipage a été que la fréquence réellement observée était d’environ 2800 MHz. Pourquoi cette fréquence était-elle si fixée dans leurs esprits ?
Si on lit les déclarations de McClure à Klass au sujet de ces signaux, il parait confirmer que plusieurs fréquences ont été observées à deux reprises :
Je parierai n’importe quoi que les signaux interceptés quand nous étions dans la région de Dallas étaient tous des signaux de CPS-6B.[10]
Après cela, je suis sûr que nous tournions tellement XXXX. A partir de là nous étions inondés de signaux de CPS-6B/FPS-10.[11]
S’il y avait des signaux de radars différents, ils ne pouvaient pas tous utiliser la même fréquence. Cela implique que McClure balayait une plage de fréquences et pas une fréquence spécifique. Gardant cela à l’esprit, nous devons envisager la possibilité que ces signaux radar étaient répartis sur une gamme de fréquences dans une bande d’environ 2700-3000 MHz ou supérieure.
Suivi des faisceaux
Aux environs de 1030Z, McClure a commencé à rechercher des signaux radar similaires à celui qu’il avait vu auparavant. Il a alors écrit ces gisements sur un morceau de papier. Ce fut la principale source d’information pour le rapport Piwetz, qui donne les gisements relatifs suivants :[12]
McClure a dit à Klass que la précision de ces gisements était « dans les 3-5 degrés »[13]. Donc nous devons tenir compte d’une marge d’erreur d’au moins +/- 3 degrés sur ces valeurs. Il y a d’autres marges d’erreur. Ces valeurs sont relatives au cap de l’avion. S’il l’avion se dirigeait vers le cap 270 degrés, alors on pourrait y ajouter le nombre 270 pour obtenir l’azimut du signal par rapport à l’avion. Et si l’avion n’allait pas exactement dans la direction dont il se souvient ?
Il se pourrait que Chase ait pensé qu’il n’a pas dévié, mais est-il possible qu’il y ait eu un ou deux degrés de décalage dans sa trajectoire de vol ? Le cap exact de l’avion au moment de la mesure doit avoir une marge d’erreur associée. À mon avis, on doit aussi tenir compte d’une erreur de cap de +/- 2 degrés. Par conséquent, on devrait s’attendre à une marge d’erreur totale pour ces gisements d’au moins cinq degrés, voire plus.
Si McClure a balayé les fréquences à la recherche de signaux dans la gamme des 2700-3000 MHz, il pouvait capter les signaux provenant d’autres faisceaux radar à proximité. Il semble probable qu’il aurait noté tous les signaux reçus qui étaient similaires à celui qu’il s’est rappelé de la rencontre up-scope.
Sachant tout cela, nous allons tenter de nous faire une idée approximative de la direction des signaux radar en utilisant la trajectoire que j’ai décrite (Remarque : ces gisements sont similaires si l’on utilise les positions calculées par Sparks, sauf pour le gisement de 1042Z) :
Selon Sparks, beaucoup de ces signaux provenaient de l’OVNI et certains venaient du CPS-6B de Duncanville près de Dallas au Texas.
McClure a précisé dans sa discussion avec Klass qu’il y avait beaucoup de faisceaux radar présents et qu’il sentait qu’il connaissait la source de ces signaux.
Je suis sûr qu’à une certaine altitude près de 40 000 pieds je pouvais avoir intercepté n’importe lequel des sites de OK City, Duncanville et Houston.[14]
D’après son expérience, il a apparemment estimé que le matériel était largement capable de détecter ces faisceaux radar sur de grandes distances. Est-il possible que ces radars ont joué un rôle ici ? Houston était au sud et ne doit vraiment pas être envisagé puisque McClure s’était focalisé sur le nord-ouest. Cependant, qu’en est-il du radar d’OKC, qui était à environ 300 milles de distance à 1030Z ?
Selon le calcul d’horizon radar, un avion à 34 500 pieds peut potentiellement voir un signal radar d’OK City (altitude 1325 pieds) d’aussi loin que 314 milles. McClure avait seulement essayé de détecter un signal radar émis. Aussi longtemps que le RB-47 était dans le faisceau du radar, et qu’il était assez puissant, il l’aurait probablement détecté.
Qu’est ce qu’il aurait détecté s’il s’agissait du FPS-10 d’OKC ? Il y a trois faisceaux orientés selon un angle faible par rapport à l’horizon :
1. Le faisceau vertical inférieur à 2965-2992 MHz
2. Le faisceau EW à 2860-2900 MHz.
3. Le faisceau vertical centré ou un de ses lobes inférieurs. Un conduit troposphérique pourrait lui permettre d’être vu à une distance beaucoup plus grande que celle précédemment calculée.
Quels sont donc les gisements d’OKC et du radar de Duncanville ?

Regardez la position du radar d’OKC 325/324 et 333/331 au moment où l’OVNI était un azimut de 333-345 degrés. Au temps 1030Z le signal correspond le mieux, dans la marge d’erreur pour le radar OKC, mais le gisement de 1035Z semble raisonnablement proche.
Il y a une autre possibilité pour le relevé de 1030Z et c’est le radar FPS-10 de Bartlesville près de Tulsa. Il se trouvait à une altitude d’environ 1000 pieds, ce qui repoussait son horizon radar à 307 milles. Il était à un gisement de 343 degrés, ce qui correspondait fort bien à l’azimut rapporté. Malheureusement, il était à 350 milles du RB-47, ce qui est 43 milles au-delà de l’horizon radar. Plus proche, à 307 miles avec un gisement de 342 degrés se trouve le WSR-1 de Tulsa, qui était devenu opérationnel en 1956. À une altitude d’environ 650 pieds, son horizon radar était d’environ 299 milles. Comme indiqué précédemment au sujet des données de radiosondes d’OK City, il y avait potentiellement des conditions de propagation inhabituelles à l’altitude de 2000 pieds qui aurait permis aux signaux d’être vus au-delà de l’horizon radar. Les deux sites radar auraient pu être détectés et auraient pu être la source du signal mesuré.
À 1038Z, le signal rapporté semble être assez proche de l’azimut de Duncanville pour que ça corresponde (Sparks accepte que c’était Duncanville). A ce stade, ils en étaient seulement à environ 100 milles. McClure aurait dû apercevoir le signal plus tôt. C’était probablement le cas mais il ne l’a pas enregistré car il n’était pas situé au nord-ouest, où l’ovni était censé se trouver. Ce n’est que quand il a commencé à apparaître dans le secteur nord-ouest, qu’il a soudainement considéré qu’il méritait d’être enregistré. Parce que ce signal était si fort, il a probablement été en mesure d’enregistrer ses caractéristiques et c’est de là que les valeurs figurant dans le rapport du renseignement proviennent.
Klass et Sparks ont tous deux supposé que les signaux de 1040Z étaient deux signaux vus sur l’écran en même temps, mais ce n’est pas qu’indique le rapport. Il indique simplement que les deux signaux ont été détectés à ces deux gisements :
À 1040Z L’OPÉRATEUR ECM N°2 A RAPPORTE QU’IL AVAIT DEUX SIGNAUX AU GISEMENTS RELATIFS DE 040 ET 070 DEGRES.[15]
Une autre interprétation est que McClure a parcouru les deux gammes de fréquences afin de voir si le signal détecté auparavant était toujours là. Ses notes manuscrites ont ensuite mentionné que les deux signaux ont été observés à ces deux gisements. Il est intéressant de constater cet écart de 30 degrés parce que la différence entre les deux azimuts de Duncanville et d’OKC à 1040Z est de 31 degrés. Est-ce seulement une coïncidence ou bien un indice potentiel ?
Ce contact final est intéressant en ce qu’il semble être sans rapport avec les radars de Duncanville et d’OKC. En regardant le croquis dans le rapport OVNI de Chase, on voit qu’il a marqué le contact visuel à ce moment-là comme étant à la position une heure (environ 30 degrés). Si McClure cherchait un contact radar qui correspondait à la direction visuelle, il l’a apparemment trouvé une dizaine de degrés d’écart, à un azimut vrai de 280 degrés. A ce gisement, à environ 250 milles de distance, se trouve Sweetwater AFS. Cependant, ils n’exploitaient que des radars de bande autre que S (MPS-11 et TPS-10D) en 1957. En 1960, un radar gapfiller, de bande S (FPS-18) était situé à Sidney, au Texas (à environ 150 miles à l’azimut 270) mais qui ne fonctionnait probablement pas en 1957. Une source probable est le radar de surveillance d’aéroport (2700-2900 MHz) d’Abilene, à 220 milles en suivant l’azimut de 282 degrés. Il y a aussi une possibilité qu’un radar bande S au sol ou aéroporté inconnu était présent à ce gisement (Dyess AFB est situé à Abilene). Cela donne des raisons de spéculer que la source de ce signal pourrait provenir de quelque chose d’autre qu’une « intelligence inconnue ».
L’horizon radar est plus éloigné que l’horizon optique à cause de la réfraction atmosphérique normale (à gauche). La portée peut être étendue encore plus loin. Des condition de réfraction plus forte augmentent la portée radar au delà de la normale et une forte inversion de température peut capturer les ondes radio et étendre la porté encore plus (à droite). [16]
Les images Google Earth suivantes montrent la position du RB-47 (mon estimation) et les divers sites radar. La ligne rouge épaisse est l’azimut apparent basé sur un cap de 270 degrés (sauf à 1042Z). Alors que le gisement des signaux à 1030Z et 1035Z est dans la direction général de stations radar, ceux de 1038Z et 1040Z semblent correspondre de manière très convaincante à OK City et Duncanville.
1030Z

1035Z

1038Z

1040Z

1042Z
Lumière fantôme !

À partir de 1039Z, le pilote Chase et le copilote McCoid ont rapporté avoir vu une lumière à leur position de deux heures qui a été estimée voler à une altitude inférieure de 5000 pieds à la leur. La couleur semblait avoir été rougeâtre et très brillante. Dans le rapport du renseignement, Piwetz indique qu’ils ont observé deux lumières. Chase et McCoid nient avoir jamais déclaré qu’ils ont vu deux lumières différentes et il a été admis que c’était une erreur de la part de Piwetz.
Cette lumière / OVNI aurait été suivie par le radar de Duncanville à une distance d’environ 100 miles (environ à 1038Z). Comme précédemment décrit par Chase, la lumière / OVNI a maintenu une distance fixe de 10 milles à la même position par rapport à son avion (à 2 heures = 60 degrés relatifs) quelle que soit sa vitesse. Cela semble plutôt intéressant. C’est presque comme si le contact radar reflétait les mouvements du RB-47 comme un « fantôme ». On se demande si ce n’était pas seulement un sorte d’écho fantôme.
Ce n’est que lorsqu’ils se sont approchés de Dallas que la lumière a changé de position relative. Chase a indiqué que l’objet s’était déplacé exactement vers l’avant. Cependant, son rapport OVNI précise qu’elle était à un gisement d’environ 30 degrés (290 degrés d’azimut vrai) à 1042Z. Selon Chase, l’ovni s’est alors tourné vers le nord-ouest :
... Il a viré vers la droite, et pas de beaucoup (10° à 20°, a estimé Chase) et a remonté la « vallée » entre Fort Worth et Dallas.[17]
Est-ce arrivé avant ou après la position marquée sur son croquis ? En se basant sur cette description visuelle, ce serait après puisque le gisement de l’écart entre Fort Worth et Dallas avait un azimut vrai de 320 degrés.
Il est important de noter que la plupart de ces repères visuels (qui sont des valeurs à la louche et non des mesures précises) sont dans la direction de la région de Fort Worth / Dallas. Y avait-il quelque chose au dessus de ces villes qui aurait pu produire la lumière ? Les sources potentielles de lumière seront discutées dans une autre section.
Le signal mystère
On parle beaucoup du signal décrit dans le rapport Piwetz comme s’il s’agissait d’une preuve d’une « intelligence inconnue ». Comparons le signal mystère avec l’AN/CPS-6B :

Signal mystère
Faisceau CPS-6B VC[18]
Fréquence
2995-3000 MHz
2992-3019 MHz
Largeur d’impulsion
2.0 μsec
1.0 μsec
Fréquence de répétition des impulsions
600 par seconde
600 par seconde
Vitesse de balayage
4 RPM
2-15 RPM
Polarisation
Vertical
Vertical ?

La polarisation du CPS-6B n’est jamais répertoriée dans aucun des documents que j’ai pu trouver. Cependant, selon ce que j’ai pu trouver sur la polarisation des ondes électromagnétiques, il semble que le CPS-6B était probablement polarisé verticalement.
La seule différence un peu significative entre les deux signaux est la mesure de la largeur d’impulsion. Phil Klass a suggéré que le signal pourrait avoir été étalé en se basant sur les informations fournies par l’expert en radars Simons Rod.
La largeur d’impulsion est l’un des paramètres les moins précis mesurés par le matériel de type ALA-6. Deux causes possibles de l’inexactitude : l’une est l’écho du sol qui provoque une bavure dans l’impulsion; une autre possibilité est que l’équipement n’est pas réglé correctement.[19]
Sparks sous-entend qu’il était impossible que cette bavure se produise et je suis sûr qu’il croit que l’équipement était réglé correctement. Cependant, est-ce juste une coïncidence que les autres caractéristiques soient le mêmes que celles de l’AN/CPS-6B/FPS-10 ?
Qu’en est-il d’autres possibilités pour que la largeur d’impulsion ne soit pas la même ? Puisque ces informations ont été écrites à la main sur un morceau de papier, qu’est ce qui empêche cette valeur d’être une simple erreur sur le papier, un chiffre illisible, ou une erreur de transcription ? Toutes ces raisons sont possibles. Affirmer que le signal mystère ne pouvait pas être celui d’un CPS-6B/FPS-10 à cause d’une caractéristique alors que toutes les autres correspondent serait faire preuve d’un dédain excessif. Ce serait ignorer la nature des données et comment elles ont été enregistrées.
Résumé
Alors que la « lumière fantôme » sera discutée plus tard, la question abordée ici est celle des signaux radar. Il n’y a pas de preuve présentée à ce jour que c’était la lumière qui émettait le signal. Cependant, il semble y avoir suffisamment d’informations pour conclure que la plupart, sinon tous, les signaux rayonnés reçus provenaient de sources terrestres, si l’on suppose que tous les signaux n’avaient pas exactement la même fréquence. Si cela est correct, alors la seule chose mystérieuse dans cette partie de l’incident est une lumière nocturne que personne ne pouvait facilement identifier. Si cela est vrai, ce cas peut-il vraiment être considérés comme une preuve solide de quelque chose d’exotique ?
Notes et références
1. Klass, Phil. Interview notes with Lewis Chase. 19 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
2. National Climatic Data Center. Radiosonde Data of North America 4-disk CD-ROM.
3. Craig, Roy. UFOs: An Insider’s View of the Official Quest for Evidence. Denton: University of North Texas Press, 1995. P. 137-8
4. ibid. P. 138
5. McDonald, James. Interview notes with Lewis Chase. February 1, 1969.
6. Sparks, Brad. “RB-47 radar/visual case”. The UFO Encyclopedia: The Phenomenon From The Beginning, Vol. II: L-Z, 2nd Edition. Jerome Clark editor. Detroit, MI: Omnigraphics, Inc.; 1998. Page 775
7. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962260
8. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 1 November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
9. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
10. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 1 November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
11. Lettre de Frank McClure à Phil Klass dated 20 December 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
12. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962271
13. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
14. Lettre de Frank McClure à Phil Klass datée du 1er November 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
15. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962271
16. Navy Electricity and Electronics Training Series Module 18: Radar Principles. Naval Education and training professional development and technology center. 1998. Disponible WWW: http://www.hnsa.org/doc/neets/mod18.pdf. P. 1-16 and17
17. McDonald, James. Interview notes with Lewis Chase. February 1, 1969.
18. TO no. 16-30CPS6-7. 16 August 1954. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
19. Klass, Phil. Interview notes with Rod Simons. 20 August 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
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RB-47 Phase 4

La poursuite !!!!

La poursuite se décompose en fait en deux parties. Pendant les huit premières minutes l’avion se dirigeait directement vers Fort Worth et Dallas, vers l’OVNI. Cela a été suivi d’un virage à 360 degrés et du départ de l’avion de cette zone.

A huit minutes de Dallas
À 1042Z, le RB-47 s’est tourné vers le nord-ouest pour poursuivre l’OVNI qui a été vu dans la direction de Dallas-Fort Worth. Dans le rapport OVNI de Chase, il déclare qu’il a pris le cap de 320 degrés vrais (Note : c’est la seule fois que Sparks accepte le cap écrit par Chase dans son rapport comme étant un cap vrai et non magnétique!). Le parcours jusqu’à Dallas a été fait à la vitesse maximale selon Chase. Les deux rapports (Chase et Piwetz) indiquent qu’ils ont accéléré jusqu’à Mach 0,83 à 1042Z et commencé la poursuite. Cependant, après avoir regardé la trajectoire de vol avec Klass, Chase a déclaré :
Je ne pense pas que Mach 0.83 peut être écrit (sic) pendant une longue durée — puisque je suis allé au Mach maximal admissible — Mach 0.87-0.92 peut-être bien.[1]
Chase parlait de mémoire, mais nous savons à partir des spécifications de l’avion que la vitesse maximale indiquée pour l’avion est en fait Mach 0,85 et qu’une vitesse supérieure aurait pu provoquer un décrochage à haute vitesse. Donc, il semble que cette valeur soit une exagération de la part de Chase.
L’équipage estime que l’OVNI / la lumière était à 10 nautiques au nord-ouest de Fort Worth. Ce fut apparemment confirmée par le radar de Duncanville (bien qu’aucune altitude n’a été donné pour l’objet qu’ils suivaient). Lors de ses entretiens initiaux et de son rapport de 1957, Chase semblait d’accord avec cette position de l’avion à 1050Z. Brad Sparks a utilisé cette position pour le point de terminaison du le vol vers le nord-ouest.
À 1050Z temps, alors que l’avion approchait de la lumière, elle a disparu, McClure a perdu le signal qu’il suivait, Duncanville a perdu sa cible, et le navigateur aurait perdu son contact radar avec l’ovni. L’OVNI aurait tout simplement disparu de tous les capteurs comme s’il n’avait jamais été là.
Le pilote Chase décrit ce qui s’est passé à 1050Z dans son interview avec le Dr McDonald :
.... Il a déclaré que son impression de pilote était que la totalité de la vitesse d’approche était due à sa propre vitesse de vol, comme si l’inconnu avait alors été stationnaire.[2]
Bien que Chase a pu avoir le sentiment que la lumière était stationnaire, on pourrait aussi conclure que la lumière a pu se rapprocheer ou s’éloigner de l’avion à une vitesse beaucoup plus lente.
Il a également expliqué qu’il n’allait pas à la rencontre de la lumière « de front ».
Je lui ai demandé de quelle manière il a survolé l’objet. Il est devenu clair qu’il n’est pas passé directement au dessus, mais a volé à la droite de l’objet. Il a dit que c’était presque en dessous d’eux, presque à 90 degrés sous l’horizon quand ça s’est éteint.[3]
Le Dr McDonald a pensé qu’il volait vers la droite, mais ce que Chase a été dit à Klass est :
... Je comprends pourquoi vous ne me comprenez pas quand je dis que l’objet est resté sur ma droite. J’ai tourné à droite pour prendre un angle d’interception, mais alors même que je j’allais l’atteindre, apparemment immobile, il était encore sur ma droite.[4]
Peut-être McDonald a confondu dans ses notes ce qui était à droite et ce qui était à gauche. Dans les deux cas, Chase semblait indiquer que l’objet était apparemment stationnaire et il l’a passé la lumière sur le côté.
Une chose que j’ai remarqué en pilotant le B-47 dans Flight Simulator X est que le pilote ne peut voir directement en dessous de l’avion. Le cockpit ne permet pas une bonne visibilité à moins que le pilote n’incline l’avion. Chase dit à Klass que l’objet a disparu avant qu’il ne devienne invisible de son point de vue. En vol rectiligne en palier, Flight Simulator X m’a donné l’impression que le pilote ne pouvait voir les objets en dessous de lui plus proches qu’environ 3 milles à l’avant de l’avion (à une altitude de 34500 pieds). Je ne suis pas sûr si c’est aussi le cas pour un vrai pilote dans l’avion mais, si c’est exact, cela signifie qu’à un angle d’environ 70 degrés sous l’horizon, il devient difficile pour le pilote de voir de son poste dans le cockpit. Si l’OVNI était 5000 pieds plus bas que lui à ce moment, cela signifie qu’à ce moment où ils étaient le plus près de l’OVNI avant de le dépasser, il était à moins d’un mille de distance. Malgré cette proximité, l’OVNI était encore seulement une lumière brillante et rien de plus.
Contact radar ???
En plus de l’opérateur ECM n°2 qui recevait des signaux radar, Sparks indique que le navigateur était suffisamment proche pour un contact radar :
Le premier dépassement de l’OVNI est évidemment le moment où le navigateur du RB-47, le major Thomas Hanley, a brièvement détecté l’OVNI sur son radar de navigation, APS-23, après avoir apparemment passé pas mal de temps à essayer.[5]
Cette partie de l’incident semble être plus de la fiction que de la réalité. Sa conclusion est basée sur deux éléments. L’un était le témoignage de McClure, qui stipule que Hanley a suivi l’OVNI avec son radar et l’autre est le commentaire dans le rapport CIRVIS qui indique que le B-47 a suivi l’OVNI.
Toutefois, cela semble peu probable, car Hanley a dit à McDonald qu’il n’a jamais suivi l’OVNI.
Il a dit que le radar de recherche fonctionnait et cherchait tout autour et de toutes les manières possibles, mais sans jamais avoir eu aucun contact radar avec l’objet.[6]
McDonald a déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer d’une façon ou d’une autre par le Copilote, McCoid :
... Il ne pouvait pas se rappeler si le navigateur a obtenu un retour radar sur son poste.[7]
Le rapport de Chase, écrit en 1957, indique qu’ils ont échoué à le suivre avec le radar embarqué de l’avion (bien qu’il mentionne que des photographies d’écrans ont été prises, ce que Hanley a nié). Chase a peut-être fait allusion au radar au sol et le rapport CIRVIS reflète probablement la réception par l’équipage des signaux radar et non pas un suivi par le radar de navigation. Tout cela semble indiquer qu’il n’y a jamais eu aucun suivi de l’OVNI avec le radar de l’avion.
1050Z est où ???
À ce stade, il est important de discuter de la trajectoire de vol et où le RB-47 pouvait effectivement se trouver à 1050Z. On ne peut pas déterminer avec précision où le RB-47 était sans le journal du navigateur, mais nous pouvons faire des hypothèses et déterminer la position possible.
Nous connaissons les capacités de l’avion à partir du tableau d’enveloppe de vol et du manuel. Puisque l’avion pouvait seulement voler à Mach 0,85 au maximum (environ 9,7 miles / min à 34 500 pieds), l’avion ne pouvait se déplacer que 68 miles pendant les sept minutes qui ont suivi le virage vers 320 degrés (ce qui, d’après Sparks, a pris une minute complète).
Dans ma trajectoire calculée (qui est une approximation), la marque 1050Z est très proche (à environ 2,5 milles au SSO) du radar de Duncanville (environ 96-54.5/32-39).

Temps
Lon
Lat
1042.5
96-08
31-49
1043
96-11
31-52
1044
96-17
31-58
1045
96-24
32-05
1046
96-30
32-11
1047
96-36
32-18
1048
96-43
32-24
1049
96-49
32-31
1050
96-56
32-37

En discutant la trajectoire de vol avec Klass, Chase a reconnu les problèmes avec la vitesse et la distance. Il a fini par faire la déclaration suivante :
Nous étions à peine arrivés au sud de Fort Worth-Dallas, ou à ce niveau, quand l’objet a disparu. 1050 était le moment où l’objet a disparu.[8]

Si cette position est correcte, elle explique pourquoi le signal radar a disparu pour McClure. Bien que Klass ait estimé que le signal disparaîtrait plus loin, Rod Simons a estimé que les capteurs pourraient être en mesure de détecter le faisceau vertical centré jusqu’à l’antenne. La disparition est peut être survenue parce que le signal était trop faible ou parce que le faisceau du radar était plus bas que l’angle de l’antenne ne le permettait. Il est difficile d’ignorer la proximité de l’avion du site radar de Duncanville quand on s’interroge sur la cause de la disparition du signal.
On tourne en rond
Après avoir survolé l’OVNI, Chase a commencé à le chercher à nouveau. La réaction naturelle serait de virer sur l’aile et de tenter de faire un autre passage. En l’occurrence, il a amorcé un virage à bâbord. Dans son interview avec Klass, Chase a indiqué avoir été informé par McClure qu’il amorçait/avait un roulement /virage/vue? sur l’OVNI et qu’il a regardé dans cette direction et a vu une lumière. Il a ensuite manœuvré l’avion en décrivant un grand cercle, afin d’intercepter l’OVNI. Il est difficile de dire exactement quand son virage à bâbord a commencé, mais on peut raisonnablement supposer que c’était entre 1050 et 1052Z.
Dans le déroulement selon Piwetz, à 1052Z Chase a vu une lumière / OVNI, ce qui l’a contraint à virer. Nous ne sommes même pas sûrs que cet OVNI / lumière était le même que celui qu’il avait survolé. Tout ce que nous savons, c’est qu’il a vu une lumière qu’il a été estimé être à 15 000 pieds. Il a déclaré que c’est là qu’il a piqué vers l’OVNI. Comme il se rapprochait à environ 5 nautiques, l’OVNI / lumière a tout simplement disparu. Il n’y a pas eu de manœuvre d’évitement, pas d’accélération rapide et pas de vaisseau visible. Il a simplement disparu.
A partir de là, l’avion a continué à voler en cercle, à la recherche de l’OVNI à nouveau. La position exacte de ce cercle n’est pas très claire. Nous savons que ça s’est passé autour de la ville de Fort Worth, mais il est difficile de dire exactement où. Le rapport Piwetz indique que l’avion se trouvait à proximité de Mineral Wells à 1055Z, ce qui n’était pas possible selon ce que le pilote Chase a dit à Klass. Il est clair que Piwetz essayait d’être précis mais il n’a pas obtenu des renseignements corrects des membres de l’équipage pour certains détails ou il a mal interprété ce qu’ils lui ont dit.
À 1055Z, il a été constaté que l’avion avait utilisé beaucoup de carburant et devait rentrer à la base. Le RB-47 a continué à voler en cercle et à 1058, une fois encore, ils ont vu l’OVNI à 20 000 pieds, quelques 20 nautiques au nord-ouest de Fort Worth. Il n’est pas clair si Duncanville a eu un contact avec cet OVNI, parce qu’à 1057, ils ont indiqué qu’ils n’avaient pas eu de contact.
Le rapport est assez déroutant à ce stade et Piwetz fait quelques erreurs dans l’interprétation de ce que l’équipage lui a confié à plusieurs reprises. Chase en a mentionné quelques unes dans sa discussion avec Klass :
Je suis sûr que la confusion dans le rapport de l’intelligence est l’incompréhension du nombre de fois [que s’est produit une séquence similaire -NdT] pour l’objet et pour l’avion... Quel dommage qu’on ne nous a pas montré le rapport du renseignement à l’époque...[9]
Klass semble penser que la position finale de la lumière peut avoir été une erreur et que la position réelle était au sud-ouest et pas au nord-ouest de Fort Worth. Chase n’a jamais mentionné d’observation visuelle d’un OVNI après la deuxième, après laquelle il a piqué. Serait-ce Piwetz qui a mal interprété ce que l’équipage a dit, répétant simplement le déroulement de l’approche initiale de Fort Worth-Dallas ? Cela semble plausible.

Les RB-47 ne sont pas des bombardiers en piqué

Une partie du compte-rendu de Chase semble être inexact. Selon lui, le RB-47 volait à haute vitesse et a ensuite piqué sur l’OVNI en perdant 15 000 à 20 000 pieds en une minute ou deux. Le RB-47 pouvait-il accomplir une telle manœuvre ?
Il semble hautement improbable que l’avion aurait (ou pouvait avoir) été mis en piqué prononcé sur une courte distance entre 34 500 pieds et 15 000-20 000 pieds. Le manuel d’exploitation du B-47 stipule :
2-47 La pureté aérodynamique extrême de cet avion et le fait qu’il fonctionne à proximité de la plage de tremblement en vol en palier le limitent à un très faible angle de descente, qui doit être exécuté avec un soin extrême. Comme toutes les opérations à haute vitesse, les accélérations brusques doivent être évitées.[10]
Cela semble correspondre aux directives énoncées dans le manuel d’exploitation du B-47, qui décrit la procédure de descente comme suit :
Maintenez l’altitude de croisière jusqu’à environ 45 nautiques du point d’atterrissage.... Descendez au taux maximum, mais ne dépassez pas Mach 0,82 et/ou 304 nœuds IAS.[11]
Cela indique que l’angle de descente maximal serait inférieur à 10 degrés. Le colonel Walter Boyne affirme sur son blog que l’avion descendait pour atterrir à haute vitesse en utilisant un taux de 6 000 pieds par minute. Tout cela indique que l’avion descendait à un angle de moins de 10 degrés. Pour qu’un avion descende environ de 15 000 pieds en environ 10 milles, l’angle d’attaque aurait été quelque chose comme 17 degrés de sorte qu’il apparaît que la description de Chase de cet événement peut ne pas être tout à fait exacte.
McClure était d’avis que ce piqué n’a jamais eu lieu.
JE NE ME RAPPELLE PAS CETTE AFFAIRE DE PIQUE ET JE NE CROIS PAS QUE C’EST ARRIVE...[12]
Les notes du Dr McDonald de l’interview avec le copilote McCoid indiquent également que cette manœuvre ne s’est sans doute pas produite comme elle été décrite :
Il ne se rappelait pas avoir survoler l’Inconnu, et il ne se rappelait pas du virage ni du piqué près de Mineral Wells.[13]
McClure était dans la capsule, et ne pouvait probablement se rendre compte d’une descente que si l’angle d’attaque de l’avion changeait radicalement. Ce serait le cas si un piqué avait eu lieu jusqu’à 15 000 pieds. Ainsi, tout changement d’altitude a du avoir eu lieu sur une distance beaucoup plus grande que ce qu’implique le changement rapide d’altitude allégué.
Cela nous amène à plusieurs possibilités. Nous savons que l’avion a finalement atteint environ 20 000 pieds, mais comment est-il arrivé là ? Je pense qu’il y a certaines possibilités qui pourraient expliquer le changement d’altitude, sans attaque en piqué sur l’OVNI telle que l’a décrite Chase.
2000 pieds par minute
Est-il possible que le RB-47 a effectivement commencé sa descente après le virage de 1042-43Z ? Chase a fait la déclaration suivante au Dr McDonald concernant le début de la poursuite à 1042Z :
Il a dû contacter la FAA pour obtenir une autorisation de changer sa trajectoire de vol à ce moment. Ils ont détourné tout le trafic devant lui, et lui ont donné l’autorisation.[14]
Toutefois, il a déclaré presque exactement la même chose au Dr Roy Craig concernant les événements près de Mineral Wells :
Donc, comme je tournais, à la moitié du cercle, nous l’avons vu avec des lumières à nouveau. Mais maintenant à une altitude inférieure. J’ai dit à GCI [Ground Control Intercept (interception contrôlée du sol) -NdT] que j’estimait qu’il était à environ 14 000 pieds. J’ai dit que je voulais descendre vers lui et ils on répondu : « Roger. Nous avons dévié le trafic dans la région de Fort Worth. Vous êtes autorisé à descendre. »[15]
Ainsi, il se pourrait que l’avion a en réalité commencé sa descente vers 15 000 pieds à 1042Z. Si Chase a continué de voler à la vitesse maximale possible, la plus faible altitude permet une vitesse supérieure. Selon mes calculs, cela déplacerait le point 1050Z d’environ deux milles au nord-ouest.
Dans ce scénario, il est possible de l’avion soit descendu à 15.000 pieds à un taux d’environ 2000 pieds par minute. Je doute que ce scénario soit probable et soupçonne qu’il existe une séquence d’événements plus probable.
5000 pieds par minute
Une autre possibilité est que l’avion a commencé à descendre vers 15 000 pieds sur une période de trois à quatre minutes débutant juste avant 1052Z. Je pense que c’est plus probable. Dans ce scénario, l’avion serait descendu à un taux d’environ 5000-6000 pieds par minute, ce qui est cohérent avec ce que le colonel Boyne a écrit sur le taux de descente du B-47 à l’atterrissage. L’angle d’attaque dans ce cas aurait été quelque chose comme cinq degrés, ce qui n’a peut-être pas été perceptible à McClure dans la nacelle ECM. J’intègrerais ce scénario dans ma trajectoire en cercle près de Fort Worth comme ceci :
Temps
Alt
Lon
Lat
1051
32,000
97-02
32-44
1052
27,000
97-11
32-48
1053
22,000
97-21
32-48
1054
17,000
97-30
32-44
1055
15,000
97-35
32-36
1056
16,000
97-34
32-28
1057
17,000
97-27
32-23
1058
18,000
97-18
32-22
1059
19,000
97-11
32-27
1100
20,000
97-08
32-34
1101
21,000
97-04
32-41
1102
22,000
97-01
32-48

Quelques remarques à ce propos : l’avion volait à Mach 0,85 initialement et a continué au cap 320 pendant une minute entière ensuite, avant de commencer à virer. Initialement, le virage a été calculée à 30°/min et je l’ai monté jusqu’à 40°/min à 1056-1059 alors que l’avion commençait à ralentir. La vitesse au départ de l’avion était de Mach 0,74 (539 mph) sur un cap de 20 degrés.

Le départ

À 1102Z, à court de carburant, Chase a dirigé l’avion vers Forbes AFB près de Topeka, au Kansas et a quitté la zone. Personne ne sait ce qu’est devenu l’OVNI et personne n’a semblé s’en soucier à ce moment. Aucun chasseur n’a été envoyé pour enquêter ce matin, bien qu’il y ait eu beaucoup de ressources pour cela dans la région.
Selon le rapport Piwetz, ils pouvaient observer le signal radar de l’OVNI pendant tout le parcours à travers l’Oklahoma jusque dans les parages d’Oklahoma City. Ces signaux radar étaient situés à un gisement de 180-190 degrés.
Il y a un point controversé dans cette partie finale du rapport. Le rapport indique que l’avion était par le travers de OKC à 1140Z. La distance de Dallas à Oklahoma City est seulement d’environ 190 miles. Cela signifie-t-il que l’avion volait à une vitesse d’environ 300 mph (260 nœuds), vitesse à laquelle l’efficacité énergétique de l’avion est faible (voir le graphique et les commentaires du manuel B-47 précédemment) ? Dans le tracé initial de Klass, il a supposé que ce devait être une erreur dans le commentaire de 1102Z et qu’il aurait du être en fait noté 1120Z. Cela signifierait le RB-47 est resté dans les environs à la recherche de l’OVNI pendant 20 minutes après la descente à 20 000 pieds. On ne peut pas être sûr, et il semble peu probable que l’avion aurait ralenti à une vitesse qui n’était pas efficace pour économiser le carburant. Il est plus probable que ce temps de 1140Z était une erreur et qu’il fallait lire quelque chose de plus proche de 1120Z.
L’analyse du signal radar
Il y a plusieurs gisements de signaux radar donnés dans le rapport Piwetz qui devraient être discutés à ce stade.
Temps
Gisement relatif[16]
1042,5
40 et 70
1044
50
1050
Signal perdu
1051
160
1052
200 se déplaçant « up –scope »
1057
300
après 1102
180-190
Pour les signaux de 1042,5, le RB-47 était environ à mi-chemin de son virage de 260 à 320, lui donnant un cap vrai de l’ordre de 280-300 degrés. Cela nous donne un gisement vrai de ces deux contacts de 320-340 et 350-010. Le gisement vrai de Duncanville était d’environ 322 degrés et celui d’OKC était d’environ 345 degrés. Comme les deux précédentes observations du signal à 1040, le rapport indique seulement que l’opérateur a enregistré deux signaux à ces gisements. Ils n’avaient pas forcément exactement la même fréquence. Compte tenu de la marge d’erreur, cela semble être une correspondance possible.

À 1044Z, l’avion suivait un cap de 320 degrés, ce qui rend ce signal intéressant. Le gisement vrai du signal était de 10 degrés, ce qui est trop loin vers la droite pour être l’un des faisceaux radars d’OKC ou Duncanville. Cependant, à un gisement vrai d’environ 2 degrés se trouvait ce satané Bartlesville, le FPS-10 d’OK et le WSR-1 de Tulsa était à 4,5 degrés. Bartlesville était encore à 330 milles (au-delà de l’horizon radar normal) mais Tulsa était plus proche à 290 milles (environ). Une fois encore, il est important de noter, qu’il y avait des conditions atmosphériques qui pourraient avoir prolongé la distance à laquelle ces signaux pouvaient être détectés. D’autres suspects potentiels seraient des radars inconnus de bande S, au sol ou aéroportés.
Nous savons que McClure suivait un signal radar durant toute cette partie de la poursuite parce qu’il a constaté que le signal a été perdu à 1050Z. Klass a souligné que s’il s’était focalisé sur le faisceau central du radar de Duncanville et que l’avion était passé à proximité du radar, ce signal aurait simplement « disparu ».
Après avoir quitté la zone à proximité du radar, le signal serait réapparu vers l’arrière de l’avion exactement comme cela a été décrit à 1051 et 1052. Un virage vers l’ouest déplacerait le signal vers le côté bâbord et le ferait monter « up-scope ». L’avion a continué son virage à bâbord, et en me fondant sur ma trajectoire calculée, il était à environ 24 milles S-SO de Fort Worth à 1057Z. De cette position, la station radar de Duncanville était à un azimut vrai de 60 degrés. Avec un cap d’environ 120 degrés, le gisement relatif résultant aurait été 300 degrés, comme dans le rapport Piwetz.
Après 1102Z, l’avion a commencé son retour vers Forbes AFB dans le Kansas. Le signal apparaissait maintenant derrière l’avion en direction du radar de Duncanville et a disparu lorsqu’ils ont approché d’Oklahoma City (à environ 190 milles). A ce moment, l’avion était à 22 000 pieds, ce qui est en dessous de la ligne de visée optique pour le bas du lobe latéral du faisceau vertical central et probablement au-delà de l’horizon radio de ses lobes latéraux. Cependant, il n’était pas sous l’horizon radar pour les autres faisceaux du radar. La coïncidence de la direction des faisceaux détectés avec celle de Duncanville indique qu’il est plausible que c’était la source du signal.
A part le signal de 1044Z, il semble y avoir des explications raisonnables pour toutes les autres valeurs. Il est même possible que le signal 1044Z est explicable. On peut raisonnablement suggérer que les signaux radar pendant la phase de poursuite n’étaient pas vraiment très mystérieux et la seule chose étrange dans cette partie de l’incident étaient les lumières qui ont disparu quand le RB-47 est arrivé près d’elles.

Légende : Les deux gisements radar mentionnés durant l’approche de Dallas à 1042,5 (gauche) et 1044Z (droite). Le signal de 1042.5Z suppose un cap de 280 degrés et indique que les deux signaux pourraient avoir été Duncanville et OKC (à environ 260 milles). Comme précédemment noté, le gisement de 1044Z semble ne pointer vers rien que des terrains vides jusqu’au site radar de Bartlesville, qui se trouvait à 330 milles au nord.
Les gisements des signaux radar après le dépassement à 1050Z. Les positions sont approximatives et, dans cette version, l’avion ne commence à voir le faisceau de Duncanville à 180-190 que peu après 1102Z. Tous les gisements donnés durant cette période semblent indiquer que le radar de Duncanville était la source de ces signaux.
Notes et références


1. Letter non datée de Lewis Chase à Phil Klass avec des commentaires sur la lettre du 2 octobre 1971 de Phil Klass. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
2. McDonald, James. Interview notes with Lewis Chase. January 30, 1969.
3. McDonald, James. Interview notes with Lewis Chase. February 1, 1969.
4. Lettre de Lewis Chase à Phil Klass dated 27 October 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
5. Sparks, Brad. “RB-47 radar/visual case”. The UFO Encyclopedia: The Phenomenon From The Beginning, Vol. II: L-Z, 2nd Edition. Jerome Clark editor. Detroit, MI: Omnigraphics, Inc.; 1998. Page 784
6. McDonald, James. Interview notes with Thomas Hanley. February 1, 1969.
7. McDonald, James. Interview notes with James McCoid. February 2, 1969.
8. Letter non datée de Lewis Chase à Phil Klass avec des commentaires sur la lettre du 2 octobre 1971 de Phil Klass. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
9. Ibid.
10. USAF. B-47A Flight operating instructions handbook. Secretary of the Air Force and the Chief of the Bureau of Aeronautics. 1 July 1950 updated 30 October 1950. P. 42.
11. Ibid. P. 43
12. Klass, Phil. Interview notes with Frank McClure. 22 September 1971. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
13. McDonald, James. Interview notes with James McCoid. February 2, 1969.
14. McDonald, James. Interview notes with Lewis Chase. February 1, 1969.
15. Craig, Roy. UFOs: An Insider’s View of the Official Quest for Evidence. Denton: University of North Texas Press, 1995. P. 140
16. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962271and http://www.fold3.com/image/#6962283
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Les suites
Après le retour du RB-47 à Forbes AFB dans le Kansas, plusieurs rapports ont été écrits. Chacun contenait des informations contradictoires et semblait contenir des erreurs.

Le rapport CIRVIS de Duncanville
Peu après les événements (à 1445Z), la station radar au sol (Duncanville), a déposé un rapport CIRVIS. [NdT : Communications Instructions for Reporting Vital Intelligence Sightings, c.-à-d. instructions pour la rédaction de rapports d’observations de grand intérêt pour le renseignement.] Certains commentaires sont à noter :
1. B-47, 30 000 pieds, Mach 0,87, Forbes AFB, au Kansas. B-47 a chassé un OVNI au-dessus de Fort Worth, mais a été incapable de surmonter [(sic) rattraper ? -NdT] l’OVNI.
2. Radar aéroporté a été utilisé sur B-47 pour suivre l’objet. [L’équipage de -NdT] l’avion a déclaré qu’il avait un bon contact cependant l’Utah avait un contact négatif [c.-à-d. pas de contact -NdT] avec l’objet.[1]
Le premier commentaire semble être une erreur. L’avion était censé être à 34 500 pieds et la vitesse maximale était de Mach 0,85. Les opérateurs radar avaient-ils des difficultés pour déterminer la vitesse et l’altitude de l’avion ou la valeur de 34 500 pieds donnée par l’équipage était-elle trop élevé ?
La seconde remarque semble également contenir des erreurs. La première étant que le RB-47 a suivi l’ovni avec son radar de bord. Nous savons que le navigateur a nié que cela se soit produit. Cela faisait probablement allusion au suivi du signal radar par McClure. La deuxième erreur est que Duncanville a nié avoir suivi l’OVNI. Klass a suggéré que c’était parce qu’ils avaient identifié l’OVNI comme étant un avion. Il semble que le commandant ne voulait probablement pas être impliqué dans un rapport OVNI. Cela pourrait aussi indiquer que le type de contact qu’ils ont eu n’était pas un écho solide et qu’il a été estimé qu’il n’avait pas été suffisamment confirmé.
En lisant le rapport Piwetz, il est étrange que Duncanville a dû être informé de la position de l’OVNI sur l’écran radar :
L’ADC [Air Defense Command, composant US du NORAD -NdT] A DEMANDÉ A L’AVION DE PASSER EN MODE IFF III POUR CONFIRMER L’IDENTIFICATION ET A DEMANDE LA POSITION DE L’OBJET. L’EQUIPAGE A INDIQUE QUE L’OBJET ETAIT A 10 NAUTIQUES AU NORD-OUEST DE FT WORTH, TEXAS, ET LE SITE ADC A IMMEDIATEMENT CONFIRMÉ LA PRÉSENCE DE L’OBJET SUR LEUR ÉCRANS.[2]
Cela indique que Duncanville avait besoin d’être dirigé vers l’OVNI. Selon le témoignage de Chase, ils [les opérateurs radar de Duncanville -NdT] suivaient l’OVNI depuis quelque temps. L’ont-ils tout à coup perdu ou ont-ils eu des problèmes pour le reconnaître ? On se demande aussi pourquoi les sites radar de Texarkana, England et Ellington n’ont pas vu l’OVNI lorsque le RB-47 traversait leur région, même s’ils auraient dû le voir. Il est dommage que Duncanville n’avait pas obtenu une cible très convaincant ou n’avait pas soumis de rapport plus informatif sur les cibles qu’ils avaient.
Debriefing[3]
Après l’atterrissage, l’équipage a été débriefé par l’officier du renseignement Piwetz. C’était son rapport qui a ajouté beaucoup d’éléments au dossier du cas du RB-47. Cependant, il y a des portions de son rapport qui semblent être erronées d’après ce que l’équipage a déclaré plus tard aux enquêteurs :
1. L’incident « up-scope » est situé près de Meridian, MS, alors que selon tous les témoins, il s’est produit près de la côte.
2. Le rapport indique que le pilote et le copilote ont vu deux ovnis simultanément, alors qu’ils n’en ont relaté qu’un.
3. Il est indiqué que l’avion était près de Mineral Wells, Texas, à 1055Z, alors qu’il n’était pas possible que l’avion ait atteint cet endroit.
Piwetz était convaincu que l’OVNI émettait les signaux et il l’a exprimé dans son rapport. Toutefois, cette conclusion serait considérée comme quelque peu hâtive car il semblait avoir peu de données sur lesquelles se baser autres que les notes de McClure et des enregistrements seulement partiels (à partir de 1048Z) des événements décrits.Rapport OVNI[4]
En Septembre, le Major Chase a rempli son formulaire OVNI. Voici quelques-unes de ses remarques :
1. Il n’y avait pas de lune, bien qu’une brillante lune gibbeuse décroissante ait été visible.
2. L’opérateur radar n’a jamais obtenu aucun contact radar.
3. Il déclare que l’équipement ECM suivait l’objet et que des photos de l’écran radar ont été prises mais il a ensuite entouré « NON » à la question « des photographies ont-elles été prises ? » Mon sentiment est qu’il voulait indiquer que personne n’a pris de photographies de l’OVNI visuel. McClure et Hanley ont nié avoir fait des photographies, donc il devait parler de Duncanville, qui a cependant nié avoir jamais suivi l’OVNI dans leur rapport.
4. Il mentionne incorrectement que la direction des vents d’altitude était de 260° à une vitesse de 50 nœuds.
5. Il a incorrectement indiqué que l’avion avait tourné vers le nord-ouest à 1010Z.
Bon nombre de ces erreurs pourraient être dues à des problèmes de mémoire ou des erreurs de retranscription de la part de Chase. Cependant, elles démontrent que l’on doit douter de la précision d’un rapport écrit deux mois après les faits.
Le rapport résumé[5]
Un résumé manuscrit se trouve dans les fichiers de Blue Book. Il est difficile de déterminer qui, exactement, l’a écrit et quand, ce n’est pas clair. A la fin du rapport il est écrit :
Une étude des données radar qui a été soumise ultérieurement a indiqué que les signaux radar de l’avion avaient les caractéristiques d’un équipement radar au sol. De plus, il n’y avait aucune corrélation ferme entre l’interception au sol et les observations visuelles. Le changement de couleurs : bleu, blanc, rouge sont évocateurs de feux d’aéronefs que les équipages n’ont normalement aucun mal à reconnaître. Il était aussi étrange que les objets aient disparu ou se soient arrêtés à l’approche des grandes villes.
Durant un examen conjoint avec la CAA des données de l’incident, il a été catégoriquement établi par la CAA que l’objet observé à proximité de Dallas et Fort Worth était un avion de ligne.[6]
Ce fut probablement pourquoi la carte de Blue Book concluait que c’était le vol 966, ce qui était une erreur.
Blue Book perplexe
Le 30 octobre 1957, un mémo a été envoyé au capitaine Grégoire du projet Blue Book par AFCIN-4E1.
Ce rapport est difficile à évaluer car il y a une telle masse d’éléments qui, tous ensemble, tendent à indiquer la présence d’un objet physique ou OVNI.... puisqu’il n’y avait pas de corrélation « ferme » entre l’interception au sol et les observations visuelles depuis l’avion, il est impossible de se prononcer à partir des renseignements fournis. D’un autre côté, il est difficile de conclure qu’il n’y avait rien, étant donné les observations visuelles et les autres données.7
Aucune conclusion n’a pu être tirée dans ce rapport, mais l’auteur semble convaincu qu’il y avait peut-être quelque chose.
Résurrection
L’étude Condon a involontairement ressuscité ce cas. Lewis Chase était l’officier OVNI de Malmstrom [NdT : à l’époque, chaque base de l’Air Force avait un officier chargé de mener une enquête préliminaire sur les cas OVNI locaux] et il a assisté à une réunion avec les représentants de Condon et Blue Book. Il a demandé que le Major Quintanilla recherche les archives et cela a attiré l’attention du Dr Roy Craig. Malheureusement, Chase ne pouvait pas se rappeler la date et pensait que c’était en septembre 1957. Les archives n’ont pas été trouvées jusqu’à ce que le Dr McDonald passe du temps [à fouiller -NdT] dans les fichiers de Blue Book, après que l’étude Condon ait été achevée. C’était le travail du Dr McDonald qui a élevé pour la première fois ce cas au statut de « meilleure preuve ».
Notes et références
1. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6961844
2. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962283
3. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962260
4. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6962301
5. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6961950
6. ibid.
7. USAF Project Blue Book - UFO investigations. Fold 3 Web site. Disponible WWW: http://www.fold3.com/image/#6961897 
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Diverses théories pour les lumières de l’OVNI

Un des aspects les plus intéressants du [cas du -NdT] RB-47 est la source des lumières que le major Chase a rapporté avoir vu. Selon Phil Klass, c’était seulement un avion de ligne qui a produit la lumière.

La fin du mythe du vol 966
Phil Klass a passé beaucoup de temps à chercher quel avion le RB-47 avait vu au dessus de Dallas-Fort Worth. Il avait contacté quelqu’un d’American Airlines en 1971 qui a confirmé que le vol 966 était censé atterrir à Dallas à 6 heures CST [Central Standard Time, Heure Normale du Centre, GMT-6h -NdT]. Klass a estimé que les phares d’atterrissage de l’avion expliquaient les lumières vues par Chase. Mais cette conclusion n’était pas si ferme. Interrogé par le Dr Hynek, lui demandant s’il a pu se laisser abuser par les phares d’atterrissage, le major Chase a déclaré :
Non, sauf si [les phares étaient -NdT] dirigés vers vous. Cet avion aurait été en phase de montée. Si l’avion était en train d’atterrir, il n’y a pas moyen que ses lumières paraissent beaucoup plus brillantes que celles d’une voiture sur l’autoroute.[1]
Brad Sparks a déterminé que le vol 966 ne pouvait pas être dans les parages au moment de la rencontre du RB-47 parce qu’il était trop loin. Il avait eu une quasi-collision avec le vol 655 près d’El Paso à 3:30 MST [Mountain Standard Time, Heure Normale des Rocheuses, GMT-7h -NdT]. L’avion ne pouvait pas couvrir la distance pendant ce temps. Était-il en retard ou y a-t-il une explication raisonnable ?
Les notes de Klass à propos du vol n°966[2]
En 1957, l’heure d’été était un problème. Différents états et villes avaient des règles différentes. Cela produisait une grande confusion pour les horaires d’avions, de trains et d’autobus. La rencontre avait eu lieu avant 1100Z. Si Dallas était à l’heure d’été (CDT) [Central Daylight Time, heure central d’été, GMT-5h], cela aurait été 0600. Cependant, elle ne l’était pas. J’ai vérifié plusieurs journaux texans de juillet 1957 et tous listaient les temps de lever et coucher du soleil à l’Heure Normale [Standard Time -NdT] (voir ci-dessous la colonne météorologique du Denton Record-Chronicle du 17 juillet, 1957[3]). Cela signifie que 1100Z était en réalité 0500 CST. Le vol 966 n’était pas censé atterrir qu’une heure plus tard, comme Sparks l’a calculé. Les informations de Klass étaient correctes, mais il a fait une erreur quand il a pensé que 1100Z correspondait à 6 heures à Dallas.





La description des lumières


Les entretiens du Dr McDonald avec le copilote McCoid et Chase sont intéressants. Selon ses notes au sujet de ses entretiens téléphoniques avec Chase :
Je lui ai demandé s’il avait eu une impression de taille angulaire pour la lumière rouge, quand elle s’est déplacée devant lui. Il ne voulait pas se risque à une estimation, sauf qu’il disait qu’elle était beaucoup plus grande qu’un feu anticollision d’avion à la distance connue de 10 milles que le radar indiquait. Il a aussi dit qu’elle ne clignotait pas, au contraire d’un feu anticollision.[4]
Ses note d’entretiens avec McCoid mentionnent aussi une description de la lumière :
Il a évoqué, volontairement, le sujet des flammes de torchère de puit de pétrole. Il a dit qu’il les avait souvent vues et, dès que le phénomène a commencé, cela lui a traversé l’esprit qu’il fallait qu’il soit très prudent pour être absolument sûr qu’il ne voyait pas des flammes de torchère. Il a ensuite précisé que l’intensité de la lumière, et son angle d’élévation (strictement sous l’horizon) a éliminé ce type de flammes comme source possible, dans son esprit. ... Il s’est rappelé que l’Inconnu était, à certains moments, à une altitude nettement supérieure. Certainement trop au-dessus de l’horizon pour le confondre avec des flammes de puit de pétrole.[5]
Tout au long des entretiens, à la fois Chase et McCoid laissaient entendre que la taille angulaire de la lumière n’était pas si grande que cela et s’abstenaient généralement d’estimer la taille angulaire. Elle était peut-être un peu plus grande que des phares d’atterrissage d’avion, mais il semblait y avoir peu de taille angulaire. Par conséquent, on peut supposer que la seule chose que les témoins ont vu était une lumière brillante.
La description de l’endroit du ciel où l’objet se trouvait est confuse parce que McCoid semble déclarer que la lumière était au-dessus et en dessous de l’horizon. Chase sous-entend qu’elle était sous l’horizon. Peut-être que McCoid avait confondu dans ses souvenirs l’événement (météore) de 1010 météore et les événements ultérieurs près de Dallas-Fort Worth. Dans les lettres échangées avec le Dr Hynek, Chase ne se souvenait pas si la lumière était au-dessus ou en dessous de l’horizon. Il a dit à Klass qu’il avait l’impression que la lumière était à environ 5 000 pieds en dessous de lui et, à un moment donné, était aussi bas que 15 000 pieds.
Ce que tout cela indique, c’est que la lumière était probablement plus basse que 34 500 pieds et n’était pas au-dessus de l’horizon. Alors, quelle était la source de la lumière ?

Trajectoire de vol approximative du RB-47 entre Dallas et Fort Worth. Les lignes tracées sont approximatives et indiquent une marge d’erreur est ou ouest (qui pourraient être encore plus importantes qu’indiqué ici). Il y a deux usines importantes (marques bleues) sur la trajectoire ainsi que deux aéroports importants (Dallas NAS et Great Southwestern). Cette carte topographique date de 1954.[6]
Sources potentielles

J’ai suivi la piste de nombreux scénarios possibles pour la lumière. Voici quelques possibilités que nous avons étudiées (moi et d’autres sceptiques) et les raisons pour lesquelles certaines ont été rejetées car non plausibles :
1. La lune se reflétant sur quelque chose. Cela semblait très peu probable, mais il y avait une brillante lune décroissante dans le ciel sud-ouest. Quelle que soit la raison de ce reflet elle devait être en l’air et la seule idée serait d’envisager des nuages ou des cristaux de glace. Ceci est très improbable.
2. Une aurore boréale rouge en forme de tache [zone de luminosité de faible étendue ressemblant à un petit nuage isolé. Source : Gilles Boutin, Les aurores boréales -NdT] pourrait avoir été responsable. Cela semble fondé en raison de l’augmentation de l’activité solaire cette année-là, mais il n’y a aucune trace archivée de la présence d’aurores très étendues visibles ce jour-là. De plus la lune brillante et la proximité de l’aube auraient fait disparaître la plupart des aurores.
3. Des objets astronomiques ont été proposés par Klass, mais le ciel s’éclaircissait rapidement à moins d’une heure du lever du soleil quand l’avion a commencé sa phase de poursuite. Même les étoiles de première magnitude avaient commencé à perdre leur éclat au moment où l’avion survolait Dallas à 1050Z. De plus, le pilote et copilote ont convenu que la lumière était sous l’horizon, ce qui rend toute explication astronomique de la lumière au dessus de Dallas-Fort Worth intenable.
4. La lumière d’un train roulant vers le sud. Ceci est une idée intéressante et il y a une ligne de chemin de fer de la Southern Pacific qui relie Fort Worth à la Nouvelle-Orléans. Pourtant, j’ai l’impression que l’idée du train est tirée par les cheveux à moins que le train ne soit équipé d’un projecteur pointé vers le ciel.
5. L’étude Condon a suggéré à un moment que la lumière était un phénomène optique dû aux lumières d’Oklahoma City. Cette hypothèse a été rejetée après analyse. Je la mentionne ici pour information uniquement. Je ne l’ai jamais considérée comme une explication plausible.
6. Des flammes de torchères ou de quelque incendie au sol. McCoid a décrit la lumière de manière similaires. Il n’y a pas de trace documentaire d’un incendie, mais il est intéressant de noter qu’il y avait une usine General Motors du côté est d’Arlington sur la trajectoire du RB-47. Il semble peu probable qu’ils aient eu une sorte de torchère, mais il pouvait y avoir une autre source de lumière à l’usine.
7. Un autre avion décollant ou atterrissant. Alors que Dallas avait Love Field, Fort Worth avait créé son propre aéroport et l’avait nommé Greater Southwestern [Grand Sud-Ouest -NdT]. Il n’existe plus, mais il était au sud de ce qui est maintenant l’aéroport international DFW [Dallas-Fort Worth -NdT]. En 1957, il était assez actif. Le vol du RB-47 passait au dessus de cette zone.8. Dallas Naval Air Station était aussi sur la trajectoire de vol du RB-47. Dallas NAS était souvent utilisé comme point de passage par les avions effectuant des voyages à travers le pays. Deux escadrons de réserve de P2V Neptune étaient situés à la NAS de Dallas. Le P2V avait un projecteur puissant sur le bout d’aile tribord de l’avion. Vu à grande distance, le projecteur aurait été inhabituel.
Photographie aérienne de 1958 de Dallas NAS. Divers avions sont visibles y compris des F-8 Crusader sortant de l’usine de fabrication et des P-2 Neptune.[7]
Des P-2 Neptune sur la ligne de vol à NAS Dallas en 1960[8]


9. Le U-2 a été mentionné à un moment mais il semble très peu probable qu’il soit la source. L’avion aurait volé bien plus haut que le RB-47 et, éventuellement, aurait reflété le soleil. Il y avait des U-2 dans le sud du Texas, mais ils ont probablement été peints en noir et ne reflétaient pas le soleil avant son lever, en vol à 15 000 - 30 000 pieds.
10. Un RB-69A. C’était une version de l’avion P2V Neptune modifié par la CIA, qui serait finalement utilisé à Taiwan et en Europe. L’avion avait quelques équipements peu banals (comme des radars latéraux et des projecteurs de forte puissance). Il a été construit à « Skunk Works ». En 1957, l’un des RB-69As a volé jusqu’à Eglin AFB en Floride, pour des tests, et a pu avoir besoin de faire un arrêt à Dallas NAS. L’autre appareil a aussi dû faire le trajet jusqu’à Eglin plus tard. Quelles sont les chances qu’un de ces avions était dans la région de Fort Worth en juillet 1957 ? S’il était dans le secteur ce matin-là et impliqués dans certaine manière, cela pourrait expliquer la nécessité de ne mentionner l’avion dans aucun rapport. Bien que ce soit convaincant, il semble que les chances d’obtenir que ces avions soient impliqués est faible. C’est une voie pour de futures recherches.
11. À Dallas NAS se trouvait l’usine Vought où les nouveaux F-8 Crusaders étaient en cours de construction. La journée précédente, John Glenn avait battu le record de vitesse de la traversée du pays avec un de ces F-8. Un F-8 peut avoir volé aux alentours au début de la matinée avec un éclairage inhabituel pour les pilotes. C’est un scénario de faible probabilité mais il ne peut pas être totalement rejeté.
12. Quelque éclairage inhabituel au sol auquel les pilotes n’étaient pas habitué. Au sud de l’aéroport de Grand Prairie (de 1957 et pas celui qui porte ce nom maintenant) se trouve un château d’eau. Il est possible qu’il avait un éclairage qui aurait pu être une source de confusion. En outre, il semble que la ville de Fort Worth avait une grande quantité d’éclairages au néon dans le centre-ville similaire à ce qu’on pourrait s’attendre d’un endroit comme Las Vegas.[9] (Voir capture ci-dessous)

13. Un aéronef de construction humaine dans le secteur.
Alors, quelle était cette lumière ? Je ne sais vraiment pas, mais il y a beaucoup de possibilités. À mon avis, je pense que c’était probablement un avion d’un type ou d’un autre et le Neptune P-2V avec son faisceau de projecteur est un bon candidat pour commencer. Elle pourrait également avoir été simplement un avion à l’atterrissage ou au décollage à l’aéroport de Great Southwestern ou à Dallas NAS. Nous ne saurons jamais vraiment le fin là-dessus sans les enregistrements complets de l’activité aérienne à la date en question. Il est intéressant de noter que le résumé manuscrit indiquait que la CAA avait confirmé que l’aéronef était un avion de ligne (mais pas le vol 966).
Notes et références
1. Herb, Gert. “A rebuttal to Philip J. Klass’s analysis of the RB-47 incident of July 17, 1947.” Center for UFO Studies (CUFOS) Bulletin. CUFOS. Evanston, Ill. Summer 1977. P. 8.
2. Phil Klass notes concerning the schedule of flight 966. American Philosophical Society. Philip Klass Collection. Box Series II-6.
3. “Weather” Denton Record-Chronicle. Denton, Texas. July 17, 1957. P. 1.
4. McDonald, James. Interview notes with James McCoid. February 2, 1969.
5. ibid.
6. Perry-Castañeda Library Map Collection. University of Texas libraries. Disponible WWW: http://www.lib.utexas.edu/maps/topo/250k/txu-pclmaps-topo-us-dallas-1954.jpg
7. Historic Aerials. Disponible WWW: http://historicaerials.com/
8. Neptunes of NAS Dallas as known on April 2, 2002. Disponible WWW: http://www.verslo.is/baldur/p2/dallas.htm
9. “1958 Fort Worth Texas neon lights at Night.“ YOUTUBE. Disponible WWW: http://www.youtube.com/watch?v=bO9FffqARYE


RB47 : conclusions
Le cas est-il résolu ou pas ? Je ne le suggérerais jamais à moins d’avoir beaucoup plus de preuves d’activités aériennes ce matin-là. En conséquence, le cas est toujours « non identifié », donc les ufologues peuvent dormir tranquille sur ce point. Bien sûr, c’est cela la définition d’un OVNI, n’est-ce pas ? Dans ce cas, ce qui a été observé était apparemment en vol et personne ne peut l’identifier à coup sûr.
Les sceptiques n’ont aucun problème à accepter le fait que ce cas ne peut pas être formellement identifié. Cependant, il y a des tenants qui semblent avoir un problème avec la simple étiquette « non identifié ». Une telle étiquette ne leur suffit pas. Ils se sentent obligés de tirer des conclusions qui ne sont pas étayées par des preuves.
Dans la conclusion de son article, Sparks affirme que ce cas est « irréfutable » et que la preuve est « incontestable ». Je trouve que ces déclarations sont des hyperboles qui n’ont pas leur place dans une démarche scientifique. Cependant, dans la conclusion suivante, on peut se demander à quelles données il fait référence :
Cette quantité de données d’une remarquable cohérence démontre l’existence d’un grand objet volant métallique, capable de manœuvres aériennes rapides, source de signaux de type radar bande S et de lumière visible - un OVNI - qui a joué au chat et à la souris avec un avion de l’Air Force spécialisé dans la collecte de renseignements pendant plus de deux heures la nuit du 17 juillet 1957, à travers quatre états dans le sud des États-Unis.[1]
Il l’affirme comme si cela avait été démontré incontestablement. Des observateurs objectifs diraient qu’il est loin d’avoir prouvé cette conclusion et qu’il a rejeté d’autres possibilités sans raison valable.
Le meilleur des meilleurs cas OVNI ?
Ce cas est présenté comme la meilleure preuve que les OVNI sont une forme de phénomène exotique inconnu en se basant principalement sur ce que Sparks a écrit sur ce cas. Cette affirmation excessive semble avoir été tout simplement acceptée sans discussion. Il y a plusieurs raisons de mettre en doute cette affirmation :
1. Nous ne savons pas si tous les signaux qui ont été rapportés avaient exactement la même fréquence et les mêmes caractéristiques. On suppose que c’est le cas, mais il n’en existe aucune preuve. Ils pourraient tout aussi bien être dans la même gamme de fréquence, mais pas exactement à la même fréquence que le signal mentionné dans le rapport Piwetz.
2. Pour la majorité des signaux, il semble y avoir eu des radars situés dans l’axe des gisements indiqués qui auraient pu être détectés par le RB-47. Seuls les signaux à 1030, 1042 et 1044 semblent avoir des sources radar discutables. Puisque nous ne savons pas exactement le cap de l’avion à ces instants, ni quelle était la fréquence exacte des signaux pour ces gisements, ni quelles étaient les conditions exactes pour la propagation des ondes radio, pouvons-nous vraiment conclure que ces signaux radar ont été émis par une « intelligence aéroportée inconnue » ?
3. Sparks affirme que l’OVNI était grand et métallique. Cependant, les témoins ont tous affirmé que la lumière / l’OVNI observé était de petite taille angulaire. Il n’a jamais été vu comme un vaisseau physique d’aucune sorte, même quand l’avion était raisonnablement proche. Est-ce qu’une source ponctuelle de lumière mérite vraiment autant d’enthousiasme ?
4. Contrairement à ce que Sparks a affirmé, l’OVNI observé n’a jamais semblé faire des manœuvres exotiques. Il y a eu des déclarations selon lesquelles il s’est maintenu a la hauteur de l’avion, mais ce n’est indiqué dans aucun des rapports de 1957. Il n’y a aucune indication que l’OVNI observé visuellement a volé en boucle, s’est arrêté net, ou a volé en zigzag. C’était juste une lumière qui a été vue, et quand le RB-47 s’est approché de l’OVNI, il a disparu. Cela n’était rien de plus qu’une lumière nocturne, dont le Dr Hynek considérait qu’elles étaient une perte de temps : « Nous pouvons oublier toutes ces lumières dans le ciel, nous ne pouvons rien en faire de toute façon... »[2]
5. Il n’y a pas eu de rapport d’OVNI de la part de quiconque, sauf de l’équipage. On aurait pu penser qu’un OVNI qui pouvait être vu à des dizaines de milles de distance au dessus d’une grande métropole comme Fort Worth-Dallas aurait généré des rapports, même à cette heure de la matinée. Il y avait quatre tours de contrôle qui étaient actives dans le secteur (Carswell, Greater Southwestern, Dallas NAS et Love field). Les témoins potentiels à ajouter à cette liste sont : les membres du personnel militaire en service à Dallas NAS et Carswell AFB, les policiers, les navetteurs matinaux, les pilotes civils, etc. On se demande pourquoi il n’y a pas eu d’autres rapports d’OVNI. De plus, on pourrait s’attendre à ce que certains techniciens à Duncanville seraient sortis voir s’ils pouvaient apercevoir le RB-47 poursuivant l’OVNI quand il est passé à proximité. L’absence de toute confirmation par d’autres rapports indique que l’OVNI n’était pas aussi évident pour les observateurs au sol qu’il l’était pour ceux de l’avion.
Il semble que la description par Sparks des « données » et de ce qu’elles prouvent n’est tout simplement pas exacte.
En 1997, des ufologues ont présenté plusieurs de leurs « meilleurs cas » à un panel de scientifiques. [NdT : référence au panel réuni par le Dr Sturrock au Pocantico Conference Center à Tarrytown, New York] Étrangement, le cas du RB-47 n’était pas l’un de leurs principaux cas (il a été brièvement mentionné dans le document relatif à l’étude Condon). Est-il possible qu’il a reçu le label de « meilleure preuve » car il correspond maintenant à la « saveur du mois » ? Je me souviens que des experts en OVNI disaient la même chose au sujet d’autres cas avant que des éléments n’émergent montrant qu’ils n’étaient pas aussi convaincants que cela.
Nous savons que le cas a été examiné dans une certaine mesure par la commission Condon, qui a conclu qu’elle ne pouvait pas l’expliquer. Toutefois, elle se rendait compte que cela ne signifiait pas que le cas impliquait un événement ou une intelligence surnaturel. Comme l’a écrit le Dr Roy Craig dans son livre, UFOs: An insider’s view of the official quest for evidence :
Reste-t-il seulement une conclusion extraordinaire, ou la mauvaise interprétation des observations et l’imprécision de la mémoire ouvrent-elles la porte à une explication en termes prosaïques ?[3]
À mon avis, ce dernier scénario est plus plausible. Lorsqu’on est confronté à un choix entre les deux scénarios, d’un côté la mauvaise interprétation des événements par les témoins et de l’autre la présence d’une « intelligence inconnue » émettant des ondes radio mimant un radar au sol en service à l’époque, on aura tendance à conclure que la mauvaise interprétation est plus probable.
Je doute que la plupart des ufologues se rangeront du côté de ce type de raisonnement. Cette approche a été constatée dans l’étude Condon :
....d’autres qui désirent avoir un résidu de cas inexpliqués pour ajouter du mystère et de l’importance au problème OVNI ont tendance à demander un niveau de preuve impossible à obtenir avant qu’ils ne soient prêts à admettre une explication simple à un rapport.[4]
Si seulement ces ufologues s’imposaient des normes aussi draconienne pour établir qu’une « intelligence inconnue » était à l’œuvre. À mon avis, les éléments de preuve dans le cas du RB-47 sont insuffisants pour en tirer ce genre de conclusion.
Du rouge à lèvres sur un cochon ?
Certains pourraient penser que j’ai tout simplement « mis plus de rouge à lèvres sur le même cochon » (le cochon étant l'explication de Klass). Je suis en désaccord. Mon objectif initial était d’évaluer les deux arguments présentés dans l’affaire. À mon avis, j’ai fait cela et déterminé que personne n'a positivement établi un lien direct entre les signaux radar et de la lumière nocturne. Il semble y avoir d’autres sources potentielles pour les signaux radar et la lumière observée. Tous les incidents peuvent être potentiellement expliqués et l’argumentation de Klass, bien que contenant quelques défauts et nécessitant quelques ajustements, est toujours une réponse adéquate à l’affaire du RB-47.
Notes et références
1. Sparks, Brad. “RB-47 radar/visual case”. The UFO Encyclopedia: The Phenomenon From The Beginning, Vol. II: L-Z, 2nd Edition. Jerome Clark editor. Detroit, MI: Omnigraphics, Inc.; 1998. Page 790
2. Close encounter still up in the air for UFO expert by Michael Tenszen - Toronto Globe and Mail. July 5, 1982
3. Craig, Roy. UFOs: An Insider’s View of the Official Quest for Evidence. Denton: University of North Texas Press, 1995. P. 148
4. Condon, E. U., et al., eds. Scientific Study of Unidentified Flying Objects. New York: Bantam 1968. p 18.
November 2015


Ufology & Abductions / Betty and Barney Hill case : le Dr. Simon révéla ce qu'il pensait vraiment du Cas.

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Et quelques Ressources sceptiques sur la Thématique des Abductions...

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Le cas de Betty et Barney Hill d'enlèvement par les extraterrestres est un classique de l'ufologie.

Très récemment, de nouveaux éléments sont apparus. En fouinant dans son garage, Robert Scheaffer a retrouvé un carton contenant des correspondances diverses, et notamment avec le docteur Benjamin Simon, le thérapeute qui donc réalisa les séances d'hypnose.
En général et dans le microcosme ufologique, il se dit parfois que celui-ci "approuvait" l'enlèvement par les extraterrestres dont le couple aurait été victime.
A la lumière de cette correspondance exhumée, la réalité semble toute autre. Quelques extraits tirés de l'archivage de ces correspondances mis en ligne par Robert Sheaffer :

The abduction did not take place but was a reproduction of Betty's dream which occurred right after the sighting.
L'abduction n'a pas eu lieu mais c'était une reproduction d'un rêve de Betty après l'observation. Voir page 4 du pdf.
my interest in UFOs was almost entirely on the phenomena of Barney's developing racial paranoia which seemed to me to have been the best representation on the matter I had seen
Mon intérêt pour les OVNIS était presque entièrement sur le phénomène de développement de paranoïa raciale de Barney qui me semblait avoir été la meilleure représentation de la question, que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Voir page 8 du pdf.

Cliquer sur les images pour les agrandir...

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On trouve également un dessin de Betty qui semble démontrer que l'engin, en première partie de l'observation, n'était en fait que... la planète Jupiter.








En bas: La Lune, Jupiter et Saturne (du haut vers le bas), reconstitutions du ciel vers minuit / une heure du matin dans les White Mountains (près de Portsmouth dans le New Hampshire) la nuit de l'observation (les tailles des objets célestes ont été volontairement exagérées).

En haut: le dessin de Betty Hill où elle positionne les objets qu'elle a vus, dont "l'engin", la Lune ainsi que Jupiter. En réalité et eu égard au ciel reconstitué par logiciel de cette nuit là, ce qu'elle nomme Jupiter ne serait en fait que Saturne, et "l'engin", la planète Jupiter...


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La fameuse carte de l'espace dessinée par Betty et qui a fait couler beaucoup d'encre dans le microcosme ufologique concernant le cas, n'est-elle pas inspirée d'une simple visite des ou de la témoin au sein d'un planétarium contemporain de l'époque ?

C'est du moins une hypothèse proposée par plusieurs UFO-sceptiques et que j'ai déjà eu l'occasion de défendre ici ou là, notamment face à l'hypothèse alternative proposée par l'investigateur et ami malgré nos dissensions sur la thématique des OVNI,  José Caravaca).

Mon propre montage :





En effet, José Caravaca (ainsi que Rich Reynolds ?) propose que la carte spatiale serait inspirée d'une carte de l'Invasion de la Normandie qui figurait dans l'hôtel de Rockingham (New Hampshire) où le ou les deux témoins se seraient rendus à plusieurs reprises au début des années 60 lors de réunion du NAACP.
Cependant, cette hypothèse souffre d'au moins deux lacunes. Cette carte réalisée par C.C.J. Bond se retrouve dans The Victory Campaign: The Operations in North-West Europe, 1944-1945 by Col. C.P. Stacey (communications personnelle et exhumée par mon ami Curt Collins de l'excellent blog Blue Blurry Lines). 

La carte de l'invasion de la Normandie qui aurait inspirée la fameuse carte spatiale de B. Hill, selon certains investigateurs.
Montage entre la carte de l'invasion de la Normandie et la carte Spatiale de Betty.

Mais existe-t-il des "posters" réalisés à partir de cette carte et qui étaient exposés un peu partout dans les offices et notamment dans les bureaux ou lieux de réunion de la NAACP, comme Rich Reynolds "l'affirme" ?
A ce jour, personne n'a été en mesure de le démontrer et encore moins ceux qui proposent cette hypothèse. 
Quoi qu'il en soit, ces deux hypothèses sont séduisantes et continuent d'être explorées.

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Et "pour aller plus loin" concernant le cas Betty & Barney Hill et la thématique des abductions en général, quelques ressources sceptiques ou bien scientifiques (psychologie principalement) :


En Anglais. Le récit des Hill et les abductions en général : l'Influence de la Science-Fiction ? : Entirely Unpredisposed, The Cultural Background of UFO Abduction Reports, copyright (c) 1990 par le fécond Martin Kottmeyer.

En Anglais. Le trajet en voiture par les Hill : reconstitution.Taking the Betty and Barney Hill Drive, par Tim Printy.

En Français. Le cas sur le forum UFO-Scepticisme avec d'autres liens et ressources.

Quelques articles scientifiques (de psychologie principalement) ou d'autres ressources concernant les abductions :


En Anglais. Steven E. Clark & Elizabeth Loftus, The Construction of Space Alien Abduction Memories.

En Anglais. Mêmes constats/analyses/pistes de réflexion chez Susan A. Clancy, dans son ouvrage Abducted: How People Come to Believe They Were Kidnapped by Aliens. Plusieurs interviews/notes de lecture sont accessibles via l'ami Google. Citons par exemple l'article du CSICOP, Abducted : How people come to believe they were kidnapped by aliens

Anglais. Le site d'Emma Woods (victime du pseudo thérapeute Jacobs), pas entièrement remis à jour (nouvel hébergeur, l'ancien site disparu était beaucoup plus riche).

Anglais. L'excellent site/blog UFO-Trail de Jack Brewer qui fourmille d'articles trop méconnus 



Anglais. D'autres articles scientifiques de psychologie en libre accès ici et .

Français. Paralysie du Sommeil & Abductions (connexe), un documentaire. 

Français. Le site incontournable de Brigitte Axelrad concernant "Les ravages des faux souvenirs".



Et prochainement sur ce blog (en Français), Le Cas de Rendlesham : le Making-of d'un Mythe Moderne.


Gilles Fernandez, December 2015.

La Photographie d'OVNI du Dr. Richard O' Connor (Clancy, Montana, novembre 2015)...

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Version de Travail visant à être enrichie



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Les OVNI nous ont fait un cadeau de Noel qui date quand même du début du mois de novembre. L’impossible n’est qu’un possible qui ne demande qu’à être pensé.
Vite, aux armes, la rationalité est en danger, la FOUTRERIE pseudosceptique doit se mobiliser et se mettre en marche pour contrer cette inacceptable intrusion de l’étrange dans notre quotidienneté. Sortons les ficelles, les IPACO les lanternes Thai et autres boîtes de conserve et explications sérieuses qui permettront que trépasse cette expression inacceptable de l’inconnu sous le feu nourri de l’ânerie!
Un internaute sur un forum ufologique.

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Une photographie d'OVNI a fait récemment "le buzz" dans le microcosme ufologique.
La photographie (deux résolutions + agrandissement des "inconnus") :






L'article (faire clic droit, puis" traduire dans votre langue" quand vous êtes dessus): 

Richard O'Connor s'était fait connaître récemment en défendant les diapositives de Roswell qui, selon son expertise d’anesthésiste, ne pouvaient QUE représenter un petits corps extra-terrestre (voir les billets précédents de ce blog consacrés à la "Saga des Diapositives de Roswell", ou aussi en Anglais Dr. Richard O’Connor on Putting Away the Roswell Slides). Et ce, à coup d'arguments d'autorité

Lorsque l'étiquette visible sur les diapositives "de Roswell" a été défloutée par un membre de notre équipe RSRG (Nab Lator), démontrant que celle-ci indiquait qu'il s'agissait d'une momie d'enfant, puis qu'un autre membre exhumait des documents du musée ou des anthropologues concernant la momie selon une requête FOIA, il revenait sur son expertise et admettait son erreur (ce qui est à saluer !).
Le docteur O'Connor a également rédigé un étrange article en s'appuyant sur un cas assez récent (une observation d'OVNI qui n'était qu'une observation de rentrée atmosphérique) et sur le message en binaire qui aurait été délivré au témoin, dont le contenu a été analysé par mon ami Nab Lator dans ce billet.

Là encore, l'article contient quelques arguments d'autorité éliminant les pixels chauds et autres. Certes, mais ne peut-il pas s'agir d'autres choses de prosaïque capturé par sa camera de façon exceptionnelle ?
Parfois, des événements ordinaires se conjuguent extraordinairement et contre toute probabilité calculée a posteriori (je conseille au lecteur de lire cet article de Dominique Caudron qui revient (entre autres) sur le principe anthropique et surtout l'illustration par le "paradoxe de la caisse de supermarché".

Au sein des réseaux privés ufologiques (mailing-list, groupes Facebook), ou non, nombreux sont ceux d'entre nous pour qui les deux objets évoquaient quasi immédiatement... des gouttes d'eau. Principalement parce que ce qui est photographié fait penser immédiatement à un candidat translucide, reflétant/réfractant les sources lumineuses et le background/paysage comme le fait une goutte d'eau.

Voici par exemple, l'opinion de l'analyste photo Marc Dantonio :
Anglais : I examined the one photo provided and my conclusion is that he likely captured not s UFO but a WATER DROPLET on the image. Refraction in the droplet accounts for why the "object" has the coloration of the surrounding sky and ground. 
I tally thought the other photo analyst was going to each thisbconclusion but instead suggested that this was a reason why it WAS a UFO. Apparently neither analyst had any experience with water droplets on security type cameras. I have seen hundreds of such shots and don't understand why they wouldn't see this. 
Depending on the location of the drop on the frame relative to the horizon, the refracted ground could appear at the top of the drop it at the bottom. Depending where the sky highlight was the drop would appear bright in in side or the other. 
My assessment is he wasn't hoaxing this but simply didn't recognize the droplet AS a droplet. An honest mistake. There is a second nearly identical potential droplet above the first and exhibits exactly the same refactivr properties we the first. The droplets are oblong because this is how water drops work, safgingnunder their own weight or being affected by a breeze. 
My assessment is that the objects are likely ordinary B water drops captured in an extraordinary way.
Français (traduction succincte) : J'ai examiné une photo disponible et ma conclusion est qu'il n'a probablement pas capturé d'OVNI, mais une goutte d'eau sur l'image. La réfraction dans la gouttelette explique pourquoi «l'objet» a la coloration du ciel et de la terre environnante.
Je pensais trouver d'autres conclusions d'analystes de photo suggérant que cela était une raison pour laquelle elle a été considérée comme ayant capturée un OVNI. Apparemment, aucun analyste avait de l'expérience avec des gouttelettes d'eau sur les caméras de type sécurité. J'en ai vu des centaines et je ne comprends pas pourquoi ils ne sauraient pas voir ça.
Selon l'emplacement de la goutte sur le châssis par rapport à l'horizon, le sol réfractée pourrait apparaître en haut de la goutte au fond. Selon où illumination du ciel se trouve, elle se retrouvera d'un côté ou de l'autre de la goutte.
Mon évaluation est qu'il ne s'agit pas d'un canular, mais qu'il n'a tout simplement pas su reconnaître la goutte comme une gouttelette. Une erreur honnête. Il y a une deuxième gouttelette potentielle presque identique au-dessus de la première et qui présente exactement les mêmes propriétés de réfraction que la première. Les gouttelettes sont oblongues parce que cela est la façon dont l'eau tombe et travaille, selon leur propre poids ou affectée par une brise.
Mon évaluation est que les objets sont des gouttes d'eau ordinaires susceptibles, capturées d'une manière extraordinaire.
En effet, la forme "oblongue", le fait que les  couleurs "mimétisent" le background/paysage nous dirigent raisonnablement vers un artefact dû à deux gouttes d'eau qui chutent ou présentes sur l'objectif.
 Il faut dire que les formes des gouttes d'eau sont fascinantes et étonnantes. Et donc il ne faut pas trop s'étonner qu'elles puissent donner lieu à des "photos mystères".

Capture d'une goutte qui chute / Image of a raindrop falling, Emmanuel Villermaux (Photo: Live Science)


Dans la vidéo suivante, on retrouve de telles gouttes de forme "oblongue":




D'ailleurs et en général, un bon indicateur de tels "artefacts" photographiques en matière d'identification de photographie d'OVNI ou de doute à avoir, est que la personne qui a photographié découvre son inconnu a posteriori et ne l'a jamais vu à l’œil nu, de visu).

Ce n'est pas sans rappeler non plus une forme d'art photographique consistant à photographier à travers une boule en verre ou en cristal.

Le seul élément "troublant"a priori est que les deux "inconnus" ne soient présents que sur un seul frame/photo, alors que plusieurs photos ont été prises, à l'intervalle d'une seconde chacune par le dispositif, et qu'ils sont présents que sur un seul cliché.

La série de photographies est disponibles ici :

Certes, mais en supposant que ce sont deux gouttes d'eau qui chutent, leur vitesse peut expliquer qu'elles aient traversées le champ de la caméra (parce qu'à une distance relativement proche) suffisamment rapidement pour qu'un seul frame de la série ne les capture.
Bon, je n'ai pas "do the math", mais le petit tableau suivant nous donnent une idée de la vitesse de chute de gouttes d'eau en fonction de la hauteur. Bien sûr, cela dépend d'autres variables (comme "l'embout"), mais des expériences que j'ai pu lire, la vitesse reste élevée. Ainsi, une goutte tombant ou glissant de quelque part de la maison (toit par exemple), du dispositif camera ou autre traversera le champ de la camera (ou son objectif) suffisamment rapidement pour n'être capturée qu'une seul fois "par seconde". Certains ont fait remarqué qu'on attendrait dans le cas d'une chute, un "effet de bouger". Il n'y en a visiblement pas sur la photo. Cependant (voir après), le temps d'exposition était de l'ordre d'1/3000 selon les données EXIF.
Les gouttes pourraient être également "portées" par un vent latéral.
Ou même, ces gouttelettes auraient glissé sur l'objectif.
Voilà bien des pistes à examiner...



Le matériel photographique semble être une Reconyx 900 (motion detecting - détecteur de mouvement -).
C'est du moins ce qu'un ami a extrait des données EXIF :
CameraMake = "RECONYX"
CameraModel = "PC900 PROFESSIONAL"
Xresolution = 72.000000
Yresolution = 72.000000
ResolutionUnit = 2 inch
DateTime = "2015:11:04 12:00:21"
Les données EXIF permettent de dire que le temps d'exposition était de 0.000347s (environ 1/3000), soit très rapide (suffisant pour figer une goutte qui tombe sans effet de bouger - pour l'option de la goutte qui chute, uniquement - ?).

On le voit. sur la capture suivante, la surface de l'objectif (lens) d'une Reconyx est réduite, si bien qu'une goutte glissant ou tombant, traverserait le champ ou la paroi de façon suffisamment rapide pour n'être capturée qu'une seule fois "par seconde" (en général, lorsque ce type dispositif détecte un mouvement, il s'enclenche et prend une série de photographies, toutes les secondes, ou autre, suivant l'option choisie).


Sur le site où a été publié les photos, on peut lire certains arguments contre le candidat/hypothèse de la goutte d'eau , comme par exemple :
Anglais: If these were water drops then the area of maximum sunlight reflection should be on the right side of the object and in the direction of the sun, not on the left side as we clearly see on the object’s surface in photo M 5/20.
Français : Si ceux-ci étaient des gouttes d'eau, la zone de réflexion maximum de la lumière du soleil devrait être sur le côté droit de l'objet et dans la direction du soleil, pas sur le côté gauche comme on le voit clairement sur la surface de l'objet en photo.
Heu pas vraiment en matière de réfraction de l'eau par les gouttes d'eau. C'est même plutôt "l'inverse".


http://orion.math.iastate.edu/lhogben/classes/rainbow.pdf





Il y a de nombreux exemples de réfraction de la lumière sur les gouttes d'eau sur les sites de photographie qui ne répondent absolument pas à cet argument contre la goutte d'eau.
Le reflet de la source de lumière dans la goutte est plutôt du côté inverse à la source : sur la droite de la goutte si la source est gauche, etc. : 








Je n'ai pas encore trouvé d'exemples de gouttes d'eau capturées par camera de surveillance ou all-sky, mais j'avais dans mes archives cet exemple d'une goutte d'eau sur un pare-brise ou un carreau de voiture (sans doute tirée de la banque de données IPACO). 
Vous retrouverez la forme "oblongue", la caractéristique que la goutte "mimétise" les couleurs du background, mais aussi qu'elle semble émettre sa propre lumière (sans doute un reflet quelconque de source(s) lumineuse(s) du ciel).



Notons également que le dispositif semble pouvoir détecter un mouvement qu'à un maximum de 100 pieds (environ 30,5 mètres). En ce sens, ce type de dispositif est plutôt utilisé pour faire des photos de la faune, plutôt que pour capturer des choses dans le ciel et à grande distance (à l'instar des cameras de surveillance du ciel). Autrement dit, ce qui a amené à déclencher la série de photo, était relativement proche.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi le docteur utilise ce type de dispositif qui ne détecte qu'un mouvement à 100 pieds (30.5 mètres) maximum pour capturer des objets volants (comprendre OVNI) : feuilles, oiseaux, insectes, pollens, etc. garantis... Voir par exemple ses autres captures.

Enfin, il faut vraiment se méfier quand on agrandit/zoome les photographies obtenues par ce type de matériel "camera de surveillance", afin d'examiner "un détail" qui apparaîtrait sur un des clichés (voir la troisième image en haut de billet). La résolution est assez faible (de l'ordre de 3.1 mégapixels).

le détecteur de mouvement peut détecter le mouvement jusqu'à 100 pieds (30.5 m) de distance !





Conclusion : Au total, l'hypothèse de gouttes d'eau, capturées de façon "exceptionnelle", reste un candidat conventionnel pouvant expliquer cette photographie et une piste à explorer, du fait de la caractéristique "translucide" et la forme, réfraction, etc.

Le dispositif en question (RECONYX PC900 PROFESSIONAL) ne se déclenche pour photographier que s'il détecte un mouvement et ce, si le stimulus en mouvement està une distance maximale de 30.5 mètres (100 pieds). C'est un système pour capturer des stimuli proximaux (photographier la faune, surveillance & sécurité, par exemple), et en aucun cas pour des stimuli distants.
Ce n'est donc pas un dispositif pertinent pour la surveillance du ciel, et toute "photo mystère" a de grande probabilité d'être celle en réalité d'objets "volants" proches (insectes, oiseaux, pollens, feuilles, gouttes, brume, etc).

Gilles Fernandez, December 2015







A propos de Documents Déclassifiés et Roswell...

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Ce texte est une reprise et amélioration d'une traduction que j'avais réalisée en novembre 2010 d'un article de Tim Printy titré Classified Documents and Roswell et paru dans SUNlite 2-6, revue on-line et gratuite que je recommande chaleureusement. Les images de ce billet ne font pas partie de l'article original. De même que nous avons ajouté des hyper-liens vers certaines des sources citées.



Avec l'aimable autorisation de Tim Printy, que je salue.

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James Moseley m'a envoyé récemment une lettre qu'il décrivait comme « exclusive » concernant la soucoupe et les aliens récupérés à Roswell. C'était un e-mail que Karl Pflock lui avait adressé avec quelques notes écrites dessus. Le contenu de l'e-mail était un autre document classifié établissant qu'il n'y avait aucune preuve physique à examiner sur des soucoupes volantes écrasées.
A la fin des années 90, ces documents furent présentés par Phil Klass, Robert Todd, Kent Jeffrey, et Karl Pflock comme preuves contre l'idée d'un vaisseau spatial crashé à Roswell.
Tous ces documents étaient des items importants qui avaient besoin d'être considérés. Dans un article de 1998 de Fortean Times, Karl Pflock déclare :
Il est important de comprendre que ces documents en question ont été écrits des décennies avant que le FOIA soit décrété. Ils ont été créés par ceux dont le travail consistait à percer le mystère des soucoupes volantes, qui écrivent ou parlent, certains qu'aucune personne non autorisée ne les lira. C'était les produits des hommes, et produits adressés aux hommes, qui avaient combattu durant la Seconde Guerre mondiale et actuellement en pleine Guerre Froide, hommes faisant leur devoir sans crainte et assis sur les plus hauts rangs du Renseignement Américain et de la science officielle. Ils n'avaient aucun scrupule à être francs les uns avec les autres, bien à l'aise à l'intérieur de l'enceinte des classifications de sécurité et de salles de conférence du Pentagone. En fait, leurs responsabilités exigeaient cela.
Ces documents classifiés reflètent les connaissances actuelles de ces gentlemen au moment où ils les écrivirent. Pas une seule fois, dans l'ensemble des documents rendus publics à ce jour, il n'est fait mention d'un vaisseau spatial ou d'une soucoupe étant effectivement récupéré(e) et étudié(e) par l'U.S. Air Force !



1947 : Roswell et alors...?
En juillet 1947, l’événement Roswell a lieu. Si nous suivons la mythologie actuelle, des centaines, sinon des milliers d'hommes de l'Armée de l'Air et des civils furent très au courant de ce qui se passait au Nouveau-Mexique cette semaine-là. Cependant, pour quelque raison que ce soit, les rapports officiels sont stériles lorsque cet événement capital arrive. En fait, ils semblent pointer le doigt vers une source plus terrestre.

Les rapports sur l'incident de Roswell s'appuient sur les rapports de nouvelles, l'histoire des unités, et un telex du FBI.

Les rapports du matin (Morning Reports) du 509th [Le groupe de bombardiers atomiques de la base de Roswell] n'indiquent aucune activité anormale en dépit de centaines de militaires étant supposément déployés à travers le Nouveau Mexique à récupérer et transporter une soucoupe écrasée [selon le mythe].

Le premier document classifié (classifié SECRET) est le célèbre mémo de Twining du 23 septembre 1947. Alors que le document est mentionné dans les trois livres [à succès], The Roswell Incident, UFO Crash at Roswell, et Crash at Corona, ceux-ci se focalisent seulement sur la ligne [suivante du mémo] :
a. Le phénomène est quelque chose de réel et non hallucinatoire et non de la fiction.
Étrangement (ou pas !), la section suivante [du mémo] est manquante dans ces livres :
h. Une attention particulière se doit d'être considérée et est la suivante :
(1) La possibilité que ces objets aient une origine domestique – le produit de projets de haute sécurité non connus par l'AC/AS2 et sa chaîne de commandement.
(2) Le manque d'une preuve physique sous la forme de pièces récupérées qui pourrait indéniablement prouver l'existence de ces [objets].
(3) La possibilité qu'une nation étrangère détient une forme de propulsion possiblement nucléaire qui est en dehors de nos connaissances domestiques.
Est-ce que ceci (h2) a été laissé de côté par accident ou bien cela fait peur aux écrivains à ce point qu'il ne faut pas le montrer à leurs lecteurs ?

Peu de temps après que le mémo de Twining eut été réalisé, il y a eu un autre document sur les OVNI réalisé par le Général Schulgen le 30 octobre 1947 (classifié SECRET).
Son sujet est Exigences en Matière de Renseignement sur les Aéronefs de type Soucoupe Volante et il spécule quels sont les types de véhicules qui pourraient être impliqués dans ces rapports de « soucoupes volantes ». Le plus important est cette ligne :
A des fins d'analyse et d'évaluation de ce phénomène dit de "soucoupe volante", l'objet observé [de ces observations de soucoupes volantes] est supposé être un aéronef piloté, d'origine russe, et basé sur la perspective des réflexions et les réalisations effectives des Allemands.
Si l'Air force a récupéré une soucoupe volante, pourquoi perdrait-elle son temps avec ce type de rapport et d'analyses ?




1948 : Inscrivez-vous !

A la fin de 1947, le projet SIGN est créé dans un effort de collecter et d'évaluer les observations d'ovnis. Il s'agissait de déterminer quelles étaient les causes de ces rapports d'ovnis et le [personnel du ]projet travaillait avec des agences variées pour accomplir cette tache.
Alors qu'il y a ce document souvent référé comme estimation de la situation (qui suggère la possibilité que ces ovnis POURRAIENT être extraterrestres, mais ne mentionnant pas Roswell), décrit par Ruppelt, personne n'a vu le document ou aucun document qui suggère qu'il ait réellement existé comme décrit.
Cependant, il y a d'autres documents des jours du projet SIGN qui démontrent qu'ils ne savent rien sur l'USAF détenant une soucoupe volante dans son inventaire.

Durant un briefing (classifié SECRET) pour l'USAF donné le 17 mars 1948 (8 mois environ après Roswell), le Colonel McCoy (Deputy Commanding General Intelligence T-2 à l'Air Material Command (AMC) déclare,
Je ne peux même pas vous dire combien nous donnerions pour que l'une [de ces S. V.] tombe dans un endroit où nous pourrions récupérer [les reste], quels qu'ils soient.
Pourquoi déclare-t-il cela, s'il sait qu'ils ont capturé un vaisseau écrasé ? S'il savait qu'ils avaient une telle chose, il n'aurait pas pris la peine de le mentionner si elle était hautement classifiée. De plus, il ne serait pas si catégorique à ce qu'ils aimeraient en récupérer un. Soit il était "hors de la boucle" ou le crash de soucoupe ne s'est jamais produit.

En octobre 1948, McCoy a envoyé des séries de lettres à toutes les agences de renseignement (CIA, NAVY et armée) demandant de l'aide (pour résoudre le mystère des soucoupes volantes). McCoy déclare dans toutes ces lettres :
Ce quartier général est actuellement engagé dans une investigation de renseignements sur tout les phénomènes aériens non identifiés rapportés. A cette date, aucune preuve concrète comme l'identité exacte de chacun de ces objets reportés n'a été reçue. De même, l'origine de ces dits « disques volants » demeure obscure. La possibilité existe que certains des objets aperçus ont une origine domestique... Votre coopération... pourrait largement assister à l'identification de nos développements domestiques à partir d'achèvements hostiles étrangers.
Les mots clefs sont qu'aucune preuve concrète était à disposition. Une fois encore, nous avons McCoy confirmant qu'il n'a absolument aucune connaissance sur un crash d'un engin alien. Les lettres de McCoy étaient probablement en vue de trouver un peu de chaleur du fait du manque apparent de progrès au sujet du problème des ovnis.

La conclusion apparaît irrémédiable que certains types d'objets volants ont été observés. L'identification et l'origine de ces objets ne sont pas discernables par ce Quartier Général. Il est impératif, de là, que les efforts pour déterminer si ces objets sont d'origine domestique ou bien étrangère, augmentent jusqu'à ce qu'une preuve concluante soit obtenue. Les besoins de la Défense Nationale demandent une telle preuve de façon à ce que la contre mesure appropriée soit prise.
McCoy y répondra le 8 novembre au travers d'un autre mémo (classifié SECRET). Là, il souligne tout ce qu'ils ont conclu sur ce point. Un item mentionne cela :
La possibilité que ces objets rapportés soit des véhicules venant d'une autre planète n'a pas été ignorée. Cependant, des preuves tangibles pour supporter des conclusions sur une telle possibilité sont complètement manquantes.
Un autre élément mentionné est évident :
 10. Compte tenu de ce qui précède, les conclusions suivantes sont tirées :

a) Dans la majorité des cas reportés, les observateurs ont réellement vu quelque type d'objet volant qu'ils ne pouvaient classer comme un appareil dans la limite de leur expérience personnelle.

b) Bien qu'il soit évident que certains types d'objets volants ont été observés, la nature exacte de ces objets ne peut pas être établie tant que les preuves matérielles, telles que celles qui résulteraient d'un accident, soient obtenues.
Une fois encore, McKoy est déclarant qu'il n'y a pas de preuve physique à examiner pour eux et qu'aucun crash n'a été récupéré.

Toute cette collection de données a culminé dans ce qui est connu comme le Rapport du Renseignement Aérien n°203 (TOP SECRET pour l'appendice « A »).

Il concluait que ces soucoupes volantes, si elles étaient des engins réels, pouvaient être une parmi deux choses. La première de ces choses serait des appareils domestiques comme des engins expérimentaux. L'autre était l'idée suggérée par le mémo de Shulgen un an avant. Ils suspectaient qu'il s'agissait d'engins soviétiques basés sur des designs allemands capturés à la fin de la guerre. Il y avait considération également que le mode de propulsion pouvait être de nature atomique.
Additionnellement, l'appendice C de l'étude liste des rapports d'ovnis variés. Roswell n'est pas l'un de ceux-là...

Dans toutes ces lettres et rapports qui ont été découverts à travers les années, un thème majeur est récurrent. L'USAF était plus (+) concernée à propos que les observations reportées pouvaient être des engins soviétiques qui auraient un design révolutionnaire et pas concernée qu'elles pourraient indiquer une menace potentielle provenant d'au-delà de la Terre.




1949-1951 : Est-ce que cela intéresse quelqu'un ?

En 1949, le projet SIGN est transformé en projet GRUDGE (rancœur). Bien que des ufologues suggèrent cela comme un changement d'attitude à voir dans le nom, mais il semble plutôt qu'il s'agisse d'un désir de se mettre sur le problème des OVNI.

Dans le rapport (classifié TOP SECRET) du Directeur du Renseignement au Comité Mixte de Renseignement sur les Objets Aériens Non-Identifiés du 27 avril 1947, nous lisons :
Dans la mesure où différentes suppositions ont été avancées que certaines des observations signalées peuvent avoir concerné des "vaisseaux spatiaux" ou des satellites, une étude spéciale a été lancée à la Rand Corporation, dans le cadre du projet Rand, afin de fournir une analyse de ce point de vue et aussi pour fournir des informations fondamentales, relatives à la conception de base et les caractéristiques de performance qui peuvent distinguer un possible "vaisseau spatial." Rand Corporation a également informé l'AMC que leur analyse de tous les incidents les conduit à la conclusion qu'il n'y a rien dans tous les incidents signalés qui irait contre une explication rationnelle.
Encore une fois, aucune mention n'est faite de Roswell et l'US Air Force a commissionné RAND de se pencher sur l'idée que ceux-ci pourraient être des vaisseaux spatiaux extraterrestres ! Si elle en avait déjà récupéré un, pourquoi dépenser de l'argent sur quelque chose qu'elle savait déjà ?




1952-1954 : Stupeur à Dayton.

Le Général W.M. Garland, qui allait plus tard prendre le relais à la tête de l'ATIC, a écrit un mémo au début de 1952 qui aborde la question OVNI à nouveau. Comme ce fut le cas en 1948, le général Garland a été préoccupé par ces soucoupes volantes reportées comme étant des observations d'appareils soviétiques. La question reste pourquoi l'US Air Force a une fascination sur la menace [potentielle] d'avions soviétiques comme étant la source de ces ovnis, alors qu'elle saurait déjà que les OVNI sont des vaisseaux spatiaux extraterrestres ?

Bluebook passa la majeure partie de 1952 à chasser des centaines de rapports d'OVNI. À la fin de l'année, la CIA avait participé à la question des OVNI. Elle a demandé une commission d'experts, un panel de scientifiques d'évaluer le problème des OVNI en janvier 1953. Cette réunion a été classifiée SECRET et est appelée le Panel Robertson. Pas une seule fois un accident de vaisseau spatial a été mentionné. En outre, si l'USAF savait déjà que les soucoupes volantes étaient des vaisseaux spatiaux extraterrestres, pourquoi aurait-elle pris la peine de gaspiller le temps des scientifiques à s'intéresser à ces signalements d'ovnis ?

En 1953, le capitaine Edward Ruppelt donna un briefing SECRET à l'Air Défense Command. Dans ce briefing, Ruppelt déclare ce qui suit à propos de la possibilité que les OVNI seraient des vaisseaux extraterrestres :
Cependant, il n'y a pas, et je tiens à souligner et répéter le mot «pas» de preuves de cela dans quelque rapport que l'Air Force ait reçu ... Nous n'avons jamais pris un «matériel». Nous entendons par là n'importe quel morceau, pièce, ensemble d'articles, ou quoi que ce soit ce qui pourrait indiquer un matériel ou objet inconnu.
Encore une fois, un lien avec le vaisseau crashé est manquant.





SR14 rejette l'Idée d'un Crash.

Le Rapport Spécial n°14 du Projet BlueBook [1955] est considéré par certains comme l'un des plus importants documents produits au sujet des OVNI par l'US Air Force. Il a été un effort par les scientifiques de Battelle d'examiner tous les rapports et les analyser scientifiquement. Que dit-il au sujet des soucoupes volantes crashées ?
Il est souligné qu'il y a un manque complet de toute preuve valide consistant de matière physique pour tout cas d'objet aérien non identifié reporté.
Pourquoi ces scientifiques de Battelle notent-ils qu'ils n'ont aucune preuve physique quand, à suivre certains [dans le mythe], ils auraient vu les débris en un point et auraient même essayé d'en faire la rétro-ingénierie ?





Le GAO est blanchi.

Au début des années 1990, le Government Accounting Officer (GAO) a été invité à chercher des documents concernant le « crash » de Roswell. En dépit de l'examen du procès-verbal de l'Assemblée Nationale du Conseil de Sécurité 1947-48, examen des documents de l'AMC (Recherche et Développement) 1947-50, et tout le trafic des messages du QG de l'Army Air Force de 1947 à 1954, le GAO n'a pu trouver UNE SEULE indication de quelque document que ce soit lié à Roswell :
Les autres documents du gouvernement que nous avons examinés, y compris ceux déjà retenus par le public en raison de la classification de sécurité, et les analyse des forces aériennes sur les observations d'objets volants non identifiés de 1946 à 1953 (projet Blue Book rapport spécial n°14), ne mentionnent pas l'accident ou la récupération d'un objet venu du ciel près de Roswell en Juillet 1947. De même, la réponse d'agences exécutives à nos lettres d'enquête n'a produit aucun document du gouvernement sur le crash de Roswell ... Comme dernière étape, nous avons examiné les enregistrements de l'Air Material Command (Wright Field) de 1947 à 1950 pour preuve de la participation de personnels dans cette affaire. Nous n'avons trouvé aucun document mentionnant le crash de Roswell ou l'examen par l'Air Material Command de quelque débris que ce soit récupéré du crash.
Est-ce que tous ces dossiers qui ont discuté du crash de Roswell (qui doivent être nombreux, des centaines / milliers) ont été retirés de la surface de la terre ? Est-ce que toutes les activités du personnel de l'AMC ont été éditées afin d'empêcher quiconque de remarquer les vols à destination de Roswell et autres lieux afin d'examiner les débris [à suivre le mythe] ? Pourquoi n'y a-t-il pas un simple soupçon que quelque chose d'inhabituel s'est passé et a transpiré ? Est-ce parce que RIEN ne sortant de l'ordinaire est arrivé ou est-ce parce que la conspiration a couvert toute trace mieux que tout autre complot avant ou depuis ?




Écran de Fumée ou Auto-Déception ?

Tout ces documents ne signifient rien pour les ufologues. Certains ont suggéré qu'il y aurait un chemin alternatif de communication et que tout ceci serait un écran de fumée. Ils insistent que tout les enregistrements du crash ont été détruits ou que de tels documents sont tellement classifiés que personne ne pourra jamais les voir. Stanton Friedman a déclaré que le Gouvernement a déjà menti avant dans le cas de l'explosion de Trinity et au sujet du vol de Gary Powers en U-2. Ce qu'il ignore c'est que c'était des affirmations publiques et pas des documents classifiés. Je ne suis pas au courant de quelque document classifié qui nie l'existence de Trinity ou celles des vols de U-2 ou stipulant que la bombe de Trinity n'a jamais explosée.

Mentir au public dans le but de cacher un secret est une chose. Mentir et cacher la simple mention d'un crash les uns aux autres dans de multiples documents classifiés en est une autre.

Les ufologues ne tiendront pas compte de ces documents avec l'excuse que la grande conspiration demande à ce que ces agents mentent au sujet de matériaux de crash craignant qu'un jour il pourrait être possible que le grand public puisse voir ce qui était écrit.

Avec ce genre de logique, on peut rejeter tout ce qui a été écrit tout simplement en indiquant que cela fait partie de la conspiration.




Références :

Pflock, Karl. "For Your Eyes Only". Fortean Times. September 1998. p. 34.

Twining, N. F. AMC Opinion con­cerning “Flying Discs dated 23 Sep­tember 1947.

Schulgen, G. F. Intelligence requirements on flying saucer type aircraft dated 28 Oct 1947.

McCoy, H.M. Project Sign dated 7 6. October 1948. Hall, Richard ed. Proj­ect SIGN documents. Mt. Rainier: Fund for UFO Research, 1998. 13-15.

Cabell, C. P. Flying object incidents in the United States dated 3 Novem­ber 1948.

McCoy, H. M. Response to Flying object incidents in the United States dated 8 November 1948.

Report by the director of intelli­gence, USAF, to the Joint Intelligence Committee on Unidentified Aerial Objects.

Bluebook briefing for Air defense Command dated 24 January 1953.

The GAO report on The Roswell Incident records.

United States Air Technical Intelligence Center. Project Blue Book Special Report NO. 14: Analysis of Reports of Unidentified Aerial Ob­jects. Project No. 10073. 5 May 1955. Page 94.







La Saga des Diapositives de Roswell. L'expert José De La Cruz Ríos López & la Photographie/Perspective...

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De l'influence de la perspective...
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For an English version + basic trigonometry bonus, please redirect here.

L'argument "massue" des experts en Sciences Forensiques de l'équipe de Jaime Maussan pour démontrer que la momie de Palmer et que le petit corps que l'on voit sur les diapositives ne peuvent en aucun cas être identiques concerne la différence de taille.

Ajout 11 mars 2016 : Une discussion pour ceux qui ont un compte facebook entre José Rios Lopez, Tim Printy & moi-même est disponible ici (anglais et espagnol).
Que dire, sinon que l'échange montre que José De La Cruz Ríos López a décidément de sérieux problèmes à comprendre et prendre en compte la perspective pour son estimation de 120 cm pour le petit corps (la momie), taille qui serait donc incompatible avec la momie de Palmer (73.6 cm).

L'expert a d'abord tenté de défendre que la dame se trouvait seulement à 30 cm derrière la momie, et que dans ce cas, la perspective n'aurait aucune influence sur son estimation ! Ce qui est totalement faux : à 30 cm, bien évidemment que la perspective va jouer sur toute estimation de taille réelle pour ce qui se trouverait 30 cm devant en se servant d'un étalon dont on connaîtrait la taille et qui serait derrière : et si la hanche de la dame mesure effectivement 40 cm comme il l'a fixé arbitrairement (voir après), il doit corriger son estimation de longueur du corps et celui-ci ne mesurerait plus que...90 cm. Déjà 30 cm de perdu !

De plus, nous lui avons montré qu'en ce cas (un corps de 120 cm), la diapositive de Roswell est "impossible" : la dame (qui est donc derrière la momie sur la diapositive) devrait alors se trouver devant pour avoir cette taille angulaire sur la photographie. Que la diapositive est en revanche parfaitement compatible avec un corps de 70 à 80 cm de long (la momie de Palmer mesure 76 cm). Ceci invalidant complètement l'argument majeur de ces experts que le petit corps photographié fait 120 cm, et ne serait donc pas la momie de Palmer.

La femme visible sur la diapositive...

Rappelons que la momie de Palmer (que notre équipe a identifiée comme celle des diapositives) mesure 73,6 cm selon la littérature consacrée et que par calcul, les experts en sciences forensiques Mexicains calculent une taille de 120 cm à partir des photographies.

De là, on serait en présence de deux corps différents, dont l'un non-humain, extraterrestre.

Mais tout de même en présence d'un corps ayant été exposé au sein d'un musée américain (à Mesa Verde), sans toutefois que les visiteurs, et certainement parmi eux parfois des amateurs ou des professionnels d’archéologie, d'ethnologie, etc., mais aussi l'équipe du musée, n'aient noté la "supercherie" ou le caractère exotique, non-humain du petit corps qu'ils avaient devant leurs yeux... Non, il faudra attendre 2015 pour que des "experts" réalisent cela... à partir de photographies !

Ainsi, le docteur José de Jesús Zalce Benítez obtient ces 120 cm en se servant de la jambe de la femme visible sur la diapositive. Hélas, il n'explique guère sa méthodologie ou méthode de calcul... 


Cher docteur, comme vous dites, la dame est derrière (BEHIND) le petit corps. Pourquoi alors utiliser un ratio 1/1 pour vos estimations ? Vous avez déjà entendu parler de la perspective et comme la distance affecte la taille des objets (taille apparente versus taille réelle) ?
Je me suis déjà arrêté sur sa présentation lors de la "fameuse" conférence de Mexico City le 5 mai 2015. Sa conférence ne m'a aucunement convaincu, comme je le l'ai développé de façon argumentée à l'occasion de ce billet. Je résume rapidement les arguments de ce billet :

 - Cet expert ne semble jamais avoir entendu parler des différences de proportion corps/tête tout au long de l’ontogenèse quand il s'étonne (non-humain !) d'une proportion 1 (tête) versus 3 (reste du corps), alors que c'est justement la proportion attendue pour un enfant de deux ans ! 


L'expert indique, lors de sa conférence à Mexico city le 5 mai 2015 que la proportion "tête"versus"reste du corps" est anormale (donc Extra-Terrestre)...


Pas vraiment... Même s'il vrai que la proportion tête/reste du corps est plus ou moins de 1 contre 6 chez l'adulte, ce n'est pas le cas chez le jeune enfant...

Idem. Les deux enfants de deux ans ont été ajoutés par moi à son transparent. Sans doute, sommes-nous en présence ici de deux autres créatures non-humaines du fait de leur proportion tête/reste du corps de 1 versus 3 ?

- Pareillement pour la proportion tête/épaule, cette fois-ci, et calculée à partir de la diapositive "de Roswell" : elle le surprend (non-humain !). Or, cette proportion est tout à fait attendue pour une momie, puisque les tissus ont perdu de leur eau (déshydratation). On le voit aisément et on retrouve cette proportion en comparant avec une autre momie d'enfant, celle du spécimen (égyptien) dit "2397".


Ce n'est guère surprenant que la tête couvre le double d'une épaule pour une momie d'enfant, Cher Docteur...

- Quant à prendre les jambes de la dame sur la photo comme étalon et "standard", c'est une très mauvaise méthode selon notre équipe (ou quiconque ayant un minimum de bon sens). D'abord parce qu'il ignore les mensurations de cette femme, et que la largeur des jambes varie d'un individu à l'autre (différences interindividuelles). Mais surtout parce que le petit corps (la momie) et la dame ne sont pas sur le même plan. La dame se situe en arrière plan en comparaison au corps, et cet expert ne tient pas compte de la perspective / distance  (voir après) lors de ses calculs.

- La seule méthode qui est pertinente ou le serait, est ou serait celle avec un  réel standard/étalon (invariant ou dont on connait la taille), et bien sûr qui serait sur le même plan (ou très légèrement affecté par la perspective, c'est à dire très proche du corps photographié) ou encore une méthodologie tenant compte de la taille apparente pour estimer toute taille réelle. Au sein de l'initiative Roswell Slides Research Group, nous avons toujours indiqué que rien ne nous semblait indiquer ou pointer que le corps sur la diapositive ne peut pas mesurer les 73 cm attendu ! Mais, c'est également le cas pour d'autres investigateurs. Un seul exemple suffira :

Le simulation d'Alenjandro Franz N se servant des trous de l'armature de la vitrine, et tombant sur 76,2 cm,  loin des 120 cm des experts et très proche de la taille de la momie de Palmer...

Récemment (2016), un autre expert Mexicain, José De La Cruz Ríos López défend obtenir également 120 cm en servant non pas de la jambe, mais de la hanche de la femme visible sur la photographie.  Il a ainsi envoyé des emails à certains d'entre nous, pour tenter de nous convaincre.
Ou encore, il a "inondé" les réseaux sociaux consacrés à l'ufologie de son étude (mais sans jamais le faire au sein de ceux des groupes de discussion consacrés aux sciences forensiques, à l'ethnologie, à l'archéologie, ou à d'autre disciplines académiques - révélateur ? -).
J'ai également échangé avec lui, mais (face à mes arguments ?), il a effacé le propre sujet que lui-même avait initié sur un groupe de discussion FaceBook...


L'étude de l'expert José De La Cruz Ríos López (pour une meilleure lisibilité, ouvrez :
 http://humanoidemacrocefalo69.tumblr.com/image/133505322412 (en Espagnol)

 Est-ce que son étude est convaincante ? Non plus. Voici pourquoi, selon "moi".

1) Là-encore, l'expert se sert de la hanche de la femme et il propose qu'elle fait 40 cm (sans aucun intervalle de confiance). A nouveau, il existe des différences interindividuelles en matière de largeur de hanche et il ignore tout de qui est cette femme et de ses mensurations. Par exemple, pour cet échantillon de 148 femmes, la largeur minimale de hanche est de 28 cm et la largeur maximale de 46 cm. La moyenne est de 34,6 cm et pas 40 cm Pourquoi a-t-il choisi 40 cm ? Mystère et boule de gomme...

Largeurs de hanche pour une étude portant sur 148 sujets féminins...

2) A nouveau, l'expert Mexicain ne tient pas compte de la perspective et donc de la distance. Il fait comme si le petit corps et la dame (donc ses hanches) étaient situés sur le même plan sur la photographie. Et donc qu'on pourrait utiliser l'une (les hanches) pour déterminer la taille de la seconde (la momie) selon un ratio 1/1.
Ben non, Monsieur l'Expert ! En effet, nous avons ici des tailles "apparentes" et non, réelles, de choses qui sont de plus à des distances différentes de l'appareil photographique. Il faut corriger les calculs en tenant compte de la perspective pour les hanches (quant bien même elles feraient 40 cm de large de façon certaine et non-sujette à caution. Or nous sommes déjà très loin de cela).


L'expert prend une largeur de hanche, celle de la femme en arrière-plan du corps qu'il détermine (arbitrairement) d'une taille de 40 cm. La moitié de 40 cm = 20 cm, il en déduit que la taille du corps fait 6 fois plus (120cm).Ce ne peut donc être la momie de Palmer (73,6 cm de long)...

Ainsi, nous avons proposé que la photographie était prise possiblement en 50 mm (objectif "normal", nos yeux fonctionnant en 43mm), que la momie se situait à environ 1 mètre / 1 mètre 20 cm de la camera, et que la dame était à environ 1 mètre 80 / 2 mètres de la camera, soit donc une distance estimée de 80 cm à un mètre entre la momie et la dame. Nous basant pour cela en fonction des poignets visibles sur la photo.  Voir par exemple, ce numéro 7-4 de SUNlite, la webzine de Tim Printy. Il écrivait :
Bien que nous ne pouvons pas le dire à coup sûr, j'estime qu'elle [la dame] est 1,5 - 2 fois plus loin que le corps. Si tel est le cas, alors les estimations faites par le Dr Zalce Benitez sont 1,5-2 fois trop élevées. Son estimation de 1,2 mètres de longueur (environ 47 pouces) serait en fait 0,6-0,8 mètres (24-32 pouces).
Notons aussi que la momie est penchée suite à la prise de vue, et que ceci affecte tout calcul. Qu'importe ces estimations : en aucun cas la dame et la momie sont sur le même plan sur la diapositive et, de là, la méthodologie de l'expert est donc biaisée, fallacieuse, et donc la conclusion qu'il impose : le corps ne peut en aucun cas mesurer 73 cm, mais MESURE 120 cm...

3) En quelques minutes, je me suis amusé à une petite expérience. J'ai pris deux sets de table que j'avais à la maison et qui mesurent 40 cm chacun. 
Rappelons que 40 cm est la largeur de hanche choisie par José De La Cruz Ríos López (sujette à caution, voir avant, mais admettons trente secondes...).

J'ai alors utilisé mon appareil photo (35mm ici, soit proche des 43 mm pour nos yeux) afin de démontrer à l'expert (et toi qui me lis !) que sa méthodologie "forensique" et très sérieuse a priori , est, n'ayons pas peur de le dire, vraiment du n'importe quoi.
Je me suis placé à environ 1m/1m 20 et les deux sets de table sont espacés de 40 à 50 cm l'un de l'autre (soit une distance bien inférieure à celle que nous estimons entre la momie et la dame).



On le voit, si le set de table de 40 cm était utilisé pour déterminer la longueur de celui figurant au premier plan, notre expert aurait déterminé que celui-ci mesurait environ 30 % de plus de ce qu'il mesure en réalité (40 cm aussi) !
Ce qui fallait démontrer.

Je ne me suis pas arrêté au sein de ce billet sur les autres éléments de "démonstration" proposés par José De La Cruz Ríos López. D'autres l'on fait ou je l'ai fait ailleurs.

Mais : il compare des photographies prises à différentes époques (et on parle de plusieurs décennies d'écart ici entre les prises !) ;
Voire d'états de la momie et/ou de restauration qui sont différents ;
De photographies prises avec différents matériels photographiques et sous différentes conditions (dehors/dedans ; distances, angles, conditions lumineuses, réglages de l'appareil, pellicules, etc. différents) et réalisant un travail de comparaison utilisant des copies d'images en différentes résolutions...

Cela fait beaucoup pour trouver si peu (une momie d'enfant américaine et un petit corps extraterrestre se ressembleraient, mais pas tout à fait), et s'en étonner. On peut consulter le Sunlite 8-2 (à partir de la page 16) pour aller plus loin (en Anglais).

Étonnant, non ? (Pierre Desproges)


Gilles Fernandez, Mars 2016

Why "Skeptic versus the Flying Saucers" is not affraid "Mars Attacks"?

The Roswell Slides Saga: José De La Cruz Ríos López & Photography/Perspective....

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This short article is an English translation (well, my English^^) of the French previous and more detailled one.

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Remember the main and crucial point of the Expert Rios Lopez (similar to Zalce expertize): The body in the slide cant be the Palmer's mummy because the size they calculated. Palmer Mummy is 73.6 cm and they calculate the body in the slide to be 120 cm long.


Rios Lopez investigation claiming a 120 cm body size...
Dr Zalce May the 5th conference screenshoot claiming a 120cm body size...

The standard they used is seriously flawed...

In our previous articles, we have already pointed how their methodology is seriously flawed. They use as "standard" the hips of the woman depicted in the slide and they claim it is 40 cm long. In no case it is a "standard" because:

a) They totally ignore the real size of the woman hips.

b) There exist interindividual differences in woman hips size/width, it can be 28 cm to 46 cm wide according to its sample of 148 women. But they pick 40 cm for a reason we ignore (NB: in the previous study, the average was 34,6 cm wide).

To be short, because they obtain the body is third times (120 cm) the woman hips (40 cm), for each 1 cm they are wrong concerning the real width of the woman hip, it implies 3 cm error for their body size estimation. Or, if we follow our previous women sample and their "method", the size may vary from 84 cm to 138 cm! But in the legend of the first figure above, we read +- 1 cm measurement error. Really?

Chart extracted from the study with N=148 women.


Alenjandro Franz N recreation using a better standard and obtaining 76.2 cm, closed the Palmer Mummy size...



The standard they used is BEHIND the body...

In their estimations, they dont care about perspective and how, because their standard is behind the body they are attempting to estimate the size, it will affect the calculations. In other words, they calculated as if the lady and the body have a ratio 1/1 and being in the exact same plane. Or, they forget to correct their (flawed) standard taking into account the distance & perspective.

When we pointed this fact, Rios Lopez explained us that because the lady is only about 30cm behind the body, its distance doesn't affect the calculations! It is again totally erroneous and a very wrong point. 

For example (and only), if the body is about 1 meter the camera and then the lady 30 cm behind the body, in fact she would be 1/4 more wide (angular/apparent size) if she was in the same plane of the body. Or, if you prefer, the woman becomes 3/4 at 30 cm the size she should appear if she was at the same plane than the body. So, if we assume the hips are 40 cm wide - which is a fallacious argument, see before -, the standard corrected by perspective becomes 30 cm, and then the body size estimation becomes 90 cm. 

They already have lost 30 cm!

They propose an IMPOSSIBLE slide/photograph...


The 3600 X 2432 copy of the slide we used (of course reduced for the blog)...

If we assume two seconds the body is 120 cm long, the 50mm camera must be placed about 173 cm to obtain what is depicted in the slide. Without to be 173 cm back a 120cm sized object, you (your camera) cant capture "fully" it cause the Angle of View of your 50mm camera (logic). First, as amateur photograph, I can assure you the photograph is not taken at 173 cm, but at a shorter distance. Let us to demonstrate it.

As Tim Printy proposed. The copy of the slide we used for the calculations is a 3600 X 2432. 
With a 50mm camera, the 3600 pixels correspond with 36.9° (then 0.011°/pixel) - The angle of view (AoF) for a 50mm is 39.6° (horizontaly) for 35mm/36 x 24 format.

AoF for 36 x 24mm format and 50mm focal lengh.
The size in pixels of the body is about 3427 pixels (then 37.7°). The body is not perpendicular to the camera, but about 8° "inclined". If the body was perpendular and not about 8° inclined, it would be about 38.1° (37,7°/cos8).

A free sotware allows to obtain easy the distance, or linear/angular sizes when at least two known of them (distance, angular size or linear size).
So, two scenario are competing:

a) If the body is 120 cm long, the distance is 173 cm.

b) If it is the Palmer' mummy (73,6 cm) as we defend it is, the distance is 107 cm.

But what happens concerning the woman apparent size for these two different scenario? 

An IMPOSSIBLE photograph where the woman must be in front the body (so not as the real slide) versus a POSSIBLE one where the woman remains behind the body (as in the real slide).

Remember they used the wide of the hip, but more exactly an half-hip (so 40 cm/2 = 20 cm) probably because the woman is not fully visible in the slide. The half-hip angular size we obtain from the slide is about 7.3°. So, for a 20 cm wide the distance will be... about 153 cm! It implies that the woman must be in front IF a 120 cm body (distance 173 cm) to be wide like she appears (apparent/angular size). But the real slide shows her behind the body, not in front. The "body size 120 cm scenario" is then impossible, or you must have the woman in front of the body, which is not the case in the real slide. (Following first figure).

On the other hand and for the "Palmer Mummy scenario", and then the 73.6 cm body size, the distance is 107 cm and the woman distance calculated about 48 cm behind the body (center of it). Matching the real slide then. 

In essence, the 120 cm body size claimed by some experts seems to be falsified, and the 73,6 cm clearly matching the real slide. (Following second figure).

Clic or open the pictures in order to see them in max size.


Recreation  explaining why "the 120 cm body scenario" is impossible... (via http://www.1728.org/angsize.htm software its time).

Recreation explaining why the "Palmer's Mummy scenario" is matching the slide...





Special bonus:



Gilles Fernandez, March 2016.

The So-Called Belgian UFO Wave: A List of Skeptic and Pragmatic Resources...

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This article proposes to share very rare or bad known skeptic & pragmatic resources concerning the Belgian UFO Wave (French and English ones - one in Spanish).


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WARNING: Some links are maybe now dead, I have corrected as I can. You are very welcome to advise me about other resources I forgot, I will add!


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The very rare F-16 radar screen record (see the articles devoted on the explanation):




* French. Marc Hallet, La prétendue grande vague belge, in "Les Arcanes de l'Ufologie", pp. 153-169.

* English. 
Wim Van Utrecht sur Caelestia, "Triangle over Belgium"(en Anglais) avec une bibliographie essentielle.

* French. Panorama de la vague belge d’ovnis : conférence donnée par Jacques Scornaux le 10 novembre 2012 à “Sceptiques dans un pub, Bruxelles” à l'occasion de Regards Sceptiques sur la Vague Belge.
* French. Gilles Fernandez, 10 novembre 2012 à “Sceptiques dans un pub, Bruxelles”, Regards sceptiques sur la Vague Belge, "Épisode #183: (SitP Bruxelles) Le rythme des vagues d’OVNI - un système contrôlé d’accommodation? Ou une cuisine statistique?"

* French. Marc Hallet : "L’ufologie comme malle à double fond", le 10 novembre 2012 à “Sceptiques dans un pub, Bruxelles” à l'occasion de Regards Sceptiques sur la Vague Belge.

* French. Panel de discussion avec Gilles Fernandez, Jacques Scornaux et Thierry Veyt qui s’est tenu le 10 novembre 2012 à “Sceptiques dans un Pub, Bruxelles”.

* French. L’analyse de la photo de Petit-Rechain par Thierry Veyt.

* French & Very rare, the Belgian academics and university lecturers press release. Le communiqué de presse repris par de nombreux medias et signé par Jacques Demaret, maître de conférence à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, Nicolas Grevesse, chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, José Gridelet, docteur en médecine, neuro-physiologue, André Koeckelenbergh, astronome, chargé de cours à l'ULB, André Lausberg, chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, Jean Manfroid, directeur de recherches au FNRS, Arlette Noels, chargée de cours à l'institut d'astrophysique de Liège, Alfred Quinet, chef de département à l'IRM, Jean Surdej, maître de recherches au FNRS, Jean-Pierre Swings, agrégé de faculté à l'Institut.
See Appendixe 1 at the end of the article / Aller à l'annexe 1 en fin d'article.

* French. The second university lecturers/academics press release. It is interesting to notice that there were not the same individuals who signed it... It was published after the second SOBEPS book (circa 1994 then).

* French. Extraits du journal La Wallonie. On y retrouve le premier communiqué de presse des Universitaires belges, mais aussi un article du chef des travaux de l'Institut d'Astrophysique de Liège et un article critique de Marc Hallet.


* French. Extraits du journal La Meuse - La Lanterne (octobre 1991). On trouvera quatre articles forts méconnus...


* French. Épisode #128: Entretien avec Patrick Maréchal (Petit-Rechain photograph "hoaxer").

* Spanish. Reconstitution for the famous picture of Petit Rechain using the technic described by the photographer/faker / Reconstitution de la fameuse photographie de Petit-Rechain en utilisant le technique expliquée par le photographe/canuleur. El OVNI de Petit-Rechain ¿Así se hizo el UMMO de la oleada belga?

* French. Épisode #115: La photo de Petit-Rechain (et le physicien qui y croyait).

* French. Une interview de Pierre Magain (audio), "One the first individual to have proposed and "replicated" Petit-Rechain Photograph as a fake".

* French. Nicolas Gauvrit et Jean Michel Abrassart Épisode #112: Exemple d'intimidation mathématique en ufologie (Vague belge). La version texte est disponible ici.

* English. Un article de deux pages de Jean-Michel Abrassart et un encart de Tim Printy dans SUNlite (à partir de la page 20 et en Anglais), principalement sur l'observation qui allait lancer la vague (celle des deux Gendarmes Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll, Eupen).

* English. Une étude statistique sur la vague, par Roger Paquay (Sunlite, p.14).

* English. A propos des photos dites de Ramillies (à partir de la page 20) et un retour sur l'observation dite d'Eupen (page 23).

* English. A nouveau sur les photos dites de Ramillies et l'effet Herschel, par Roger Paquay (à partir de la page 38).

* English. A propos des F.16 (à partir de la page 4), par Tim Printy et Roger Paquay.

* French. Des éléments critiques sur Wikipedia (et des renvois à ouvrages, articles, etc.).

* French. Le document de Renaud Leclet, La vague OVNI Belge - Une hypothèse oubliée -.

* French, (but sometimes in English). Le site de Marc Hallet.

* English. THE SO-CALLED "BELGIAN UFO WAVE" (by Marc Hallet).

* French. "COUP D'OEIL RETROSPECTIF SUR LA PRETENDUE VAGUE OVNI BELGE" par Marc Hallet.

*  French. "Petit compte rendu du colloque de la COBEPS: "VAGUE D’OVNI SUR LA BELGIQUE : 20 ANS D'ENQUETE" (14 mai 2011)" par J-M Abrassart.

* French. Petit-Rechain : Heureusement que le ridicule ne tue pas ! (Marc Hallet).

* French. Quelques autres textes sur le site de Michel Leurquin (Comité Para) :

* French. Premier retour sur le Colloque SiTP "Regards Sceptiques sur la Vague Belge, par Jean-Michel Abrassart.

*English.  Vicente-Juan Ballester Olmos a procédé à tour à un examen des enregistrements-radars des F16.

* French. Discussion avec le fils d'Auguste Meessen.

* French. VAGUE OVNI BELGE : CE QU'ON VOUS A CACHE par Marc Hallet.

* French. Une interview de Jacques Scornaux. Merci à Gilles Thomas : "Ufologie en Belgique - Sobeps".

* French. Science et Pseudo-Sciences revient sur la vague Belge (article signé N. Gauvrit & J-M Abrassart).



Annexe 1 :  Le communiqué de presse repris par de nombreux medias et signé par Jacques Demaret, maître de conférence à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, Nicolas Grevesse, chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, José Gridelet, docteur en médecine, neuro-physiologue, André Koeckelenbergh, astronome, chargé de cours à l'ULB, André Lausberg, chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg, Jean Manfroid, directeur de recherches au FNRS, Arlette Noels, chargée de cours à l'institut d'astrophysique de Liège, Alfred Quinet, chef de département à l'IRM, Jean Surdej, maître de recherches au FNRS, Jean-Pierre Swings, agrégé de faculté à l'Institut.

"En tant qu'universitaires, nous sommes interpellés, malgré nous, et parfois choqués par le battage médiatique fait autour du récent rapport de la SOBEPS à propos de la vague belge d'ovni, et nous souhaitons formuler les remarques suivantes.
Un grand nombre de scientifiques, et particulièrement les astronomes, sont passionnés par l'idée de la recherche d'une vie extra-terrestre et par les nombreux programmes en cours visant à établir une éventuelle communication avec d'autres civilisations. Ils sont même pour la plupart convaincus que la probabilité d'existence d'une autre vie ailleurs n'est pas négligeable. Certes la probabilité d'une possible communication est beaucoup plus faible, et à fortiori celle d'une rencontre. Mais il est certain qu'un tel événement serait accueilli comme la chose la plus extraordinaire de notre histoire.
La vague de sensationnalisme qui a deferlé ces derniers jours sur la Belgique, au travers d'une partie heureusement très limitée de la presse, a pu faire croire au public que la preuve d'une visite extra-terrestre était apportée par certains scientifiques belges. Il est loin d'en être ainsi.
Une remarque s'impose ici à propos du nombre de scientifiques réellement impliqués dans l'étude du phénomène ovni : le fait qu'environ 80 scientifiques se soient rendus à une réunion organisée en février 1991 par la SOBEPS ne signifie nullement qu'"une centaine de chercheurs tant de l'ULB que de l'UCL s'y intéressent de près" (Le Soir du 22-10-91). Ce nombre ne doit pas atteindre la dizaine. De surcroît, les trois scientifiques de la SOBEPS qui signent un ou plusieurs chapitres du rapport ont des attitudes radicalement différentes et parfois contradictoires : face au réalisme volontaire de Léon Brenig, chef de travaux à l'ULB, et à la prudence de Michel Bougard chimiste, on trouve les affirmations ambigues et parfois incohérentes du professeur Auguste Meessen de l'UCL.
Pour se convaincre de ces contradictions, il suffit de voir comment les différents journaux ont compris le message de la SOBEPS : on y trouve toute la gamme des conclusions possibles. Elles sont pourtant tirées du même rapport.

Un premier examen de ce rapport nous amène aux conclusions suivantes :
- La photo de couverture provient d'une diapositive dont l'authenticité ne peut être absolument garantie.
- Les autres documents photographiques ou vidéographiques n'apportent aucun élément probant.
- L'analyse des échos radars reçus par les F-16 de notre Force aérienne faite par Monsieur Meesen fait apparaître qu'il pourrair s'agir de phénomènes météorologiques, tandis que la prétendue détermination de vitesses supersoniques et d'accélérations foudroyantes pour des engins matériels n'est pas du tout convaincante.
- Le rapport ne fait pratiquement mention d'aucune autre mesure physique exploitable.
Ajoutons que plusieurs des signataires du présent communiqué (physiciens, météorologistes ou astronomes) ont déjà été contacté en vue d'examiner divers documents se rapportant à ces phénomènes inexpliqués. Rien de mystérieux n'est sorti de ces examens; plusieurs cas ont déjà été élucidés et d'ailleurs certains de ceux-ci sont repris dans le rapport de la SOBEPS.

En conséquence, il nous semble qu'une fois de plus, l'ensemble de la problématique des ovni repose uniquement sur des témoignages.
La bonne foi de la majorité des témoins n'est pas ici mise en cause et nous espérons qu'une interprétation correcte de leurs observations sera découverte. Il nous paraît que l'important travail de compilation et de tri fait par la SOBEPS devrait être utilisé pour des études psychologiques et sociologiques, portant notamment sur l'examen des perceptions visuelles et sur leurs possibles interprétations.
La longue histoire de la littérature ufologique nous enseigne que d'innombrables phénomènes, perçus d'abord comme absolument étranges, ont pu être interprétés ensuite par des moyens classiques. Cela suppose évidemment que des observations aient été recueillies en nombre suffisant et qu'une analyse sereine ait été entreprise pour chaque cas.
Nous espérons que le présent communiqué sera diffusé par les organes de presse, et qu'ainsi seront mieux rencontrées les exigences à la fois de la rigueur scientifique et de l'information objective."


Jacques Demaret, Maître de conférence à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg
Nicolas Grevesse, Chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg
José Gridelet, Docteur en médecine, Neuro-physiologue
André koeckelenbergh, Astronome, Chargé de cours à l'ULB
André Lausberg, Chef de travaux à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg
Jean Manfroid, Directeur de recherches au FNRS
Arlette Noels, Chargée de cours à l'institut d'astrophysique de Liège
Alfred Quinet, Chef de département à l'IRM
Jean Surdej, Maître de recherches au FNRS
Jean-Pierre Swings, Agrégé de faculté à l'Institut d'astrophysique de l'Ulg

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Gilles Fernandez, April 2016.




La Photographie d'OVNI de Tulsa (Smith, 1965) et le Peintre Clovis Trouille. Qui s'inspira de qui ?

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Début mai 2016, un sujet du groupe UFO-Updates fut initié et certains commentaires indiquaient que la photographie d'OVNI dite de Tulsa (1965) serait un faux réalisé à partir d'un détail figurant sur une peinture de Clovis Trouille, intitulée Le Poète Rouge. Cette solution aurait de quoi satisfaire. Mais ce "debunkage" est-il convainquant ou non ?

Une vidéo présentant la Photo de Tulsa :




Le tableau de Clovis Trouille (le détail figure en haut et à gauche) :







Pourtant en 2015, nous avons enquêté sur cette piste, et pour nous, il pourrait s’avérer qu'elle ne serait pas la bonne.
Attention, cette enquête n'a pas pour but de démontrer que la photographie représenterait un authentique OVNI. 
Non, pour un certain nombre d'entre nous, s'il s'agit d'un trucage, il n'a pas été réalisé à partir d'un tableau de Clovis Trouille, mais plutôt à partir d'un objet des années soixante appelé "Rotating Color Wheel". Il existe plusieurs modèles de cet objet de décoration ou ludique.



Il est possible que Smith, le photographe (âgé de seulement 14 ans), peut-être lors des fêtes de fin d'année, réalisa une série de photographies en intérieur de son arbre de Noël où figurait cet objet de décoration. Comme souvent avec ce genre de camera des années soixante, le flash n'aurait pas fonctionné. Découvrant la série de photographies et cette photographie "ratée", Smith aurait concocté cette histoire et berné son monde. On soulignera que Smith n'a jamais fourni les autres photographies issues de la même pellicule...
C'est en tout cas une piste défendue par des investigateurs comme Joel Carpenter, Larry Robinson et bien d'autres. On peut par exemple se référer à cet article, The Tulsa Photo, par Larry Robinson. Mais aussi à ce lien sur le site de P. Gross. En 2010, le blog Ufo Fotocat abordait également la photographie.
Nous apportons également d'autres éléments confortant et renforçant cette piste...



Trois vidéos montrant le fonctionnement d'un modèle de Rotating Color Wheel :

















Ajout 25 mai 2016 : Florent Michaud a réalisé une image animée, en utilisant le même modèle de "color rotating wheel" que pour l'article de Larry Robinson (modèle Spartus) et en abaissant progressivement la luminosité, à partir d'une vidéo où figure ce modèle. Jugez par vous-même.

Cliquez ici  pour obtenir l'image animée.






Florent Michaud a fait de même, mais de telle façon que les couleurs de la roue correspondent à celles de la photo originale. Mais il a dû manipuler légèrement l'image de la vidéo nous servant de modèle, car il y a un reflet à ce moment dans la vidéo qui empêche d'obtenir une forme "ronde. Ainsi, et cette fois-ci, la luminosité est abaissée sauf pour la partie de la lampe qui projette la lumière. A nouveau, le résultat est bluffant :

Capture originale de la vidéo utilisée pour l'image qui suit...

Cliquez ici pour obtenir la façon (image animée) dont cela a été réalisé.



Ainsi, rien qu'en abaissant progressivement la luminosité à partir d'une vidéo de la roue en fonctionnement, on obtient quasi-exactement ce qui est représenté dans la photo de Tulsa (couleurs et effets, formes, similarités géométrique et structurale des éléments composant "l'objet", etc.) ;

Et donc tel qu'attendu s'il s'agit d'une photo "ratée" de cet appareil, peut-être pendant les fêtes de Noël, en intérieur et condition de faible luminosité, alors que le flash n'aurait pas fonctionné ou été activé...


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La Piste Clovis Trouille : Quelques Premiers Indices nous permettant d'en douter...


Dès 2015, sur le groupe "UFO-Scepticisme", nous présentions des éléments permettant de douter raisonnablement de cette piste.
En d'autres termes, nous pensions que ce serait plutôt le peintre qui se serait inspiré de la photographie de Tulsa (elle a été par exemple présentée dans le célèbre magazine à fort tirage LIFE en 1966) et non l'inverse.
Voici pourquoi.

Tout d'abord, mes propres recherches montraient que ce détail ne figurait pas seulement dans l'oeuvre le Poète Rouge, mais également sur au moins deux autres de ses tableaux.
Ces deux autres tableaux s'intitulent La Joueuse de Tarentelle (1964), 65.5 X 54 cm. et Les Soucoupes Volantes (1932), 54 X 73 cm.





On aura noté que le tableau (de droite) s'appelle Les Soucoupes Volantes et est daté de 1932. Or, le terme soucoupe volante n'a été popularisé qu'à partir du 25 juin 1947 suite à l'observation du pilote Kenneth Arnold et l'erreur du journaliste BequetteCeci prouve donc que l'artiste et surréaliste modifiait ses œuvres à travers le temps. Autrement dit, une oeuvre de Clovis Trouille commencée dans les années trente pouvait très bien subir des modifications, tant du titre que pour les éléments qu'il contenait, à travers le temps et au grè de l'inspiration de l'artiste. En réalité, nombre de ses œuvres sont datées plutôt sous la forme 194*-196*. Le Poète Rouge est d'ailleurs parfois daté "1949-1963" dans certains catalogues...

On me rapporta (communications personnelles) que le peintre, lors de réceptions chez lui, ou lors d'autres situations, pouvait parfois "ressentir un insight/instinct" et modifier n'importe laquelle de ses toiles, parfois commencée des décennies avant. Je n'ai pas pu vérifier cela, mais je me permets de le rapporter, malgré la mise en garde qui s'impose.


Mais cela tend également à montrer que Clovis Trouille avait quelque intérêt pour les "soucoupes volantes".

Je découvrais encore dans la littérature consacrée que l'artiste trouvait parfois ses sources d'inspiration à partir de photographies. Et ceci est particulièrement le cas pour le tableau Le Poète Rouge, comme le prouve le montage suivant.



La photographie de Tulsa aurait-elle pu elle aussi l'inspirer ? Et il aurait ajouté ce détail dans certains de ses tableaux ? Cette piste se renforçait peu à peu.

J'essayais de contacter le "biographe" de Clovis Trouille afin d'avoir plus d'informations, mais il ne me répondît pas.


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La Piste des deux Catalogues de 1963 et de 1965...


Mon ami Nab Lator fît alors une importante trouvaille afin de, peut-être, résoudre cette "controverse". Il découvre qu'il existe au moins deux catalogues de Clovis Trouille antérieurs à 1966. Si dans ceux-ci, ou l'un des deux, l'une ou bien les trois œuvres sont reproduites, le fameux détail sera-t-il présent ou pas ?

Mon navigateur de recherche me permettra de trouver le catalogue de 1963 sur divers sites de vente en ligne. Or, la description de l'objet en vente indiquait que ce catalogue ne fait "que" quatre pages, et que seule une oeuvre était reproduite en page de couverture, les trois autres pages n'étant que du texte... Dommage.



Je visionnais également les très rares interviewes filmées de l'artiste antérieures à 1966 sur divers sites consacrés avec l'espoir qu'une des trois œuvres y figurerait. Sans succès encore..
Il ne restait plus le catalogue de 1965 (en fait, un livre) à se procurer ou visionner en espérant qu'il reproduirait une des trois œuvres en question : celui de Jean-Marc Campagne, Clovis Trouille, Paris Pauvert 1965.





Nab Lator se rend alors à une galerie ou un vendeur Parisien, où il a localisé la présence de l'ouvrage. Et voila notre controverse résolue !

Ce détail ne figure pas dans l'oeuvre telle que reproduite dans le catalogue de 1965. Autrement dit, comme nous le suspections fortement, c'est l'artiste qui s'est inspiré de la photographie dite de Tulsa, et non l'inverse....






Gilles Fernandez, May 2016.

Communication Trans-Instrumentale (TCI) : Le célèbre "médium" Marcello Bacci démystifié...

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Pour une fois, nous n'allons pas parler d'OVNI, mais de TCI (phénomène de voix électronique).

Et oui, je ne m'intéresse pas uniquement à cette thématique, mais aussi en ces fameuses preuves de l'après-vie et notamment tout ce qui concerne les Expériences de Mort Imminente (en tant que preuves de l'après-vie). Là encore, et issu de ma formation de psychologie (et neuropsychologie), je n'y crois pas le moins du monde (je le regrette infiniment, comme tout un chacun, peut-être : j'aimerais bien survivre après la vie ^^), mais nous en reparlerons peut-être lors de futurs billets... D'ici là, Carpe Diem !

"Je" vais démontrer ici que l'un des plus célèbres défenseurs de cette discipline et "médium" en communication avec l'au-delà à savoir Marcello Bacci, a dupé tout son monde pour une des plus célèbres "démonstrations" de ce phénomène "paranormal" qui circule ci-et-là, en DVD ou sur le net.

C'est le simple fruit du hasard qui a conduit à cela. Et pour l'anecdote, c'est un anonyme (internaute) qui me confiait cela en 2013, pourtant lui-même un fervent croyant en ce "phénomène". Quand les "croyants" se confient aux sceptiques...

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Voici ce que j'ai découvert (par le simple fruit du hasard).

Hier soir je visionnais (en langue française) le 5ème volet de la saga : La Planète des Singes (version très ancienne produite entre les années 60 et 70), ce 5 ème film est intitulé La Bataille de la Planète des Singes ( 1973 ), et entre la 16ème et la 23ème minute de ce film figurent toutes les phrases en Français que Marcello Bacci a recopiées (enregistrées) mots pour mots pour duper tout son entourage. 
Dans le DVD, Quand l'Invisible nous parle daté de 2006, on y voit Marcello Bacci recevant sur son poste de radio ces soit disantes "voix de l'Au-delà" devant toute une foule d'admirateurs émerveillés ; Or toutes ces voix ont bien été enregistrées en 1973 pendant le tournage de ce film.Je vous en donne la démonstration :

D'abord, voici la totalité des phrases que Bacci a extraites de ce film pour duper tout le monde :
" Vous ne pouvez pas le croire mais vous le croiriez peut-être si vous l'entendiez de la bouche de vos propres parents"
" Est-ce que mes parents sont vivants ?"
" Non, mais leur image et leur voix le sont"
" Lorsque vous parlez de mes parents, essayez de vous exprimer clairement Comment pourraient-ils me dire ce que je veux savoir ?"
" Vous pourrez voir vos parents, vous pouvez les entendre, et ils peuvent vous dire ce que vous voulez savoir"
" D'après-vous, qui connaît absolument tout sur tout ?"
" Quelle idée de vouloir vous protéger d'un danger dont vous n'avez pas connaissance ?"
Maintenant, voici le lien d'accès direct du film de 1973 où vous retrouverez donc ces mêmes phrases figurant entre la 16ème et la 23ème minute. La première de ces phrases commence précisément à : 16'37".

Cliquez ici pour visionner le film en streaming :


Maintenant, comparez ces phrases avec cette vidéo :


Allez à la minute : 2'38" où le très candide et guère sceptique Père Brune présente ces voix obtenues par Bacci. Comparez bien, ce sont exactement les mêmes ! Avec la prosodie des voix de doublages aussi...

Notez que dans cette vidéo ne figure qu'une petite partie seulement de ce qu'a copié Bacci sur ce film, le reste des phrases que j'ai mentionnées ci-dessus, vous les retrouverez dans le DVD Quand l'Invisible nous parle.

Pour la phrase : Vous pourrez voir vos parents, vous pouvez les entendre, et ils peuvent vous dire ce que vous voulez savoir, elle a subi une retouche sonore de la part de Bacci, la transformant en :  Vous pourrez voir vos parents OU les entendre, et ils peuvent vous dire ce que vous voulez savoir. Le ou a été mis par montage technique à la place de vous pouvez, c'est la seule modification, toutes les autres phrases ont été copiées telles qu'elle figurent dans ce film.

Voici donc la PREUVE absolue de la supercherie que j'ai pu constater hier soir, j'aimerais que vous m'aidiez à présent à la faire valoir afin que ce DVD soit retiré de la vente car on ne peut pas laisser passer ça. C'est de l'escroquerie pure et simple avec preuve SOLIDE à l'appui.

Merci beaucoup Gilles de m'aider à faire éclore la lumière dans cette sale affaire, il faut informer le maximum de gens sur cette escroquerie, la vérité doit se savoir.

Cordialement,

Croquignol777
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Et bien voilà, le célèbre Marcello Bacci a dupé son monde et la démonstration en est faite. A partir des voix de doublages du 5ème volet de La Planete des Singes ! Le crime parfait ? Non, c'était sans compter sur le hasard et les coincidences...

Gilles Fernandez, Juin 2016
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